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Frédéric Mitterrand, pris dans un tsunami politique de
l'indignation
Frédéric Mitterrand
Jeudi 8 octobre 2009 L’indigné ministre de la
Culture qui, hier, avait l’indécence de s’apitoyer devant les
caméras sur le cas Roman Polanski, est à son tour pris dans un
raz-de-marée de l’indignation, devenant lui-même l’objet de
l’opprobre, populaire d’abord, politique maintenant.
Même si les intrigues politiciennes ourdies au
sein des QG des partis à l’approche du scrutin décisif des
régionales ne leurrent plus personne, s’engouffrer dans la
brèche de l’indignation générale pour dénoncer les confidences
coupables d’un ministre de la Culture, qu’une cour de
flagorneurs dithyrambiques a volontiers absoutes en 2005 au nom
du seul talent littéraire, est difficilement blâmable.
Premier à lancer l’offensive, le FN a exigé
mardi, dans une motion de son bureau politique, le renvoi du
ministre de la Culture « par respect de la morale et des
principes républicains », en citant son ouvrage testimonial « La
mauvaise vie » dans lequel, page après page, Frédéric Mitterrand
se met à nu, narrant ses voyages en Thaïlande entachés d’un
penchant que la loi condamne sévèrement : le tourisme sexuel.
Marine Le Pen, quant à elle, n’a pas eu de mots
assez forts, lundi soir sur le plateau de « Mots croisés » sur
France 2, pour mettre au ban de la société un ministre en
exercice, dont le témoignage livresque « pose une tache
indélébile sur l’ensemble du gouvernement ».
Une attaque en règle reprise à son compte par
Benoît Hamon, le porte-parole du PS, qui est monté au créneau,
dénonçant un « ministre consommateur » : « Je trouve choquant
qu’un homme puisse justifier, à l’abri d’un récit littéraire, le
tourisme sexuel », a-t-il déclaré sans ambages à l’AFP.
Dans sa tour d’ivoire des nantis décadents,
Frédéric Mitterrand, tout juste promu au maroquin de la Culture
après un fugace passage à la Villa Médicis, a perdu de sa
superbe dans le rôle du vilain mouton noir du gouvernement.
« C’est une honte de me traîner dans la boue »,
a-t-il lancé. Une piètre défense ô combien révélatrice du déni
d’immoralité qui frappe ces intouchables du pouvoir, lesquels
sont à ce point dénués du sens de l’honneur qu’ils ne
démissionnent jamais.
Publié le 8 octobre 2009 avec l'aimable
autorisation d'Oumma.com
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