Tendances de l'Orient
Saad Hariri pousse
le Liban vers la discorde
Pierre
Khalaf
Saad
Hariri
Lundi 4 mars
2013
A chaque fois que le Liban réussi à
surmonter la discorde sectaire,
l'événement est célébré comme une grande
réalisation nationale. Cependant, les
périodes séparant les incidents
deviennent de plus en plus courtes.
L'exacerbation des tensions
communautaires, les campagnes de
provocations et les appels au armes se
multiplient dangereusement, avec une
couverture politique accordée par des
partis qui se présentent comme
"modérés", mais qui sont à l'origine de
l'apparition des phénomènes extrémistes.
La mission de déclencher la fitna a été
confiée au cheikh Ahmad al-Assir, dont
les propos et les actes irresponsables
dépassent toutes les lignes rouges. Mais
ce religieux intégriste n'est qu'une
simple tribune inventée et entretenue
par l'ancien Premier ministre Saad
Hariri. Il en a créé d'autres, un peu
partout au Liban, avec un seul objectif:
exacerber les tensions sectaires,
affaiblir l'autorité de l'Etat,
discréditer l'armée et ternir l'image de
la Résistance. Tantôt ces tribunes
réclament le retrait de l'armée du
Liban-Nord, tantôt elles exigent
l'ouverture de l'aéroport de Kléat, pour
assurer des voies d'approvisionnement en
armes et matériels aux extrémistes au
Liban et en Syrie etc...
Le Courant du futur a accordé refuge,
abris et bases de repli à des milliers
de rebelles syriens et c'est sur eux
qu'il compte dans l'aventure militaire
qu'il rêve de mener au Liban.
Face à ces faits que tout le monde
connait au Liban, les dirigeants
politiques font preuve de mollesse et
d'hésitation, à cause des pressions des
ambassadeurs occidentaux. Ces derniers,
tout en affirmant vouloir préserver la
stabilité du Liban, ne voient pas d'un
mauvais œil le jeu de Saad Hariri contre
la Résistance. Ils espèrent que sous la
menace de la discorde, le Hezbollah
cèdera sur ses constantes. Mais pour les
Occidentaux, c'est mal connaitre la
détermination de la Résistance, et pour
les fauteurs de troubles au Liban, c'est
méconnaitre ses réelles capacités.
Sur le terrain, l’Armée libanaise a
fermé à l'aide de chars tous les axes
menant à Abra (est de Saïda, au
Liban-Sud) en prévision de la
manifestation qui était prévue dimanche
au rond-point Karamé (à Saïda) à l'appel
du cheikh al-Assir.
Samedi, le cheikh extrémiste avait
organisé une manifestation dans la cour
de la mosquée Bilal ben Rabah à Saïda,
au lendemain d'un mouvement de
protestation vendredi dans la ville.
Vendredi soir, il a affirmé que la
manifestation de ses partisans
"s’effectuera désormais au quotidien,
selon une méthode d’escalade pacifique.
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