L'art de la guerre
I have a dream
: l'écroulement des USA
Manlio Dinucci
Mardi 24 juillet
2012
Enfin –après avoir été victimes pendant
plus de deux siècles de guerres,
invasions et coups d’état de la part des
Etats-Unis- les peuples d’Asie, Afrique
et Amérique latine ont décidé qu’il est
temps d’en finir. L’idée géniale a été
celle d’adopter les mêmes méthodes que
celles de Washington, mais pour une
juste cause. On a ainsi constitué un
Groupe d’action pour les Etats-Unis qui,
grâce à des réunions d’experts, a
élaboré le plan, dénommé « stratégie du
Grand Occident ». L’intervention a été
motivée ainsi :
aux USA est au pouvoir depuis
plus de deux siècles le même président
qui, en se personnifiant d’une fois sur
l’autre en un homme politique
républicain ou démocrate, représente les
mêmes intérêts de l’élite dominante.
La Communauté
internationale doit donc agir pour
mettre fin à ce régime dictatorial. Se
préparant à déposer le président Obama,
une commission de dissidents a écrit une
nouvelle Constitution des Etats unis
d’Amérique, qui garantit une réelle
démocratie à l’intérieur et une
politique extérieure respectueuse des
droits des autres peuples. En même temps
(avec l’aide de consultants experts
cubains, irakiens et libyens) le Groupe
d’action a imposé un embargo de fer aux
Etats-Unis, congelant tous les capitaux
étasuniens et fermant toutes les
activités des multinationales
étasuniennes à l’étranger, y compris les
fast food McDonald’s et les
distributeurs de Coca-Cola. A la suite
du blocage des spéculations financières
et de l’exploitation de la main d’œuvre
et des matières premières d’Asie,
Afrique et Amérique latine, Wall Street
s’est effondrée et l’économie
étasunienne a coulé dans la crise. Le
Mexique a été obligé d’ériger une
barrière métallique le long de la
frontière, surveillée par des véhicules
et hélicoptères armés, pour empêcher que
des clandestins étasuniens n’entrent
dans son territoire à la recherche de
travail.
A ces mesures s’en sont jointes
d’autres, militaires, pour frapper à
l’intérieur selon la stratégie de la
« guerre non conventionnelle ». En
Amérique latine des camps militaires se
sont constitués, dans lesquels sont
entraînés et armés des rebelles
étasuniens : il s’agit surtout de
natives américains, descendants des
populations exterminées par les
colonisateurs, et d’afro-américains,
descendants des esclaves dont
l’exploitation (même après l’abolition
de l’esclavage) a permis aux élites
dominantes de construire de colossales
fortunes. Sous la bannière de l’ « Armée
américaine libre », les rebelles
reviennent aux Etats-Unis. En même temps
sont infiltrées des forces spéciales
africaines, latino-américaines et
asiatiques, dont les commandos (choisis
parmi ceux qui maîtrisent la langue)
peuvent être confondus avec des rebelles
étasuniens. Ils sont dotés d’armement et
de systèmes de communication
sophistiqués, qui leur permettent
d’effectuer des attaques et sabotages
effroyables. Ils disposent en outre de
grosses quantités de dollars pour
corrompre des fonctionnaires et des
militaires. Comme le noyau dur de
la Présidence, formé
par les chefs du Pentagone et de
l’appareil militaro-industriel, continue
à se battre, le groupe d’action a rédigé
une « kill list » des éléments les plus
dangereux, qui sont éliminés par des
agents secrets ou par des drones
killers.
Déjà la bataille fait rage dans
les rues de Washington et on dit que le
président Obama est prêt à s’enfuir.
Londres et Paris de plus en plus
préoccupés : ils savent qu’ils sont les
prochains objectifs de la stratégie du
Grand Occident.
Edition de mardi 24 juillet 2012 de
il
manifesto
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20120724/manip2pg/14/manip2pz/326279/
Traduit de l’italien par Marie-Ange
Patrizio
Pour une version non onirique de la
stratégie mise au point par le Groupe de
travail « The Day After. Supporting a
democratic transition in Syria », on
lira l’analyse documentée de Thierry
Meyssan :
« Qui
se bat en Syrie ?
Alors que la presse occidentale présente
l’Armée syrienne libre comme une
organisation révolutionnaire armée,
Thierry Meyssan affirme depuis plus d’un
an qu’il s’agit au contraire d’une
formation contre-révolutionnaire. Selon
lui, elle serait progressivement passée
des mains des monarchies réactionnaires
du Golfe à celle de
la Turquie, agissant
pour l’OTAN. Une telle affirmation à
contre-courant requiert une
démonstration argumentée…
(Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 23
juillet 2012
http://www.voltairenet.org/Qui-se-bat-en-Syrie,175109
).
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