Tendances de
l'Orient - Le Liban
Hariri impliqué
dans le trafic d'armes vers la Syrie
New
Orient News
Jeudi 18 août 2011
Après avoir fait l’objet d’une polémique
ces quatre derniers mois, le trafic
d’armes du Liban vers la Syrie est
devenu une affaire politique,
sécuritaire et judiciaire, avec la
constitution d’un dossier comportant des
informations, des preuves, et des
suspects sous les verrous.
Selon des informations sûres, des
réseaux destinés à acheminer des armes
de toutes sortes aux extrémistes
islamistes en Syrie, ont été formé au
Liban depuis assez longtemps. Ces
réseaux bénéficient d’un soutien
financier et logistique du Courant du
futur, dirigé par l’ancien Premier
ministre, Saad Hariri. Les services de
sécurité ont arrêtés récemment trois
personnes, dont deux frères, qui ont
avoué avoir procédé une trentaine de
fois à des livraisons d’armes à des
insurgés syriens par voie de mer. Les
armes étaient embarquées à partir du
port contrôlé par la société foncière
appartenant à Hariri, Solidere, dans le
centre de Beyrouth, et débarqué à Banias,
sur le littoral syrien. Les deux frères
suspects ont été libérés, samedi, après
des pressions politiques exercées sur la
justice pour éviter que des charges
soient retenues contre eux.
L’arrestation de ces trafiquants ne fait
que confirmer ce que les experts
savaient depuis longtemps. Le seul fait
que les prix des armes automatiques
(Fusils à pompe, AK 47, M 16) et des
grenades de tout type aient quintuplé au
marché noir prouve l’existence d’une
demande forte et exceptionnelle, qui ne
peut s’expliquer que par l’ouverture
d’un nouveau, syrien en l’occurrence.
L’implication de M. Hariri dans les
troubles en Syrie ne se limite pas à la
livraison d’armes. Selon certaines
informations, la réaction hystérique à
la décision de l’ancien ministre des
Télécoms de reprendre possession d’un
bâtiment relevant de son ministère à
Beyrouth, en mai, visait à camoufler des
preuves compromettantes. Ce bâtiment
renfermait en effet un troisième réseau
de téléphone mobile, privé, qui couvrait
une partie du territoire syrien et qui
servait de relai pour les opposants et
les insurgés syriens, qui ont fait de
l’image –souvent truquée-, leur
principale arme pour inciter l’Occident
à intervenir dans –ou plutôt contre-
leur pays.
A tous ces agissements, Saad Hariri a
ajouté un discours politique qui ne se
cache plus derrière des euphémismes. Il
s’est positionné officiellement contre
le régime syrien, aux côtés des
insurgés.
En adoptant une telle attitude, Saad
Hariri, son parti politique et ses
alliés violent une des principales
dispositions de l’accord de Taëf, qui a
mis fin à la guerre civile. Cet accord
stipule, entre autre, que le Liban ne
peut être utilisé comme base pour
comploter contre la Syrie et vice-versa.
M. Hariri, qui reprochait au Hezbollah
d’aller en guerre contre Israel sans
consulter les autres Libanais a décidé,
lui, d’aller en guerre contre un pays
ami, la Syrie, malgré l’hostilité d’une
majorité écrasante de Libanais.
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