Témoignage d’un médecin syrien
Ce qui se passe en Syrie...
Nabil Antaki
Manifestation à Damas
Mardi 21 juin 2011
Qui dit la vérité sur ce qui se
passe réellement en Syrie ? Les
services de renseignements
israéliens qui œuvrent depuis des
années pour faire tomber un régime
qui leur résiste ? Les journalistes
communautaires qui font écho à la
propagande distillée par les
ambassades d’Israël ? Les Syriens
réfugiés à la frontière turque ?
Ceux qui disent que beaucoup de ces
derniers étaient liés aux bandes
armées qui tirent sur l’armée
syrienne ? Les Syriens connus hier
pour leur attitude critique
vis-à-vis du régime de Bachar El
Assad mais qui le soutiennent
aujourd’hui en dénonçant un complot
visant à démembrer le pays ? Le
témoignage de ce médecin syrien –
comme
celui donné en mai par la religieuse
carmélite Mère Agnès-Mariam de la
Croix - ne concorde nullement
avec l’information à sens unique
livrée depuis plusieurs mois par les
médias occidentaux.
Ce
qui se passe en Syrie depuis maintenant
trois mois n’a rien à voir avec une
révolution et est loin d’aboutir à un
« printemps ». Il s’agit d’un mouvement
de sédition (selon le Larousse, sédition
est un soulèvement concerté et préparé
contre l’autorité établie) préparé
depuis longtemps avec une distribution
des rôles et une logistique prêtes et
qui attendait une occasion pour mettre à
exécution le plan déjà établi.
L’occasion s’est présentée à la mi-mars
avec une très grosse bavure des forces
de sécurité à Dara’a (petite ville du
sud à la frontière avec la Jordanie).
Ce
mouvement de sédition :
1.
Est armé.
Il ne s’agit pas du tout, comme le
disent les médias occidentaux, de
manifestations pacifiques.
- Les
manifestants tuent. Ils ont besoin qu’il
y ait le maximum de tués des deux bords
pour aggraver la situation, créer un
état de non-retour et émouvoir l’opinion
publique locale et étrangère.
- Le
nombre de membres des forces de l’ordre
tués est impressionnant (et il ne s’agit
pas de soldats tués par leurs supérieurs
parce qu’ils n’ont pas tiré sur la foule
comme le colportent les opposants et les
médias...quelle blague !!! si c’était
vrai, la plupart des soldats auraient su
et déserté pour ne pas subir le même
sort).
- Les
manifestations commencent par des
slogans appelant au renversement du
régime et se terminent par des tirs sur
les forces de l’ordre, le saccage et
l’incendie des bâtiments publics (bureau
de poste, compagnies d’électricité…).
- Un
exemple parmi d’autres : Jisr Al
Shougour, la dernière ville citée par
les médias. Un de mes malades qui vient
de cette ville me raconte : « Heureusement,
que l’armée est intervenue pour nous
débarrasser de ces « protestataires ».
Depuis un mois, des bandes armées
circulaient à moto ou en voiture dans la
ville et les environs et y semaient la
terreur. Puis ils ont tué des policiers
(Les TV ont montré deux charniers
découverts par l’armée après son entrée
dans la ville), ont mis le feu aux
bâtiments publics et ont détruit à
l’explosif l’immeuble des forces de
sécurité tuant 67 personnes ». Ce
n’est que trois jours plus tard que
l’armée est entrée dans la ville.
2.
Est soutenu par des médias
qui manipulent l’information, truquent
les vidéos, exagèrent les faits et tout
simplement incitent à la rébellion et au
soulèvement ; qui pratiquent plus la
désinformation que l’information. Des
exemples :
-
Beaucoup de mensonges : Les titres de la
une d’aujourd’hui samedi 18 juin : « Alep
gagnée par la contestation, un tué… ».
Ceci est complètement faux, il n y a pas
eu de manifestations à Alep et une
personne est décédée hier en sortant de
la prière du vendredi succombant à une
crise cardiaque (rapport du médecin
légiste et témoignage du frère du défunt
qui l’accompagnait).
-
Beaucoup d’exagération et d’incitation à
la sédition : « l’horreur
en Syrie » « on tire sans sommation sur
les manifestants non armés » « comment
peut-on se taire devant ces actes de
barbarie » « comment l’OTAN n’est-il pas
encore intervenu en Syrie ? » etc.…
-
Beaucoup de parti pris : le 5 juin,
anniversaire de la triste guerre des six
jours, des manifestants pacifiques non
armés ont décidé de traverser la ligne
de démarcation entre la Syrie et le
Golan occupé (que tous les pays, même
les plus pro-israélien considèrent comme
occupé et ne reconnaissent pas son
annexion par Israël). L’armée
Israélienne leur a tiré dessus et en a
tué 20. Cette information a été presque
occultée par les médias occidentaux ; et
quand ils en ont parlé, c’est pour
répéter avec conviction ce que le 1er
ministre Netanyahou avait dit qu’Israël
avait le droit de se défendre !!!
-
Beaucoup de vidéos diffusées se sont
avérées être des vidéos d’archives des
guerres au Liban et en Irak.
-
Beaucoup d’information erronées. Il y a
dix jours, les TV satellitaires ont
annoncé, avec vidéo à l’appui, que des
hélicoptères ont tiré sur les
manifestants à Marrât. Deux jours plus
tard, ils confirment l’histoire des
hélicoptères mais en ajoutant qu’il n’y
a pas eu de tirs sur les manifestants.
Mais le mal était déjà fait avec les
protestations et les menaces de
sanctions.
- La
fameuse femme lesbienne syro-américaine
qui avait diffusé plein de fausses
informations sur le Web relayées par les
médias, et qui aurait été enlevée par
les services syriens s’est avérée une
mystification d’un américain qui a volé
l’identité d’une personne et la photo
d’une autre sur Facebook.
-
L’Ambassadeur de France en Syrie,
M. Eric Chevallier, un homme
remarquable, s’est vu tirer dessus à
boulets rouges par les médias français
pcq il a osé dire leur qu’ils mentaient.
Ils l’ont accusé d’être l’Ambassadeur de
Assad en France.
- Les
TV françaises annoncent sans prendre la
peine de vérifier la démission de
Mme l’Ambassadeur de Syrie en France qui
se serait ralliée aux protestataires.
Démenti le lendemain.
- Les
réfugiés de Jisr en Turquie : dix mille
au total ; la plupart sont des familles
des personnes armées qui avaient semé la
terreur ou des personnes ayant fui les
zones de combat par peur. Or, cette
nouvelle fait la une de tous les
journaux télévisés depuis six jours.
Quand
on pense que lors de l’invasion de
l’Irak par l’armée américaine et ses
alliés en 2003, il y a eu UN MILLION ET
DEMI de réfugiés irakiens en Syrie et
cette information n’avait jamais eu la
faveur des médias alors que dix milles,
il faut en parler tous les jours... Et
encore, les réfugiés irakiens sont
restés en Syrie des années alors que les
réfugiés syriens de Jisr ont été invités
à rentrer chez eux maintenant que leur
ville a retrouvé son calme.
3.
Est composé :
- de
quelques opposants historiques au
régime,
- de
quelques centaines de militants des
droits de l’homme qui ont passé des
années dans les prisons syriennes et,
idéalistes, continuent leur combat,
- de
beaucoup d’opportunistes composés
d’ex-membres du régime qui en avaient
beaucoup profité dans le passé,
- de
nombreuses personnes qui sont armées
d’un désir de vengeance à cause de la
perte de personnes chères tuées ou
emprisonnées dans le passé,
- de
gens payés pour manifester et semer le
désordre,
- et
surtout d’islamistes et de frères
musulmans (dont les fiefs depuis les
années 1980 sont justement les villes
citées beaucoup par les médias : Marrât
Al Nooman, Hama, Idlib, Jisr Al Shougour…)
Et puis les médias, à chaque fois qu’ils
citent Hama, parlent de la répression
sanglante qui a touché les islamistes de
Hama en 1982 avec la mort, dit-on, de
vingt milles personnes. Il serait plus
objectif de dire qu’avant que le régime
n’attaque Hama, haut lieu des frères
musulmans, c’est-à-dire de 1979 à 1982,
les frères musulmans avaient tentés de
renverser le régime par les armes, en
assassinant des médecins, avocats et
doyens, en terrorisant la population par
des explosions dans les gares et lieux
publics et pour couronner le tout en
tuant de sang froid 200 cadets alaouites
de l’école d’artillerie de l’armée.
4.
Parrainé, sinon commandité
par des gouvernements arabes (Arabie
Saoudite, Quatar et Hariri) et
occidentaux (France, Grande Bretagne et
USA en tête) dans le cadre d’un plan
préétabli ou, disons le franchement,
d’un complot :
- Des
armes avaient été introduites en Syrie
et cachées.
-Des
activistes avaient suivi, depuis deux
ans, en Jordanie, en Turquie et aux USA
des séminaires sur les moyens de
transmission et des appareils
ultrasophistiqués avaient été introduits
clandestinement (cf. le nouvel
observateur du 19 mai).
-
Certains médias étaient préparés à
propager les nouvelles vraies et surtout
fausses dont la Arabia, BBC, France 24
et surtout Al Jazeera (connue pour la
diffusion en exclusivité des
déclarations de Ben Laden) qui
appartient à l’Emir du Quatar. Celui ci
avait renversé son père avec l’aide des
américains qui avaient obtenu, en
contrepartie, l’installation de la plus
grande base navale de la région, le gaz
et Al Jazeera (la CNN arabe !!!).
-
Enfin les dirigeants occidentaux qui,
dès le début, font des déclarations
tonitruantes et émettent des menaces non
justifiées dans le but de discréditer et
de déstabiliser le régime.
-
Restait la Turquie qui, depuis des
années, avait des relations privilégiées
avec la Syrie et ses dirigeants. Il
fallait qu’elle retourne sa veste et
elle l’a fait !!! Pourquoi ? Il y a
trois semaines, sort comme d’un chapeau
d’un magicien une proposition de loi à
la Knesset israélienne visant à
reconnaître le génocide arménien
perpétué par les Ottomans en 1915. Sujet
hautement sensible pour les Turcs (le
bâton). Quelques jours après la
volte-face de la Turquie, la France
arrête 3 membres du PKK (la carotte) et
bien sûr, la proposition de loi a
subitement disparu comme elle avait
apparu.
- Le
mot de la fin à ce sujet revient au
ministre adjoint des Affaires étrangères
américain qui a déclaré que les troubles
finiront en Syrie si elle coupe ses
liens avec l’Iran et arrête de soutenir
le Hezbollah !!!
La
majorité des 23 millions de syriens sont
contre le mouvement de protestation et
de sédition qui vise à renverser le
régime (aucune personne : amis, parents,
connaissances, collègues, clients et
malades qui viennent me voir de toutes
les régions de la Syrie, m’a dit
approuver la sédition). Ils aspirent à
la sécurité et à la stabilité qui
caractérisaient la vie en Syrie et que
nous enviaient la plupart des pays. Ils
aspirent à cette relative prospérité qui
existe depuis une décennie (croissance
du PNB de 4-5%/an, depuis des années) et
à la libéralisation lente mais
progressive du régime. La vie continue
normalement à Damas et à Alep avec les
embouteillages habituels, les
cafés-trottoir bondés et les très
nombreux piétons qui vaguent à leurs
occupations. Les examens officiels
(brevet et Bac.) se déroulent
normalement etc...
Les
amis étrangers qui sont déjà venus à
Alep ou Damas ne verraient rien
d’anormal s’ils revenaient maintenant.
Il n y a ni police ni armée dans les
rues et en ville. Avant le 15 mars,
cette même majorité critiquait le régime
pour avoir plus de liberté, plus de
démocratie et moins de corruption ;
Mais, d’une façon pacifique et sans
mettre en péril le pays. La majorité des
Syriens estiment que si le mouvement de
sédition continue, la Syrie ne
s’acheminera pas vers un scénario
pacifique à la tunisienne ou à
l’égyptienne (et encore… beaucoup
d’égyptiens, qui avaient soutenu les
manifestants, commencent se mordre les
doigts par crainte d’un régime islamiste
qui s’annonce et qu’ils ne veulent pas)
mais aboutira à une des trois
hypothèses :
- La
moins mauvaise : un régime islamiste
alors que le régime actuel était laïque
et traitait toutes les confessions à
pied d’égalité.
- La
mauvaise : une guerre civile puisque
l’armée, (contrairement à l’armée
tunisienne ou égyptienne qui étaient
neutres au début des événements et qui,
en prenant le parti des insurgés,
avaient donné la victoire aux
« révolutionnaires ») en Syrie est
loyale au régime.
- La
pire : un éclatement de la Syrie à
l’irakienne avec un découpage
confessionnel ou ethnique.
Ces
scénarios, la majorité des syriens les
refusent et ils sont révoltés par ce
plan diabolique qui vise à détruire leur
pays et à y mettre le chaos. La majorité
du peuple n’est ni assez pauvre ni assez
opprimée pour faire une révolution.
Alors, messieurs les dirigeants des pays
étrangers, cessez de vous immiscer dans
les affaires de la Syrie et occupez vous
plutôt des problèmes de vos pays qui
sont au bord de la faillite et dont vous
augmentez la dette en dépensant des
milliards d’euro dans la guerre en Irak
et par vos frappes en Libye. Et vous
messieurs les journalistes des médias
malhonnêtes, occupez vous plutôt des
faits divers de vos pays avec le
scandale Berlusconi, l’affaire DSK etc.…
Nabil Antaki,
médecin
Alep le 19/6/2011.
PS : En annexe,
quelques réflexions sur la politique des
pays occidentaux
1- Droit et devoir
d’ingérence :
Cette comédie du « devoir
d’ingérence humanitaire » a été
inventée pour justifier l’ingérence de
certains pays dans les affaires
intérieures des autres, en d’autres
termes, le devoir d’ingérence, c’est la
loi du plus fort, c’est le colonialisme
des temps modernes. Un exemple ? La
France et ses alliés ont évoqué les
raisons humanitaires pour intervenir en
Libye et protéger les « civils
désarmés attaqués par les forces de
Kadhafi ». Quelle blague ? Ils ont
pris le parti des insurgés contre le
pouvoir en place et ont bombardé des
villes dont Tripoli en tuant beaucoup de
civils. Ils veulent traduire les
dirigeants syriens et libyens en justice
pour crime contre l’humanité ?
C’est
Sarkozy, Juppé et consorts qu’il faut
accuser de crimes contre l’humanité. Le
droit d’ingérence humanitaire les
autorise t-il à renverser le pouvoir en
place ? Au nom de quel droit, Sarkozy
peut décider que ce président, fut-il un
dictateur, devrait être renversé ? Que
les pays occidentaux commencent à
balayer devant leurs portes et qu’ils
renversent les dictateurs qu’ils ont
soutenus depuis des années. Qu’auriez
vous fait si un président du tiers monde
avait déclaré, lors des émeutes des
banlieues en France ou des
manifestations contre le nouveau régime
des retraites, que la situation en
France est intolérable et que le
président français devrait quitter le
pouvoir ?
2- Droits de
l’Homme.
Une
autre mascarade de la diplomatie
occidentale. Elle l’utilise quand bon
lui semble et toujours à sens unique. La
diplomatie américaine répète depuis le
début de la crise syrienne que les
droits de l’Homme sont bafoués en Syrie
par l’arrestation arbitraire des
personnes et par leur détention sans
jugement. Est-ce que Guantanamo vous dit
quelque chose ? Les USA y ont détenus
des centaines (et continuent) de
personnes arbitrairement, sans jugement
et sans le recours à des avocats et ce
depuis DIX ANS. Alors, qu’on commence à
traduire les dirigeants américains en
justice…
3- Démocratie.
Les
dirigeants occidentaux nous veulent
beaucoup de bien. Ils sont tellement
amoureux de la démocratie qu’ils veulent
l’imposer chez les autres de force au
risque de détruire la Libye ou la Syrie.
Bien sûr, ces deux pays ne sont pas très
démocratiques mais il y a pire. L’Arabie
Saoudite est le pays où il y a le moins
de démocratie et pourtant on n’entend
aucun dirigeant occidental réclamer plus
de démocratie à leur fidèle allié ou
appeler au renversement du régime en
place. Le pétrole remplace t-il la
démocratie ?
4- Al Qu’aida.
Oui,
c’est l’ennemi public No 1. Ce qu’il a
fait le 11 septembre 2001 est horrible
et inacceptable. Or, les trois pays où
Al Qu’aida n’existait pas et plus encore
où il était combattu, c’était l’Irak, la
Libye et la Syrie et pourtant, les
occidentaux ont envahi l’un et sont
entrain de détruire les deux autres.
Alors !!!
5- La politique du
mensonge.
La
politique des pays occidentaux est basée
sur le mensonge depuis des siècles et
pourtant ils tiennent des discours
moralisateurs aux autres pays. Quelle
hypocrisie.
Voulez-vous des exemples. En voici
quelques uns (liste qui est loin d’être
exhaustive) :
-
Lors de la 1ère guerre mondiale, la
France et la Grande Bretagne avait
promis au Chérif Hussein l’indépendance
d’un grand royaume arabe si les arabes
aidaient les alliés en se soulevant
contre les Ottomans. Entretemps, les
ministres français et anglais des
affaires étrangères ont signé les
accords Sykes-Picot pour se partager la
région. Hypocrisie...
-
Après la 2ème guerre mondiale, les pays
occidentaux ont fait circuler l’idée d’
« un pays sans peuple
pour un peuple sans pays » pour
justifier l’installation de millions de
juifs européens en Palestine. Quel
mensonge ! La Palestine était habitée…
par les Palestiniens.
-
Vous-rappelez vous de Timisoara ? En
1989, les médias occidentaux, surtout
français, et les dirigeants européens
annoncent la découverte d’un charnier
(avec vidéos et photos à l’appui), dans
cette ville de Roumanie, qui
contiendrait des milliers de cadavres
d’opposants et de manifestants et
appellent donc, devant cette horreur à
la chute de Ceausescu. Deux mois plus
tard, le monde, stupéfait, découvre
qu’il n y avait pas de charnier et que
les cadavres montrés avaient été
déterrés des cimetières !!
En
2002, GW Bush invoque la présence
d’armes de destruction massive en Irak
pour justifier l’invasion de l’Irak et
le renversement de Saddam. Ce mensonge
était le prétexte à l’invasion et tout
le monde savait que ce n’était pas vrai.
Mais de quel droit Bush et ses acolytes
peuvent décider le renversement de
Saddam, tout dictateur qu’il fut ? A
voir le chaos qui existe en Irak
maintenant, même les plus farouches
opposants à Saddam regrettent son
régime.
Les interviews et analyses de Silvia
Cattori
Le
dossier Syrie
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