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Aujourd'hui le Maroc
Carla Bruni, la première Dame qui murmure
aux oreilles des Français
Mustapha Tossa
Photo Aujourd'hui
le Maroc
31 juillet 2008 La présence de
Carla Bruni dans les médias était tellement encadrée que
beaucoup n’ont pas hésité à décrire Carla Bruni comme l’unique
stratégie de communication de Nicolas Sarkozy pour reconquérir
l’amour perdu des Français.
Jusqu’à la dernière minute avant les départs en vacances, Carla
Bruni crée l’événement. Etait-ce par une courtoise sympathie ou
par un simple calcul publicitaire, elle a profité de la
réception donnée par Nicolas Sarkozy à des membres du
gouvernement pour leur offrir un exemplaire dédicacé de son
dernier album intitulé «Comme si de rien n’était». L’affaire
était suffisamment sérieuse pour faire l’objet d’une
communication gouvernementale. Le porte-parole du gouvernement,
Luc Chatel déroule un argumentaire estival : «Mme Carla Bruni a
eu l’occasion de faire un petit cadeau aux ministres qui
n’avaient pas encore téléchargé son album, de manière à ce
qu’ils puissent partir en vacances en bonne compagnie».
A la sortie de cette réception, certains ministres, la mine
hilare, montraient ostensiblement l’album en question tandis que
d’autres se livraient au jeu du commentaire musical le plus
élogieux. Tous savaient qu’une telle posture avait beaucoup de
chance d’avoir sinon des retombées du moins un écho politique
certain.
L’autre événement touchant Carla Bruni concerne les vacances
présidentielles de cet été. Nicolas Sarkozy, comme la grande
majorité des Français, passe ses vacances chez sa belle famille,
dans la résidence de la famille Bruni-Tedeschi au Cap Nègre,
situé à quelques encablures du Fort Brégançon, une des résidence
d’été du chef de l’Etat.
Carla Bruni Sarkozy avait submergé l’actualité de ces dernières
semaines grâce en partie à la sortie de son album prévu de
longue date, bien avant son mariage avec Nicolas Sarkozy. Les
observateurs politico-mondains étaient saisis d’une grande
curiosité de savoir comment la première Dame de France allait
faire la part des choses entre son statut officiel et
contraignant et sa carrière d’artiste rêveuse et délurée.
Dans son rapport avec les médias, Carla Bruni avait fait montre
d’un savoir-faire et d’une maîtrise extrêmement précieuse. Une
tribune offensive dans le Journal «Le Monde» pour prendre la
défense de son époux après la délirante histoire du SMS
prétendument envoyé à Cecilia «si tu reviens, j’annule tout»,
une interview séductrice dans le magazine «L’Express» pour
expliquer sa personnalités et ses perspectives, un parachutage
ciblé dans le journal de la gauche caviar «Libération» pour dire
qu’elle demeure de manière épidermique de gauche et un entretien
tout en murmures dans le journal de Claire Chazal sur TF1. La
présence de Carla Bruni dans les médias était tellement encadrée
que beaucoup n’ont pas hésité à décrire Carla Bruni comme
l’unique stratégie de communication de Nicolas Sarkozy pour
reconquérir l’amour perdu des Français. Carla Bruni clôture sa
communication avant la trêve estivale par une interview au
magazine glamour américain «Vanity Fair» qui lui consacre un
portrait et des photos inédites sur six pages à paraître ce
vendredi. Dans ce portrait que le magazine amércain avait
sous-titré avec ce jeu de mot «Liberté Egalité Nudité» après
avoir posé la question «Carla Bruni serait-elle la nouvelle
Jackie Onassis ?». L’ensemble du portrait est dans cette
veine : «Les Français pourraient ne pas aimer leur président
Nicolas Sarkozy, mais ils semblent sous le charme de son épouse
Carla Bruni….» De son propre aveu, Carla Bruni aimerait être
comparée à Jackie Kennedy : «Elle si jeune et moderne et bien
sûr qu’inconsciemment, j’aurais tendance à me voir davantage en
Jackie Kennedy que, par exemple, en Madame de Gaulle, qui
ressemblait davantage à la femme française classique derrière
son mari». Et Carla Bruni d’enfoncer le clou de la comparaison
jusqu’au cliché ravageur : «Il y a une photographie de Mme de
Gaulle servant de la soupe à son mari. Je sers aussi de la soupe
à mon mari quelques fois mais je ne voudrais pas être
photographiée de cette façon». Dans ses confidences à «Vanity
Fair», Carla Bruni explique la lourdeur de sa tâche et revient
indirectement sur d’anciennes déclarations qui, à la lumière de
son nouveau statut choquent : «Etre première dame impose
d’apprendre un code (…) Quand vous écrivez des chansons et que
vous dites : J’aime la polygamie, ah! ah! ah! cela a peu
d’importance et ne compte pas. Mais si vous êtes première Dame
et que vous dites : J’aime le Coca-Cola Light, c’est un drame.
Je dois faire attention à tous les détails et c’est nouveau pour
moi».
Mustapha Tossa
DNCP à Paris Droits
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Aujourd’hui le Maroc 2008
Publié le 2 août 2008 avec l'aimable
autorisation de Aujourd'hui le Maroc
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