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Syrie

C'était le dernier vendredi de ramadan, voire du mouvement de contestation…
Pierre Marulaz


Hama sans manifs : un cauchemar de cyber-démocrate qui pourrait devenir réalité

Samedi 27 août 2011

On le sait, c’est le vendredi, jour de prière, qui sert de baromètre à la contestation anti-Bachar. Parce que le gros des manifestants se rassemble à la sortie des mosquées. Et la période du ramadan a contribué à polariser l’attention des observateurs. Et désinformateurs : l’OSDH et ses épigones de la cyber-opposition ont lancé à cette occasion un nouveau concept, le « massacre du ramadan« , pour faire accroire que la violence du régime avait franchi, en cette période sacrée pour les musulmans, un nouveau palier de violence. Et on a donc fourni des bilans « à la hauteur » des circonstances : 350 morts depuis le début du jeûne pour le « Conseil des droits de l’homme » de l’ONU, rabâchant les « estimations » de l’OSDH et des « Comités locaux de coordination » (et de désinformation, Ndlr)…

« Plusieurs Syriens tués » dont pas mal de soldats…

Mais, malgré tout, et depuis une quinzaine de jours, les opposants sont bien obligés de fournir à leurs « clients » des médias occidentaux des chiffres en baisse tendancielle. Pour le vendredi 19, ils annonçaient encore 34 victimes, supposées toutes civiles, opposantes et pacifiques. Mais pour les rassemblements et manifestations, la décrue était nette, puisque l’OSDH parlait de 20 000 personnes à Homs et « près de 10 000 » dans deux petites villes de la zone kurde, plus quelques rassemblements « moindres » dans quelques autres villes (voir notre article « Un vendredi très attendu« , mis en ligne le 22 août).

On attendait donc avec intérêt les chiffres avancés pour ce vendredi 26, dernier du ramadan : eh bien, la tendance à la décrue se confirme puisque l’OSDH et consorts ne font état que 8 morts dans la nuit de jeudi à vendredi et peut-être 5 dans la journée de vendredi. Comme l’écrivent conjointement avec un flou artistique significatif Le Monde.fr, l’AFP et Reuters, « plusieurs Syriens ont été tués vendredi 26 août« .

Nos détracteurs nous objecteront que c’est toujours 13 morts de trop. Oui, sauf qu’on a pas absolument la certitude que ces morts ont vraiment été tués, et on ignore les circonstances de leur mort éventuelle : ont-ils été abattus, ces morts hypothétiques, en manifestant à poitrine nue, ou bien sont-ils tombés lors d’un échange de tirs ?

Car, on continue de tirer sur des policiers et des soldats : l’agence Sana a annoncé que huit soldats étaient tombés, mercredi 24 août, dans deux embuscades tendues par des hommes armés contre des bus militaires, à Homs et à Talbissa (gouvernorat de Homs), cinq autres étant blessés. Ce même mercredi, les obsèques de cinq autres militaires et policiers s’étaient déroulées à l’hôpital militaire de Homs : le bilan des victimes des troubles parmi les forces de l’ordre a franchi le cap des 500, et même l’OSDH confirme ce bilan, à peu de choses près. Et par la même occasion, l’OSDH reconnaît que ses manifestants soi-disant pacifiques, certains d’entre eux en tout cas, ont tué ces hommes, et pas avec des tracts ou des slogans.

Quand même le mensonge se voit contraint de refléter la réalité

Mais revenons à un autre bilan significatif de cet ultime vendredi de ramadan : Le Monde, l’AFP, Reuters ne parlent plus que de « plusieurs milliers de manifestants » dans les rues de Homs, Deir Ezzor ou dans deux faubourgs de Damas. Vendredi dernier, les statisticiens engagés de l’OSDH parlaient encore de « dizaines de milliers » de protestataires, ce qui était déjà en retrait des « centaines de milliers » imaginés le semaines précédentes.

Bref, même dans le registre de la propagande et de l’exagération, la réalité de terrain impose aux cyber-bonimenteurs son implacable loi tendancielle. Comme nous l’écrivions déjà voici une semaine, le mouvement connaît une phase descendante, qui semble se confirmer. Et, comme nous le disions, la répression n’est pas seule en cause : la fraction – minoritaire – de la population qui veut carrément changer de régime et de président n’est pas séduite non plus par la spirale de violence que déclenche la frange radicale du mouvement, elle a certainement pris conscience de son intrumentalisation par des puissances – américaine, saoudienne, turque, israélienne – qui veulent tout sauf le bonheur, l’unité et l’indépendance de la Syrie, et qui d’ailleurs tentent de la mettre à genoux économiquement. Et puis, aussi, les plus modérés et pragmatiques de ces opposants préfèrent laisser une chance à Bachar et aux réformes – sans précédents par leur portée – qu’il a mises en chantier.

Nous l’écrivions hier, et nous le répétons aujourd’hui, les ennemis de la Syrie telle qu’elle est ont mangé leur pain blanc. Les organisateurs – sans doute extérieurs – du mouvement avaient placé leur journée d’action de vendredi sous le signe de la « patience » et de la « persévérance« . Il va effectivement leur en falloir…

Publié le 27 août 2011 avec l'aimable autorisation d'Info Syrie

 

 

   

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Source : Info Syrie
http://www.infosyrie.fr/...

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