Opinion
La propagande
coutumière
à l'ombre du remaniement ministériel
Nasser
Lundi 16 septembre 2013
Comment sortir du piège dans lequel ils
se sont eux-mêmes mis ? Comment trouver
une issue à l’effondrement de leur
propagande qui, depuis des années,
rabâche que ce DRS était la cause de
tous les maux, une structure
«diabolique» plus «forte que le
Président et les institutions», «qui
fait et défait les ministres», «qui
dirige dans l'ombre», «qui détient le
vrai pouvoir», «qui fait la pluie et le
beau temps »… Un piège à c…, puisque ces
opportunistes viennent de virer à 180°
en adoptant, cette foi, une tactique
inverse qui est celle de «défendre» le
DRS, qui aurait été «dépouillé de ses
prérogatives» par ce président qui plus
est «malade». Dilemme kafkaïen, en
effet, quand on prêche le mensonge à
l’excès. On attaque alors le Président
en posant cette question : «D’où
détient-il ce pouvoir exorbitant ?»
alors que leur propagande ne cesse de
rabâcher qu’il est sous la coupe de ce
«pouvoir occulte» que détiendrait le
DRS. Comme ils ne sont pas à une
niaiserie près, ils décident qu’il le
détient grâce à la «France» et à
«l’Amérique» qui lui auraient donné pour
mission de «casser notre armée» pour
répondre à leurs exigences et à ceux du
Maroc dont on lui trouve une… filiation
et donc une trahison. Et de suggérer au
DRS de ne pas se laisser faire, entendre
le … destituer, revendication première
de ces «opposants» lorsqu’il était en
soins ! Rien que ça ! Ces
pseudo-opposants ont toujours reproché à
l’Algérie sa ferme opposition au complot
occidental baptisé «printemps arabe»
qu’ils souhaitent aussi pour leur pays.
Ils ont soutenu l’agression contre la
Libye, ils font de même contre la Syrie.
Ils soutiennent et saisissent toute
opportunité susceptible de changer le
pouvoir en Algérie même s’il faut passer
par le désordre. Devant leurs échecs
successifs, ils changent subitement de
tactique pour se faire passer maintenant
comme «défenseurs» de l’armée, de ce
même DRS qu’ils vouaient aux gémonies
hier, à l’occasion du dernier
remaniement ministériel, en leur
suggérant de destituer ce «sulfureux»
président sous le prétexte qu’il
s’emploie à «déstabiliser» cette
institution, alors que c’est bien le
haut commandement qui a fait la
proposition relative à son secteur ! On
vise le Président parce qu’il a mis fin
à la gloutonnerie de certains milieux
d’affaires durant la période instable,
opportunément favorable à leurs
intérêts. Ils tentent de passer
présentement pour des «anti-américains »
et «anti-français» aux yeux du peuple,
alors que c’est chez eux «qu’ils
remplissent leurs biberons». La réalité
est que dans ce dernier remaniement, il
n’y a absolument aucune modification des
équilibres dans les hautes sphères
décisionnelles. Le seul changement qui a
l’air de déranger en faisant réagir
aussi maladroitement et cyniquement
cette «opposition» ainsi qu’une certaine
presse et certains sites, c’est surtout
le rattachement du «service information
et communication» du DRS de l’armée à
l’état-major de … la même armée ! Ce qui
est une très bonne chose, bien au
contraire, car cela permettra de mettre
fin à certains dysfonctionnements qui
entamaient la crédibilité de l’État. A
notre avis, le transfert de certaines
prérogatives de la Direction centrale de
la sécurité de l'armée, vers
l’état-major de la même armée est vu
plutôt dans un souci d’efficacité des
services de sécurité et non comme un
«alourdissement» des fonctions de
l’état-major. Les fonctions de
«commandement» et celles des «services»
restent partie intégrante de l’armée. Le
problème semble être que dans leur
fonctionnement il manquait
l’indispensable coordination qui devait
faire que les «services» soient le
soutien du «commandement». Cette
situation fait que les «services»
apparaissent autonomes avec des pouvoirs
qui échappent au commandement et qui
pourraient être source de
dysfonctionnement voire d’abus. Une
sorte d’antagonisme au sein d’une même
armée qui peut être dangereux pour la
coordination et l’efficacité. Nous avons
des cas d’exemple dits «guerres des
services» dans d’autres pays qui
neutralisent leur fonctionnement pour
des raisons de pouvoir ou cynisme ; ce
que est inadmissible quand il s’agit de
sécurité d’un État. L’efficacité
s’assure par une bonne coordination et
un bon équilibre des pouvoirs.
L’autonomie des forces, dans ces cas,
n’est pas un gage d’efficacité. Voilà,
pourquoi cela a dérangé ces gens.
Publié sur
Algérie patriotique
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