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Opinion

Affaire Merah : Y a-t-il eu manipulations ?
Parti Anti Sioniste


Mathieu Kassovitz, cinéaste français

Samedi 16 juin 2012

Le cinéaste Mathieu Kassovitz revient sur l'affaire Merah et remet en cause la version communiquée par les autorités françaises, soulignant des « zones d'ombre ». « Qui a tué ces enfants juifs ? Sommes-nous certains que c'est Merah et doit-on croire la version officielle malgré les zones d'ombre », demande-t-il sur Twitter, entraînant une vague de réactions.

Mathieu Kassovitz a diffusé les liens de nombreuses coupures de presse qui allaient dans son sens et montraient que « les services français étaient impliqués dans l'affaire ». Deux vidéos filmées par Mohammed Merah avec son téléphone portable vont être remises à la justice. D’après le père de Mohammed Merah, ces vidéos prouvent que son fils a été manipulé par les services secrets français.

Voici la retranscription de ces vidéos…

Première vidéo : Echanges entre Mohammed Merah et un certain « Jossier », capitaine du service des renseignements français.

La bande débute avec une image de l’intérieur de l’appartement de Merah, avec de nombreux échanges de tirs qui ont duré environ quatre minutes. Il portait des vêtements maculés de sang, notamment sur son épaule gauche. Ensuite, Mohammed se filme en disant : « Il n’y a de Dieu hormis Allah et Mohammed est son Prophète ». Puis il s’écroule en larmes.

Jossier : « Allô, Mohammed, sors et rends-toi, personne ne te fera de mal, tu me connais et tu connais ma parole… »

Mohammed Merah : « Va au diable espèce de traître, pourquoi vous voulez me tuer aujourd’hui ? Qu’ai-je fais ? Je n’ai rien fait, je n’ai tué personne. C’est toi qui m’a amené dans cette situation et je ne te le pardonnerai pas ».

J : « Ca ne te servira à rien de rester longtemps ici. Si tu ne m’écoutes pas, je ne pourrai plus gérer la situation demain et je ne pourrai plus t’aider. Alexandre, mon chef, a ton dossier et il promet qu’il sera avec toi jusqu’à la fin ! »

M : « Comment tu peux m’aider alors que c’est toi qui est responsable de cette situation. Monsieur le capitaine Jossier, je connais ton vrai nom et toi qui nous trompait avec le nom de "Zouhir" [ou "Z’hir"], espèce de traître à sa propre religion et ses frères de sang ! ».

J : « Mohammed, rends-toi, on t’aidera du mieux qu’on pourra, nous ne te laisserons pas tomber, tu comptes énormément pour nous. Comme gage de ma bonne foi, je rentre dans la maison et si tu veux on discute face à face. »

M : « Espèce de traître… »

Des coups de feu se font entendre dans la maison et dehors, l’appel est interrompu. Mohammed se filme en disant tout en pleurant : « Il n’y a de force qu’en Allah, je croyais que ce traître Zouhir était musulman et qu’il aime l’Islam et la religion de Dieu, mais il semble qu’il travaille comme capitaine dans les renseignements français, ennemi de Dieu, mécréant ».

C’est le silence et Mohammed perd du sang de son épaule gauche, il porte un turban et de temps à autre, il fait une prière (« Il n’a y a de Dieu hormis Allah… que Dieu détruise les associateurs ») qu’il répète à quatre reprises.

Le téléphone sonne une fois encore, c’est une musique « jihadiste » (« Nous rentrons ouvertement en guerre contre eux et nous reprendrons le droit qui nous a été volé »).

J : « Allô, Mohammed, écoute ce que je dis, ce que tu fais menace ta vie et la vie de ta famille… ta mère, ton frère Abd el Kader et ceux que tu aimes. Écoute-moi et crois-moi, je ferai l’impossible pour régler ce problème et tu seras propre, comme avant. Tout va s’arranger, rends-toi ou sinon reste dans la maison et je rentre pour qu’on sorte ensemble pour que personne ne te fasse de mal. Tu es quelqu’un de sensé Mohammed, quel est l’intérêt de mourir de cette manière en laissant ta famille qui a souffert pour toi. »

M : « Tu veux me liquider et m’assassiner seul dans la maison… Ensuite, vous faites votre film… Ceci ne sera pas… pour ma mère et ceux que j’aime, Dieu les protégera, Il est leur allié. Tu n’es qu’un ignoble qui a vendu sa foi et sa vie d’ici-bas pour les chrétiens haineux… et aujourd’hui, vous voulez me tuer alors que je suis innocent, je n’ai rien fait ! Pourquoi vous voulez me tuer, je suis innocent… je suis innocent ! Pourquoi vous tirez avec des pistolets silencieux ? Vous voulez me tuer, vous ne voulez pas que je vive, pourquoi faites-vous ça ? C’est contraire à ce que vous prétendez comme "droit de l’homme" et la clémence ! »


J : « Mohammed, en agissant comme ça, tu laisses les choses empirer et d’autres vont intervenir… Tu seras peut être blessé, ainsi que ta famille… Écoute mon conseil, rends-toi ou laisse moi venir te chercher, je prends ton arme… Rien ne peut t’aider aujourd’hui… »

M : « C’est mal ce que tu fais "Zouhir", tu m’as envoyé en Irak, le Pakistan et la Syrie pour aider les musulmans et ensuite tu apparais comme un criminel et capitaine dans les renseignements, je ne te pensais pas comme ça, jamais ! »

J : « Mohammed, ce qui est fait est fait, le plus important maintenant est que tu sauves ta vie, je te sortirai de cette affaire… Rends-toi ou permets-moi de rentrer chez toi et de prendre ton arme. »

M : « Je ne sortirai d’ici que mort, vers le paradis de mon Seigneur… Dieu est grand ! »

(Tirs) … L’appel s’interrompt et un échange de tirs s’ensuit avec le bruit des balles et des armes silencieuses.

Mohammed parle tout en se filmant : « Ne crois pas que ceux qui sont tués dans le sentier d’Allah sont morts mais bel et bien vivants, recevant les bienfaits de leur Seigneur. Heureux de ce que Dieu leur a octroyé. Ne dites pas nous avons perdu un martyr sous la terre, seul et apeuré… Je ne suis pas mort, les anges sont autour de moi… »

Deuxième vidéo : Echanges entre Mohammed Merah et Jean Daniel (ou John Daniel) du service des renseignements français.

Jean Daniel : « Mohammed, rends-toi, c’est Jean Daniel avec toi, des RG. Personne ne te fera de mal si tu sors de la maison et que tu déposes les armes. »

Mohammed Merah : « Qui garantit ce que vous dites ? »

JD : « Tu veux qu’on ramène ta mère pour parler avec elle ? Ta fiancée ? »

M : « Je ne veux voir personne, je ne veux pas l’entendre et je ne veux entendre personne d’autre, vous voulez me mettre la pression en les ramenant. »

JD : « Non, nous sommes des gens civilisés, tu connais la France, nous ne te ferons pas de mal, ni toi, ni ta famille, rends-toi, ce qui s’est passé va être arrangé et tu ne seras pas poursuivi par la justice. »

M : « Qui garantit ça ? »

JD : « J’ai des ordres de mes supérieurs, personne ne te fera de mal et personne ne te poursuivra en justice, toute l’opération est arrangée pour toi afin de te sortir de cette affaire… innocent. »

M : « Envoyez-moi une équipe de médias pour qu’ils filment ce qui se passe en direct. »

JD : « Je vais voir ce que je peux faire. Mohammed, ne tire pas sur les deux personnes qui vont s’avancer vers la porte dans pas longtemps, ce sont deux journalistes. »

M : « Qui prouve qu’ils sont journaliste et pas des hommes à vous ? »

JD : « Tu as notre parole qu’ils sont journalistes et ils vont transmettre tout ce que tu dis en direct. »

M : « Avant ça, je veux parler avec ma mère et mon frère Abd el Kader. »

JD : « Quand tu sors, tu pourras leur parler de vive voix. Nous changerons ton identité et ton adresse, tu vivras loin des projecteurs et des problèmes. »

M : « Ils ne s’approchent de la porte qu’avec des caméras sur la tête. »

JD : « D’accord. »

M : « Pourquoi les journalistes portent des vestes, n’ai-je pas exigé qu’ils viennent en tricot ? »

JD : « Il fait froid, ils ne peuvent pas enlever leurs vêtements. »

M : « Vous voulez me tuer, ce sont des policiers qui portent des gilets pare-balles… Dieu est Grand… »

Des coups de feu sont tirés, le bruit d’un tir de sniper…

Mohammed prend le téléphone et se filme en parlant : « Vous, musulmans, ne laissez pas les chrétiens vous tuer, je suis par Dieu innocent, j’ai découvert que mon meilleur ami "Zouhir" travaille pour les renseignements français, lui en qui j’avais le plus confiance… Seigneur, vers toi je me tourne, Seigneur, tue-moi dans ton sentier. 
"Zouhir" m’a envoyé en Irak à Kirkuk et j’ai contacté les combattants, j’ai eu des bonnes relations avec eux. J’ai ensuite été en Syrie, à Alep, ensuite j’ai été à "Diar Bark" dans le Kurdistan, ensuite en Algérie à Boumerdes et Tizi Ouzou… J’ai contacté des combattants et eu de bonnes relations avec eux… Ce traître m’a utilisé comme outil pour faire du mal aux musulmans combattants… Que Dieu le maudisse, je ne lui pardonnerai jamais… Peut-être que ces mots que j’enregistre, n’arriveront pas à ceux qui cherchent la vérité, peut-être qu’ils me tueront et personne n’en entendra parler. Je ne sais pas ce qu’ils me préparent pour qu’ils m’accusent d’assassiner les gens, je suis innocent, pourquoi ils veulent me tuer ? »

L’image devient noire, le téléphone tombe de sa main. Le son du Saint Coran retentit dans le téléphone, il écoute le Chapitre Al Anfal.

Echanges à la fin du second enregistrement entre Mohammed Merah et le Sheikh Abou Is’haq de Toulouse :

Sheikh Abou Is’haq de Toulouse (parlant en arabe) : « Es’salamou alaykoum wa rahmatou’Allah wa barakatouhou [Que la paix, la clémence et les bénédictions de Dieu soient sur toi]. Mohammed, je suis le Sheikh Abou Is’haq de Toulouse ».

Momammed Merah : « Wa alaykoum essalam wa rahmatou’Allah wa barakatouhou [Que la paix, la clémence et les bénédictions de Dieu soient également sur toi]. Dis-leur, Sheikh, qu’ils ne me fassent pas de mal, par Dieu je suis innocent, je n’ai rien fait. Ceux sont des chrétiens haineux qui veulent nous combattre et nous tuer. »

Sheikh Abou Is’haq : « Rends-toi mon fils, ils ne te feront pas de mal, le monde entier suit ton affaire, ils ne te trahiront pas. »

Après cela, des coups de feu sont entendus, on entend la récitation du Coran dans l’enregistrement jusqu’à sa fin…

 

 

   

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Source : Parti Anti Sioniste
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