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Aujourd'hui le Maroc

Jean-Louis Borloo vedette du Sarkozysme triomphant
Mustapha Tossa


Jean-Louis Borloo - Photo Aujourd'hui le Maroc

Lundi 15 juin 2009

Dans le brouhaha des rumeurs qui circulent avant le remaniement ministériel prévu pour le 24 juin, le nom de Jean-Louis Borloo est cité avec celui de Xavier Darcos, ministre de l’Education, pour remplacer Rachida Dati à la Justice.

Après une longue immersion, Jean Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie de François Fillon, avait fait sa réapparition dans le radar de l’actualité avec le crash en plein océan de l’Airbus d’Air France reliant Rio de Janeiro à Paris. Tout le monde se posait cette question : Pourquoi Jean-Louis Borloo était-il le plus prompt à réagir à cette catastrophe aérienne ? Et l’on découvre que le ministre de l’Ecologie était politiquement et institutionnellement dans son rôle. Le secrétariat du Transport que dirige Dominique Bussereau était sous sa tutelle.
Et depuis, le ministre de l’Ecologie n’a pas quitté le crachoir. Les élections européennes, qui ont vu les Verts cannibaliser les socialistes au risque de leur prendre le leadership, lui ont garanti une visibilité maximale. Nicolas Sarkozy a tout de suite tiré la leçon du scrutin européen en mettant en valeur toutes les réalisations du ministre de l’Ecologie, à commencer par le «Grenelle de l’environnement» dont la loi de mise en œuvre vient d’être opportunément rediscutée par les députés.
Depuis de longs mois, le nom de Jean-Louis Borloo revient souvent comme possible Premier ministre à qui, en désespérance de cause Nicolas Sarkozy pourrait recourir pour remplacer François Fillon. Ceux qui font courir ce genre d’hypothèses  se ravisent immédiatement en affirmant  qu’il serait politiquement difficile pour le président Sarkozy de piocher dans le vivier non historique de l’UMP pour chercher une personnalité consensuelle pour former un gouvernement.  Faut-il rappeler que Jean-Louis Borloo avait rejoint la formation du président   à la tête d’un groupuscule de droite, le Parti radical.
Dans le brouhaha des rumeurs qui circulent avant le remaniement ministériel prévu pour le 24 juin au lendemain du discours de Nicolas Sarkozy devant les deux Chambres réunies en congrès à Versailles,  le nom de Jean-Louis Borloo est cité avec celui de Xavier Darcos, ministre de l’Education, pour remplacer Rachida Dati à la Justice.
Cette piste, que l’intéressé refuse de démentir, semble plausible dans la seule hypothèse où le président de la République voudrait pratiquer l’ouverture vers une personnalité emblématique du monde de l’écologie. L’idée est de faire place nette pour que la nomination en question ait une amplification maximale.
Aujourd’hui, même si Jean-Louis Borloo ne cesse de crier sur les toits que Nicolas Sarkozy est le seul à incarner «une rupture» écologique, les relations entre le deux hommes n’ont toujours pas été un festival d’admirations réciproques. Le souvenir est encore frais dans les mémoires des postures silencieuses, teintées de révoltes froides qui suintent le mépris lors de la parenthèse «Bling Bling» de Nicolas Sarkozy. Jean-Louis Borloo murmurait presque à haute voix la nécessité à rester au sein d’un casting aussi bigarré. Le silence de Jean-Louis Borloo, alors que d’autres ministres se sont vaillamment jetés dans l’arène aux loups pour défendre Nicolas Sarkozy, lui avait valu des bouderies présidentielles remarquées. De cette période datent aussi les flèches qu’il lançait en direction de Nicolas Sarkozy et dont les plus acérées finissement même par obtenir le prix de l’humour politic, cuvée 2008. Jean-Louis Borloo avait dit: «Sarkozy, c’est le seul qui a été obligé de passer par l’Elysée pour devenir Premier ministre».
Jean-Louis Borloo est marié à la vedette de télévision Béatrice Schoenberg qui avait été contrainte de quitter la présentation du journal de «Vingt Heures» pour éviter la confusion des genres. La satire politique le décrit, à tort ou à raison, comme un incurable amateur d’alcool développant une allergie à l’eau et à la propreté. Le comble pour un ministre de l’Ecologie. Les différents compagnonnages qu’il a connus dans sa carrière, de Bernard Tapie dont il était l’avocat financier lorsqu’il reprenait les entreprises en difficulté à Jean-Pierre Raffarin qui avait pris la Chiraquie en viager, en passant par François Bayrou pris par ses démons de reconfiguration de la vie politique française, jusqu’à arriver à Nicolas Sarkozy, trahissent chez lui une formidable capacité d’adaptation. Ce ne serait certainement pas une surprise de le voir là où on ne l’attend pas.

Mustapha Tossa
DNCP à Paris

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Publié le 18 juin 2009 avec l'aimable autorisation de Aujourd'hui le Maroc



Source : Aujourd'hui le Maroc
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