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Opinion

Les délires - et vœux pieux - géopolitiques du Monde
Pierre Marulaz


Bachar reçu par Ahmadinejad en octobre 2010 : les deux hommes ne s'en doutent pas encore,
mais Le Monde va mettre fin à leur amitié dans quelques mois !

Jeudi 8 septembre 2011

C’est à un véritable exercice d’autosuggestion géopolitique que vient de se livrer le journaliste Alain Franchon sur le site du quotidien Le Monde. Intitulé « La Syrie sème la zizanie au Proche-Orient« , son article – mis en ligne le 8 septembre – brode – c’est le cas de le dire – sur l’ »isolement croissant » du régime syrien, véritable tarte à la crème que se refilent les analystes et journalistes d’obédience euro-atlantiste. Crème quelque peu tournée, alors que  la Syrie peut compter de façon réaffirmée et officielle sur le soutien de la Russie, de la Chine, du Brésil, de l’Inde, de l’Afrique du Sud, de l’Iran, du Liban, de l’Irak, de plusieurs pays latino-américains (voir, entre autres, notre article « La Syrie ne se « bunkérise » pas », mis en ligne le 5 septembre).

Mais, le mouvement de contestation, armée ou pas, étant au point mort, il faut bien que tous ceux qui nous décrivaient depuis des mois le pays comme une nouvelle Libye et Bachar al-Assad comme une sorte d’Hosni Moubarak anti-américain, essaient de se consoler, et leurs lecteurs avec eux, d’une façon ou d’une autre.

Quand Le Monde met fin à l’alliance syro-irannienne !

Alain Frachon, à vrai dire, n’a guère qu’une corde à son arc pour accréditer sa thèse : la Turquie d’Erdogan qui, effectivement, a rompu son alliance et ses accords économiques et militaires avec Damas. Mais d’abord, en l’occurence, Frachon nous sert du réchauffé : Ankara attaque – verbalement – Damas depuis le début de la crise, voici six mois. Et, ce que ne mentionne pas une fois le journaliste-propagandiste du Monde, les Turcs ont depuis quelques jours tourné leur animosité » vers un autre vieil allié, Israël : pour reprendre les termes utilisés pour la Syrie par M. Frachon, on peut dire que cette alliance-là à un peu l’air de « s’effondrer » elle aussi (voir notre article « Diplomatie anti-syrienne : des rouages grincent », mis en ligne le 5 septembre). Et même si Ankara, sur pressions américaines, se rabibochait avec Tel Aviv, Erdogan sait bien l’impopularité totale de son flirt sioniste au sein de la population turque.

Et puis il serait temps, à ce stade, de rappeler au fin analyste « mondialiste » Alain Frachon, que, de toute façon, et on en est désolé pour lui et ses employeurs du Monde, la Turquie n’attaquera pas militairement la Syrie : elle est bien trop occupée à bombarder les Kurdes irakiens pour donner une chance à la frange radicale des Kurdes syriens de se doter d’une « autonomie-sécession » à l’irakienne.

Pour « étoffer » son dossier, Frachon s’efforce d’enrôler l’Iran dans la croisade anti-Bachar. Exercice laborieux : après avoir dû – quand même – rappeler tout ce qui unissait, y compris depuis le début des événements de Syrie, Téhéran et Damas, l’homme du Monde assène son joker : certes, reconnait-il encore, « la République islamique iranienne ne souhaite sûrement pas le départ de Bachar al-Assad «  (Ah, diable ! Ndlr) mais, ajoute-t-il, « elle appelle, à son tour, à un dialogue avec l’opposition syrienne »

En effet, quelle prise de distance ! « appeler à un dialogue avec l’opposition« , tous les amis et alliés de la Syrie ne font que ça depuis des mois, de Medvedev à Infosyrie ! Encore faudrait-il préciser de quelle opposition on parle…

Le moins qu’on puisse dire en conclusion, c’est que tout ça n’est pas sérieux, et même franchement pitoyable, Alain Frachon-du-Monde ! Mais, là encore, le but de ce média n’était pas fournir une analyse un tant soi peu fondée sur des faits et des réalités géopolitiques, mais de conjurer le mauvais sort – ce « mauvais sort » qui fait que Bachar et la majorité des Syriens ont résisté à des mois de déstabilisation, de désinformation, et d’ingérence. Ce n’est pas un article qu’a rédigé le journaliste du Monde, c’est un tract euro-américain, ce n’est pas une analyse qu’il a produite, plutôt une incantation qu’il a psalmodiée !

Le président syrien est « en passe de perdre un à un « ses soutiens, M. Frachon ? Le Monde, avec des « papiers » de ce niveau , est lui « en passe » de perdre un peu plus de sa crédibilité, déjà bien entamée au terme de trois décennies de suivisme des mots d’ordre de la Maison Blanche…

Publié le 8 septembre 2011 avec l'aimable autorisation d'Info Syrie

 

 

   

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Source : Info Syrie
http://www.infosyrie.fr/...

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