Syrie
Dernières
nouvelles de Homs et de Kusayr
Mère
Agnès-Mariam de la Croix
Mère
Agnès-Mariam de la Croix
©
Micheline Albert Tawil Tramp
Lundi 2 avril 2012
A la veille de la
Semaine Sainte où nous contemplons
l’Agneau de Dieu affreusement traité par
le péché du monde qu’Il porte pour nous
sauver, je viens vous donner des
nouvelles fraîches de notre diocèse.
Il est de notre
devoir de vous informer sur les vrais
développements du conflit en Syrie. Nous
le faisons afin que l’opinion publique
fasse pression pour épargner la
population civile syrienne.
Nouvelles de Qâra
Plus de 300 familles sunnites de Baba
Amro sont réfugiées chez l’habitant et
servies par les membres de l’opposition
locale. Nous faisons ce que nous pouvons
pour les aider. Je suis intervenue
personnellement pour la mise en
libération de 70 militants incarcérés
depuis le passage de l’armée syrienne
par notre village. J’ai clamé haut et
fort ma désapprobation pour les méthodes
employées avec certains prisonniers. On
les a tabassés pour leur faire avouer de
supposés méfaits liés au terrorisme des
bandes armées. Notre tailleur de pierre
a ainsi perdu ses fausses dents.
Nous avons déclaré
notre monastère ouvert pour recevoir les
réfugiés et les sinistrés. On nous parle
d’une centaine d’enfants entre 1 et 10
ans qui ont été retirés des décombres de
Baba Amro et dont on n’a pas encore
trouvé les parents. Nous essayons de les
aider et, peut-être, une fois les
papiers établis, nous en recevrons
quelques-uns chez nous. Cela dépendra du
ministère des affaires sociales. Là
aussi vos dons sont les bienvenus.
Nouvelles de Homs
A Homs, ville d’un million d’habitants,
les deux tiers de la population ont fui
les lieux. Plus de 90% des chrétiens ont
été forcés de partir, souvent sans avoir
le temps de
rien
emporter.
Des centaines de
familles chrétiennes ont abandonné Homs
et sa Province pour se réfugier dans la
Vallée des chrétiens, à Damas ou dans sa
Province. Vos dons sont bien arrivés et
ils ont été distribués. Un grand merci !
Lorsque nous pourrons joindre le curé de
Bab Sbah, à Homs, il nous donnera la
liste des familles bénéficiaires. Tant
que vous pouvez continuez à aider. Vos
dons arriveront fidèlement à
destination.
Certaines familles
sont retournées pour surveiller leurs
biens. L’une d’entre elles raconte cet
épisode ubuesque : « Nous ouvrons la
porte et, voilà, le salon est rempli de
monde. Ils portent nos pyjamas et
mangent dans nos assiettes. Interloqués
nous les fixons du regard. Gêné, leur
leader nous dit « quand vous voulez on
vous rendra votre maison ». Mais la
réalité s’impose. Il faut les laisser
faire et se rendre à l’évidence. Notre
maison n’est plus à nous ».
Pourquoi affirmons-nous que ces gens ont
été « forcés » de partir ? Parce que
progressivement
mais
efficacement la branche armée de
l’opposition syrienne a opéré ce qu’on
peut appeler une « redistribution
démographique ». Grâce à des
francs-tireurs et à des actes
d’agression criminelle ils ont harcelé
la population civile non agréée : les
minorités alaouites, chrétiennes,
chiites et beaucoup de musulmans
« modérés » qui n’ont pas désiré
participer aux activités dissidentes. Ce
n’est pas un génocide massif mais une
liquidation à petits feux.
Depuis août 2011 et
plus particulièrement depuis novembre où
nous avons vu la situation de nos yeux
en visitant Homs et Kusayr, nous avons
des informations sûres et prouvées
d’actes de barbarisme envers la
population civile pour l’obliger à se
désister de la vie civique ordinaire et
paralyser ainsi les institutions de
l’Etat.
Dès le début de l’année scolaire des
sévices répétés ont été enregistrés
contre les établissements scolaires :
kidnapping du corps enseignant,
instituteurs et institutrices,
harcèlement des écoliers, incendie des
écoles ou leur bombardement. Cela a
amené progressivement à la fermeture des
écoles puis des universités.
Les minorités
présentes dans des quartiers sous la
coupe des bandes armées affiliées à
l’opposition syrienne ont été la cible
permanente d’exactions : leurs biens ont
été pillés, leurs voitures
réquisitionnées, beaucoup d’entre eux
ont été pris en otage, pour la simple
raison d’appartenir à une minorité
religieuse et n’ont été relâchés que
contre une rançon (ce qui a provoqué le
phénomène du contre-kidnapping, avec des
négociations de part et d’autres pour la
libération des otages en vis-à-vis).
De même, tous les acteurs de la vie
civile ont été une cible préférentielle
du terrorisme camouflé en résistance
armée : les chauffeurs de taxi, les
marchands ambulants, les facteurs et
surtout les fonctionnaires de
l’administration civile ont été les
victimes innocentes des actes
qui ont
dépassé le simple assassinat pour
revêtir les aspects les plus barbares du
crime gratuit : personnes égorgées,
mutilées, éventrées, dépecées, jetées
dans les coins des rues ou dans les
poubelles. On n’a pas hésité à tirer sur
des enfants à bout portant pour créer la
détresse et le désespoir, comme ce fut
le cas du petit Sari, neveu de notre
tailleur de pierre. Ces actes atroces
étaient ensuite exploités médiatiquement
pour en imputer la responsabilité aux
forces gouvernementales.
Nous avons surpris ce
stratagème par nous-mêmes lors d’une
visite à Homs. Ce jour-là nous avons
recensé une centaine de cadavres
arrivant dans les hôpitaux, victimes de
l’acharnement gratuit des bandes armées
affiliées à l’opposition.
En passant par
l’avenue de Wadi Sayeh nous avons
surpris une voiture calcinée. Un homme
venait d’être la cible d’un attentat de
la part des bandes armées parce qu’il
avait refusé de fermer son magasin. Sa
voiture avait été dynamitée et lui a été
littéralement « haché en morceaux » et
jeté sous la devanture de son magasin.
Au moment où nous passions, des
passants
s’étaient assemblés. Nous avons surpris
plusieurs actionnant leurs téléphones
portables. Ils filmaient et nous avons
entendu l’un d’entre eux enregistrer ces
paroles sans doute à l’adresse d’une des
chaînes satellitaires : « voici ce
qu’endurent les citoyens syriens de la
part des escadrons de la mort de Bashar
El Assad ». Nous avons photographié cet
évènement et nous avons suivi la
dépouille du pauvre homme tué jusqu’à
l’hôpital.
1.Vue générale de l’attentat. En haut,
un groupe avec un homme en rouge,
contemple l’homme assassiné devant son
magasin éventré
2 . Au lieu de porter secours à
la personne assassinée, les badauds la
filment comme on le voit clairement sur
la photo en faisant croire à Al Jazzirah
que c’est l’Etat qui a perpétré le crime.
3. A l’hôpital Central
je pose en
prière devant le cadavre du même homme
affreusement mutilé.
Avec la chute de Baba
Amro, les combattants et leurs familles
se sont faufilés de Nazihin et Ashiri et
ont investi les quartiers chrétiens de
Warcheh et Salibi. Les maisons des
chrétiens ont été réquisitionnées.
Dans Hamidiyeh et ses
environs, jusqu’à Wadi Sayeh et, plus
haut, Bustan Diwan, le même scénario se
produit : les bandes armées font partir
les chrétiens, parfois de force, et
pillent leurs maisons puis les utilisent
pour installer des familles déplacées
sunnites ou pour les utiliser à des fins
militaires. On nous raconte que les
bandes armées ont troué les cloisons qui
séparent les habitations pour pouvoir
circuler à travers le quartier sans
sortir dans la rue. Des quartiers
entiers sont ainsi transformés en
blockhaus.
Dernières
nouvelles du 30/3/2012
Les quartiers de Bab
Sbah, Warcheh et une partie de Hamidiyeh
sont vidés de leurs habitants pour les
raisons citées plus haut. Des bandes de
terroristes islamistes envahissent les
lieux et s’introduisent dans les
maisons, les pillent puis les brûlent,
alléguant que les forces
gouvernementales les ont pilonnées. Les
terroristes, avant de s’introduire dans
les quartiers habités par les minorités
confessionnelles les avaient eux-mêmes
pilonnés avec des mortiers, des
roquettes ou des fusées LAU de
fabrication israélienne. Ils s’en
prennent à des populations civiles non
armées et dans des endroits où n’existe
aucune présence des forces régulières.
Il est faux de
dire que la population civile est
uniquement prise entre deux feux. La
vérité c’est que dans plusieurs endroits
les quartiers chrétiens ont été la cible
d’un bombardement systématique des
bandes
armées pour se « venger » du fait que
les chrétiens n’étaient pas au
rendez-vous de l’opposition. Mais
l’eussent-ils été auraient-ils échappé
au limogeage confessionnel ? Nous en
doutons.
D’après l’agence
catholique Fides, la manœuvre des bandes
armées est d’investir les quartiers à
majorité chrétienne du vieux Homs pour
s’y retrancher. Un grand drame se
prépare : les bandes armées ont ceinturé
le quartier avec des explosifs menaçant
de tout faire sauter si l’armée
régulière avance.
Disons que la
confusion règne quant aux véritables
tenants et aboutissants de la branche
armée de l’opposition. Comme il y a
plusieurs factions, indépendantes les
unes des autres, leurs exactions ont
différentes motivations. Il ne faut pas
se hâter de discréditer les témoignages
de chrétiens qui ont expérimenté une
vraie « persécution » à leur encontre.
Ce n’est plus un mystère pour personne
que des salafistes sont actifs dans
beaucoup d’endroits à Homs en
particulier et en Syrie en général. Il
est cependant vrai aussi qu’en général
les chrétiens ne sont pas sous la coupe
d’une persécution systématique et
générale car les groupuscules salafistes
ne sont pas partout.
Je suis en train de
traduire un article qui donne un
éclairage intéressant sur la présence
des salafistes en Syrie et au Liban.
Situation à Kusayr
Kusayr est un gros bourg des environs de
Homs, limitrophe avec le Liban. La
situation y
est
dramatique.
Les
minorités ont été la cible de terribles
exactions. Plusieurs personnes
innocentes ont péri, abattues de sang
froid. André Arbache, jeune marié de 30
ans a été kidnappé et à ce jour on ne
sait rien de lui. Des terroristes
arrêtés par les forces de sécurité ont
confessé qu’il avait été égorgé d’après
le rituel du « Nahhr » : méthode
appliquée par Al Qaeda sur les
« renégats ».
La famille chrétienne
Kasouha, majoritaire à Kusayr, a perdu
plusieurs de ses membres, abattus de
sang froid. On parle de contentieux
anciens. N’empêche que des chrétiens ont
été massacrés après avoir subi pendant
des mois les exactions des bandes armées
qui, pourtant, ont été présentées au
monde comme étant des factions de
résistants valeureux cherchant à
instaurer la démocratie. En réalité, ces
bandes armées ont appliqué la loi de la
jungle : soit elles ont cherché à
ressusciter les vieux démons des
frictions intercommunautaires, soit
elles ont, elles aussi comme à Homs,
essayé de faire advenir la guerre
confessionnelle.
Plusieurs chrétiens
de Kusayr ont été assassinés, parfois
dépecés, pour inciter la population à
fuir. Comme tout cela ne suffisait pas
pour débarrasser Kusayr de ses habitants
chrétiens, les terroristes ont pris le
parti d’attaquer ouvertement les
quartiers des chrétiens. Ils les ont
pilonnés avec les mortiers et les
roquettes puis les ont investis, jetant
dehors leurs habitants et tuant les
récalcitrants. Les immeubles des
chrétiens ont été systématiques détruits
ou brûlés après avoir été pillés.
Dans les quartiers
plus éloignés qui n’ont pas été encore
investis par les terroristes et où
beaucoup de chrétiens se sont réfugiés
chez les leurs, les maisons des
chrétiens sont la cible continuelle de
mortiers. C’est ainsi que le domicile de
notre curé, Père Georges Louis, a été
frappé de plein fouet par quatre obus ce
qui l’a totalement détruit.
Il faut rappeler que ces bombardements
n’entrent pas dans le cadre d’un échange
de tir avec l’armée syrienne mais
constituent une agression gratuite sur
une population civile non armée.
Les chrétiens de
Kusayr ont entendu les islamistes à
maintes reprises affirmer que les
comités de coordination locale ont déjà
distribué les biens meubles et immeubles
des chrétiens aux familles sunnites.
Quelques exemples
percutants d’actes sauvages perpétrés
par les bandes armées affiliées à
l’opposition :
Lorsque l’armée régulière a forcé Baba
Amro les terroristes ont rassemblé tous
leurs otages (alaouites et chrétiens)
dans un immeuble de Khalidiyeh qu’ils
ont dynamité perpétrant un terrible
massacre et l’attribuant aux forces
régulières. Même si cet acte a été
imputé aux forces régulières, y inclus
par la Ligue Arabe, les preuves et les
témoignages sont irréfutables : il
s’agit d’une manœuvre des bandes armées
affiliés à l’opposition.
La famille Al Amoura, du village
de Al Durdâk, dans les alentours de
Homs, a été exterminée par les
terroristes wahabites. Quarante et une
personnes de cette famille ont été
égorgées le même jour. Un autre massacre
a été perpétré par l’Armée Libre de
Syrie en retrait de Baba Amro : elle
s’est arrêtée près de Rableh, à la
frontière libanaise et a massacré
quatorze membres d’une même famille
alaouite à Hasibiyeh.
RETROSPECTIVE
Voilà une année que
je me suis penchée sur la situation en
Syrie pour essayer de la comprendre. Par
après je me suis rendue par trois fois
sur les lieux chauds de notre diocèse et
je puis dire que je suis devenue témoin
oculaire. En regardant en arrière je
vois que je ne me suis pas trompée dans
mes pronostics. Avec des journalistes
belges nous avons été les premiers au
monde à faire état de « bandes armées
non identifiées ». Aujourd’hui ces
bandes ont été identifiées. Nous pouvons
leur donner un nom. Elles sont
regroupées sous le titre de l’Armée
Libre de la Syrie bien qu’elles soient
d’origine salafiste ou wahabite,
c'est-à-dire des formations para
militaires d’islamistes ultra radicaux.
Nous remercions
toutes les instances qui, durant l’année
écoulée, ont sommé le régime syrien,
même si souvent c’était à tort et à
travers à partir de fausses
informations, d’arrêter ses violences
envers la population civile. Mais quid
des sévices de l’opposition syrienne ?
Ou plutôt des factions armées qui se
réclament d’elle ? Aujourd’hui le mal
est fait. Ce que nous craignions est en
train d’arriver : l’exode des chrétiens
de Syrie commence. Ils le partagent avec
leurs frères et sœurs des autres
confessions. Il nous rappelle celui des
chrétiens d’Irak. Espérons que la
tendance soit enrayée par l’arrêt des
hostilités et l’instauration d’un
dialogue entre toutes les composantes du
peuple syrien.
Nous sommes tous pour la liberté et la
démocratie. Malheureusement les nobles
objectifs brandis par l’opposition
syrienne ont été phagocytés par
l’islamisme. En portant l’opposition aux
nues -au début c’était à juste titre- on
a cru sans vérification tout ce que
disaient le fallacieux Observatoire
syrien des droits de l’homme puis les
« comités de coordination locale ».
Or, au gré
des nécessités, ces organismes faisaient
plus du trucage que de l’information.
Non seulement l’information apportée
était unilatérale et partisane mais
souvent elle a été tronquée et
falsifiée. La réalité n’était plus
conforme à leurs déclarations
fastidieuses.
Par ailleurs les
évènements m’ont donné raison et, ce qui
me console, c’est que la communauté
internationale elle-même est en train
d’appuyer la thèse d’une perversion de
l’opposition syrienne qui est devenue, à
l’insu de beaucoup de ses supporters, un
paravent pour le sunnisme radical.
La presse
mainstream commence petit à petit à
comprendre la réalité du conflit en
Syrie en révélant certains de ses côtés
trop longtemps occultés : la présence de
factions armées dont l’objectif était de
créer de toutes pièces un scénario de
guerre confessionnelle semblable à celui
du Liban.
Ceci
explique l’acharnement subi pendant des
mois par les alaouites de la part des
bandes armées. Les chrétiens en ont
aussi été victimes mais dans une moindre
mesure. L’objectif de ces groupes armés
était de pousser les minorités à s’armer
pour qu’éclate la guerre
confessionnelle. Mais cette réaction
n’est jamais venue. A part des cas
isolés, les minorités ne se sont pas
armées. Elles ont attendu patiemment que
les forces de l’ordre viennent les
protéger. Elles ont payé ainsi un très
lourd tribut de sang en attendant leur
délivrance. L’histoire rendra hommage à
la maturité du peuple syrien qui, par sa
sagesse millénaire, a évité de verser
dans le pire alors que tout était à sa
disposition pour se venger de
« l’autre ». Il faut aussi dire que la
majorité des musulmans en Syrie décrient
les salafistes et prennent leur distance
du wahabisme. Ils disent que tout
extrémisme est une déformation et que le
salafisme, inspiré du wahabisme, est
devenue une hérésie surtout lorsqu’il a
recours à l’élimination des « kuffar »
ou « renégats », en fait toute personne
qui n’accepte pas ses fondamentaux.
En définitive le monde occidental,
tributaire d’une information
tendancieuse, se trompe grandement en
appliquant à ces groupements
hétéroclites islamistes
le titre
d’Armée Libre de la Syrie. Il faut
distinguer les choses pour ne pas
favoriser le pire.
Et quoi dire de
plus ?
Human
Rights Watch a écrit une lettre ouverte
au « Conseil National Syrien » pour
l’inviter à dénoncer des actes de
barbarie à l’encontre de la population
civile syrienne et les forces de
l’ordre, actes contraires à la Charte
des Droits de l’homme et à la Convention
de Genève commis par les bandes armées
affiliées à l’opposition. L’ambassadeur
des Etats-Unis à Damas se lamente sur
les violences inacceptables des bandes
armées agissant au nom de l’opposition.
Les grandes puissances et les médias
internationaux parlent ouvertement d’une
dérive confessionnelle de certaines
branches armées affiliées à l’opposition
syrienne dans lesquelles on découvre des
factions de Al Qaeda, des Salafistes et
des Wahabites. Pax Christi Canada
adresse une lettre aux dirigeants de ce
monde pour leur demander de ne plus
intervenir au Moyen-Orient par les
moyens militaires. La France a pour sa
part refusé l'entrée de son territoire
au Cheikh Qaradawi qui incitait sans
cesse sur Al Jazirah arabe pour une
guerre confessionnelle. L'affaire Merah
à Toulouse contribuera à dessiller les
yeux sur
les dangers de la chaîne Al Jazzirah
dont les locaux dans la tour
Montparnasse ont été perquisitionnés par
la police française.
Alors que la communauté internationale
cherche à favoriser le dialogue et
l’apaisement il est désormais
inacceptable que des responsables et des
journalistes continuent à croire à
l’aveuglette les déclarations des
réseaux d’information tendancieux qui
couvrent le crime de ces bandes armées
s’affiliant à l’opposition syrienne pour
son plus grand dam. En ignorant les
exactions et les crimes de ces bandes
armées et en saluant leur « combat » on
encourage leurs crimes et on ne porte
pas assistance à personnes en danger.
Seule une information objective et sans
parti pris,
fidèle à
la réalité des faits,
pourra
aider à arrêter la violence et à amener
toutes les factions à dialoguer en vue
d’un vrai processus démocratique. Il
faut dénoncer le mal où qu’il se trouve
sans état d’âmes. Un minimum de
vérification est de mise dans la
confusion qui prévaut.
CONCLUSION
Nos prières s’élèvent
pour que la Syrie sorte purifiée et
pacifiée de cette terrible épreuve et
que la voix de la majorité écrasante du
peuple syrien, toutes confessions
confondues, soit entendue : entreprendre
les réformes nécessaires sans briser le
pacte national ni verser dans la guerre
confessionnelle.
En ce glorieux temps
pascal que le Seigneur vainqueur de la
mort nous visite comme Il le fit à Sa
Mère et à Ses Apôtres et qu’Il nous
évangélise avec Sa Paix, basée sur la
destruction du mur de la haine dans Son
Corps livré pour nous. Lui seul nous
apprend à aimer le prochain jusqu’à nous
livrer pour lui. Tel est le message que
nous aimerions faire entendre de Syrie à
ceux qui sont près et à ceux qui sont
loin.
Qâra,
31 mars, Dimanche des Rameaux 2012
Le
dossier Syrie
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