L'art de
la guerre
Les armes secrètes
NBC d'Israël
Manlio
Dinucci
L'institut Nes
Zonia à son origine en 1952
Mardi 24 septembre 2013
Les inspecteurs ONU,
qui contrôlent les armes chimiques de la Syrie, auraient beaucoup plus
à faire s’ils étaient envoyés contrôler
des armes nucléaires, biologiques et
chimiques (NBC) d’Israël. Mais selon les
règles du « droit international », ils
ne peuvent pas le faire. Israël n’a pas
signé le Traité de non-prolifération
nucléaire, ni
la Convention
qui interdit les armes biologiques, et a
signé mais non ratifié celle qui
interdit les armes chimiques. Selon
Jane’s Defense Weekly, Israël –seule
puissance nucléaire au Moyen-Orient-
possède de 100 à 300 têtes nucléaires et
leurs vecteurs appropriés (missiles
balistiques et de croisière et
chasseurs-bombardiers). Selon des
estimations du Sipri, Israël a produit
690-950 kgs de plutonium, et continue à
en produire autant que nécessaire pour
fabriquer chaque année 10-15 bombes du
type de celle de Nagasaki. Il produit
aussi du tritium, un gaz radioactif avec
lequel on fabrique des têtes
neutroniques, qui provoquent une
contamination radioactive mineure mais
de plus haute létalité. Selon différents
rapports internationaux, cités aussi par
le journal israélien
Ha’aretz, des armes biologiques et
chimiques sont développées à l’Institut
pour la recherche biologique, situé à
Ness-Ziona, à côté de Tel Aviv.
Officiellement, 160 scientifiques et 170
techniciens font partie du staff, qui
depuis cinq décennies accomplit des
recherches en biologie, chimie,
biochimie, biotechnologie,
pharmacologie, physique et d’autres
disciplines scientifiques. L’Institut,
avec le Centre nucléaire de Dimona, est
« une des institutions les plus secrètes
d’Israël » sous juridiction directe du
premier ministre. Le plus grand secret
entoure la recherche sur les armes
biologiques : bactéries et virus qui,
disséminés chez l’ennemi, peuvent
déclancher des épidémies. Parmi eux, la
bactérie de la peste bubonique (la
« mort noire » du Moyen-âge) et le virus
Ebola, contagieux et létal, pour lequel
n’est disponible aucune thérapie. On
peut avec la biotechnologie produire de
nouveaux types d’agents pathogènes
auxquels la population cible n’est pas
en mesure de résister, ne disposant pas
du vaccin spécifique. On dispose aussi
de sérieux indices sur des recherches
pour développer des armes biologiques
pouvant anéantir chez l’homme son
système immunitaire. Officiellement
l’Institut israélien effectue des
recherches sur des vaccins contre des
bactéries et virus, comme celles sur
l’anthrax financées par le Pentagone,
mais il est évident qu’elles permettent
de développer de nouveaux agents
pathogènes à usage guerrier. Le même
expédient est utilisé aux Etats-Unis et
dans d’autres pays pour contourner les
Conventions qui interdisent les armes
biologiques et chimiques. En Israël la
chape de secret a été en partie déchirée
par l’enquête qu’a faite, avec l’aide de
scientifiques, le journaliste hollandais
Karel Knip. Il ressort en outre que des
substances toxiques développées par
l’Institut ont été utilisées par le
Mossad pour assassiner des dirigeants
palestiniens. Des témoignages médicaux
indiquent qu’à Gaza et au Liban, les
forces israéliennes ont utilisé des
armes de conception nouvelle : elles
laissent le corps intact à l’extérieur
mais, en y pénétrant, dévitalisent les
tissus, carbonisent le foie et les os,
et coagulent le sang. Ceci est possible
avec la nanotechnologie, cette science
qui projette des structures
microscopiques en les construisant atome
par atome. Au développement de ces armes
participe aussi l’Italie, liée à Israël
par un accord de coopération militaire
et son premier partenaire européen dans
la recherche & développement. Dans la
dernière loi de finances est prévue une
attribution annuelle de 3 millions
d’euros pour des projets de recherche
conjoints italo-israéliens. Comme celui,
indiqué dans le dernier avis de la Farnesina (ministère
italien des affaires étrangères), de
« nouvelles approches pour combattre des
agents pathogènes résistants aux
traitements ».
Ainsi
l’Institut israélien pour la recherche
biologique pourra-t-il rendre les agents
pathogènes plus résistants encore.
Edition de mardi 24
septembre de
il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20130924/manip2pg/14/manip2pz/346238/
Traduit de
l’italien par Marie-Ange Patrizio
Apostille pour la
version francophone (et française), NdT.
En l’absence de
données disponibles sur les sites
officiels de nos ministères (recherche
et développement, industrie, santé,
défense) quant à des accords de
recherche conjointe avec l’Institut de
Ness-Ziona, on se reportera à la
déclaration du ministre français de
l’industrie, le 23 avril 2013, publiée
(un mois après) par
Israel Valley, le « site officiel de
la chambre de commerce France-Israël »
(CCFI) :
« L'ambition de
Pierre Moscovici pour la coopération
France-Israël
Exclusif. Discours
Pierre Moscovici – Dîner de gala CCFI,
23 avril 2013. »
Extraits :
« Il
s’agit d’un partenariat économique
exemplaire à haute valeur ajouté[e]
ou[ù]
2 pays peuvent ensemble se tourner vers
des technologies vers l’innovation qui
constitue la clé de l’avenir, un des
piliers du parc national pour la
compétitivité, la croissance et
l’emploi, Israël constitue un objectif
de développement prioritaire dans ce
domaine.
Israël se
caractérise par
la Recherche
et le Développement,
la France, elle, compte
parmi les meilleurs ingénieurs, les
meilleures institutions de recherche au
monde, de nombreux grands groupes mais
aussi de start-up en plein essor. Tout
cela est fait pour se rencontrer.
[…]
Fort de cette complémentarité, je me
félicite des contacts pris entre nos
administrations en vue du rapprochement
des écosystèmes français et israélien de
l’innovation.
J’ai une pensée
pour Goldnadel qui avait déclaré avoir
reproché à Moïse d’avoir conduit les
hébreux dans le désert pendant 40 ans
pour les mener au seul endroit du
Moyen-Orient ou il n’y a pas de pétrole.
Grâce aux entreprises françaises, je
l’espère, finalement Moïse sera vengé.
(Surlignage
NdT)
[…]
Un travail pédagogique est mené dans
cette optique par les acteurs français
pour enrayer ce que je qualifierais
d’une certaine tendance des entreprises
à l’autocensure dans la prospection du
marché israélien et détruire des idées
préconçues car je les qualifie comme
telles quant à l’incompatibilité absolue
d’une activité avec les autres pays de
la région, c’est un mythe, c’est une
erreur et ça peut être une grande faute.
Il n’y a pas
d’incompatibilité à faire des affaires
en Israël.
C’est encore une fois une destination
que je souhaite voir privilégiée.
Certes, les obstacles existent mais ils
peuvent être dépassés et c’est la
volonté de rapprochement qui le
permettra et que je voulais l’exprimer
ce soir grâce à l’invitation que vous
m’avez lancé[e] ».
http://www.israelvalley.com/news/2013/05/23/40126/l-ambition-de-pierre-moscovici-pour-la-cooperation-france-israel
On aura aussi une
idée de la coopération dans le domaine
de la recherche scientifique en se
reportant aux communiqués (discours des
soirées de gala etc.) de Muriel Touaty,
directrice d’ATF
(Association Technion France) :
http://www.israelvalley.com/news/2013/02/27/39253/muriel-touaty-le-technion-participe-a-la-revolution-dans-la-sante-l-energie-l-eau-l-informatique
http://www.technionfrance.org/ , en
particulier :
http://www.youtube.com/watch?v=MTR36rG_1ac .
Et cætera, de lien en lien…
« Bachar » pas encore puni, mais Moïse
« finalement [bientôt ?] vengé».
« Dieu bénisse ».
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