Opinion
Vers une amorce de
dialogue américain
et français avec l'Iran ?
Parti Anti
Sioniste
Philippe
Lalliot
Lundi 18 février
2013 Selon le sociologue et professeur
d’université libanais, Talal Atrissi, «
les Américains veulent avoir un
dialogue franc et sérieux avec l'Iran.
Obama souhaite parvenir à un accord avec
les Iraniens parce que, dit-il,
les Etats-Unis sont bien en perte de
vitesse dans la région et ne sont plus
en mesure d'imposer leurs politiques et
leurs points de vue aux peuples de la
région. » Il est vrai qu’en Syrie,
la diplomatie américaine a échoué ; en
Irak, Washington se sent incapable de
faire quoi que ce soit sans l’aide des
Iraniens et en Egypte, le cours des
événements semble pencher en faveur des
Iraniens plutôt qu’en faveur des
Américains.
C’est aussi l’avis de Oil Price,
site spécialisé dans l’analyse des
énergies gaz et pétrole et référence des
investisseurs, des hommes politiques et
des cadres supérieurs, etc., mais dans
un tout autre registre : économique,
celui-ci. D’après Oil Price, «
les Etats Unis ont besoin de
pourparlers avec l'Iran.
L'administration Obama souhaite obtenir
une baisse des cours du pétrole et pour
cela, il ne peut renoncer à une entente
avec les Iraniens ». Le site
souligne toutefois qu'une majorité de
Républicains au Congrès américain ne
veut aucun accord entre l'Iran et Obama.
Côté français, le porte-parole du
ministère des Affaires étrangères,
Philippe Lalliot a, selon le journal
koweïtien Ar-Ray, déclaré : «
Nous avons dit auparavant que tant
que l’Iran ne remplirait pas ses
engagements internationaux, nous nous
opposerions à un rôle direct de l’Iran
dans les négociations [pour le
règlement de la crise syrienne, ndlr]
mais aujourd’hui, nous disons que
nous saluons la présence de l’Iran pour
contribuer à la stabilisation et à la
pacification de la région ».
Du côté iranien, on encourage aussi
cette amorce de dialogue. Lors d’une
rencontre avec les membres de la
Commission des affaires étrangères, de
la défense et des forces armées du Sénat
français le 16 février à Paris,
l’ambassadeur iranien, Ali Ahani a
déclaré que « le dialogue entre
Téhéran et Paris pouvait favoriser le
rapprochement des visions des deux pays
». Le diplomate a toutefois déploré
que l’Agence internationale de l’Energie
atomique subisse des pressions
politiques qui l’empêchent de remplir
ses missions professionnelles car,
souligne-t-il : « les activités
nucléaires de l’Iran ne visent aucun but
militaire, les caméras de l’Agence
supervisent 24 heures sur 24, tous les
sites nucléaires de l’Iran et
enregistrent toutes les activités
d’enrichissement de l’uranium sorti des
centrifugeuses » !
L’Iran est devenu un élément
incontournable dans le règlement de
plusieurs dossiers du Moyen-Orient même
si des réticences se font entendre ici
ou là. Le Parti Anti Sioniste remarque
que les motivations des parties
occidentales (française et américaine) à
vouloir nouer des relations avec l’Iran
sont multiples : économiques, politiques
et stratégiques -inclure l’Iran dans des
processus de négociation pour stabiliser
le Moyen-Orient, par exemple-. Il
encourage toute initiative pour un
rapprochement sincère, gagnant-gagnant
pour toutes les parties concernées et
bénéfique pour toute la région.
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Sioniste
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