PCN-INFO
Florange ou la
trahison de François Hollande
Luc
Michel
Jeudi 26 septembre 2013
Luc MICHEL pour PCN-INFO / 2013 09 26 /
Avec EODE Think Tank - AFP – Le
Républicain Lorrain - Le Monde –
Libération – PCN-SPO / 2013 09 26 /
http://www.scoop.it/t/pcn-spo
"C'est une trahison, il nous a trahis.
A la limite, j'aurais préféré qu'il nous
mente et qu'il ne vienne pas"
- Pascal Olivarez (CFDT)
"Si demain il
y a une relance de la demande d'acier,
on ne pourra pas y répondre, car nos
hauts fourneaux sont à l'arrêt, sans
investissement, sans maintenance. On
demande que le centre de recherche soit
lié à nos hauts fourneaux, aujourd'hui
c'est pas le cas"
- Yves Fabbri (CGT)
Les salariés d'Arcelor ont réservé à
François Hollande un accueil brûlant.
Hollande a été sifflé ce
jeudi matin à son arrivée à
Florange par les salariés d'ArcelorMittal,
qui considèrent comme une trahison du
chef de l'Etat français, la fermeture
des hauts fourneaux de leur aciérie, il
y a cinq mois.
Coup de projecteur sur l’événement et
analyse du dossier.
Retour sur les faux semblants de la
Sociale-démocratie française
– il y a longtemps, depuis août
1914, que la Social-démocratie
européenne n’a plus rien de
« socialiste » -, ses impostures, son
arrogance et son culot …
I / LE FAIT DU JOUR :
UNE TRAHISON PAS OUBLIEEE PAR LES
TRAVAILLEURS …
A l'entrée du site, quelques dizaines de
salariés CGT et CFDT, brandissant des
drapeaux de leurs syndicats, ont hué et
sifflé la voiture du chef de l'Etat. Une
banderole proclamait "la Lorraine a un
coeur d'acier. Ensemble pour le maintien
de nos industries" … Devant le bureau de
l'entreprise, des salariés manifestaient
leur amertume, face aux micros et
caméras des nombreux journalistes
présents.
"C'est une trahison, il nous a trahis. A
la limite, j'aurais préféré qu'il nous
mente et qu'il ne vienne pas", a lancé
Pascal Olivarez, syndiqué à la CFDT.
"Hollande a dit des choses qu'il n'a
jamais faites, on ne va pas lui demander
plus." "Il a du courage, il revient sur
les lieux du crime", a tout de même
reconnu Jean Mangin, de FO.
Walter Broccoli, de FO, a lui
aussi prévenu que M. Hollande ne serait
certainement "pas reçu les bras ouverts
comme il l'avait été en février 2012".
A l'époque, en pleine campagne
présidentielle, plein de promesses qu’il
savait ne jamais pouvoir tenir, le
candidat PS, surfant sur la détresse des
travailleurs, avait reçu un accueil
triomphal.
Juché sur le toit d'une
camionnette, il s'était bien gardé de
promettre explicitement la sauvegarde
des hauts fourneaux, mais s'était engagé
à proposer une loi pour qu'une "grande
firme qui ne veut plus d'une unité de
production" soit obligée de trouver des
repreneurs.
Ce texte, qui doit être voté à
l'Assemblée nationale le 1er octobre,
avant d'être examiné par le Sénat, se
limite finalement à une simple
obligation de recherche d'un repreneur.
Poudre aux yeux et foutage de gueule !
Après l'arrêt, en avril, des hauts
fourneaux de Florange qui a touché 629
des quelque 2.500 salariés du site, FO
avait déposé devant l'usine une stèle
dénonçant la "trahison" de François
Hollande.
A peine arrivée, M. Hollande s'est
engouffré dans le bâtiment administratif
du site, pour rencontrer la direction d'ArcelorMittal
mais surtout les organisations
syndicales lors d'une table ronde, à
huis clos, prévue pour durer une heure
et demie.
Depuis, un accord entre le groupe et le
gouvernement est intervenu, selon lequel
le groupe ArcelorMittal s'est engagé à
investir 180 millions d'euros sur le
site sur cinq ans. Promesse dont on ne
peut que douter quand on connaît le
comportement prédateur et la longue
liste des promesses non tenues des
Mittal (notamment à Liège, en Wallonie),
patrons-voyoux tristement exemplaires du
capitalisme moderne.
Arnaud Montebourg, qui l'automne dernier
avait menacé de démissionner après le
refus par François Hollande de son
projet de nationalisation temporaire de
Florange – mais qui ne l’a, évidemment,
pas fait. « Retenez-moi où je fais un
malheur … » -, est le grand absent de ce
déplacement. Officiellement, il est
« retenu par une réunion à Bruxelles »
(sic). Mais il y a quelques jours,
l'intéressé avait tout bonnement indiqué
qu'il n'était "pas du tout au courant"
de la visite présidentielle, signifiant
ainsi qu'il n'était pas invité à
accompagner le chef de l'Etat. La
ministre de la Culture Aurélie
Filippetti, élue de la région, la suivra
elle de bout en bout.
ET LES PROMESSES CREUSES CONTINUENT …
Le président, qui avait alors promis de
retourner à Florange, arrive avec cette
fois dans son escarcelle un « pacte
Etat-Région » (2014-2016) « prévoyant
300 millions d'euros d'investissements
pour des projets lorrains innovants. Sur
cette enveloppe, 33 millions, dont 15 de
l'Etat, seront consacrés au site
d'Arcelor pour le développement d'une
technologie de production d'acier
faiblement émettrice de CO2 baptisée Lis
(Low impact steel) ».
Parole parole, dit la chanson …
"Si demain il y a une relance de la
demande d'acier, on ne pourra pas y
répondre, car nos hauts fourneaux sont à
l'arrêt, sans investissement, sans
maintenance. On demande que le centre de
recherche soit lié à nos hauts
fourneaux, aujourd'hui c'est pas le
cas", a rétorqué Yves Fabbri (CGT).
Résultat, nouveaux sifflets au départ du
président …
II / COMPRENDRE :
« FLORANGE, LA TRAGÉDIE DE LA GAUCHE »
Un livre - FLORANGE, LA TRAGÉDIE DE LA
GAUCHE - nous a dévoilé les coulisses du
naufrage de Florange. Ou comment
l'avenir des hauts-fourneaux de Florange
est devenu le cauchemar du gouvernement
…
Plongée dans la longue agonie de la
sidérurgie française, gros plan en
parallèle sur la dérive idéologique et
le clientélisme de la Sociale-Démocratie
française et de ses alliés, le tout sur
de fond crise économique et financière
mondiale.
Une mort prévisible, annoncée,
programmée. Mais que le régime de
Hollande, après celui de Sarkozy, a
dissimulée aux travailleurs. Retour sur
un naufrage et une trahison …
Le point de départ reste « la promesse
de l’estafette », faite le 24 février
par le candidat François Hollande. Il
jure, contrairement à Sarkozy, de tenir
ses engagements.
Le 24 février 2012, juché sur le toit
d'une camionnette de l'intersyndicale à
Florange, le candidat Hollande assure :
« Je viens devant vous prendre des
engagements (...). Je ne veux pas me
retrouver dans la situation d'être élu
un jour sur une promesse et ensuite de
ne pas revenir parce qu'elle n'aurait
pas été tenue. » Ce sera l'image forte
de la campagne, le symbole du lien enfin
renoué entre les ouvriers et le candidat
socialiste.
Le 26 novembre, Arnaud Montebourg –
grande gueule sociale-démocrate, le
verbe toujours aussi haut que l’action
réelle est impuissante - déclare en une
des Echos : « Nous ne voulons plus de
Mittal en France. » Le ministre du
Redressement productif semble souhaiter
la nationalisation du site de Florange.
Le 5 décembre, le Premier ministre
Jean-Marc Ayrault annonce un accord
entre l'Etat français et ArcelorMittal.
A Florange, les métallos sont
déboussolés et se sentent « trahis » :
comment l'exécutif a pu passer en moins
d'une semaine d'un projet de
nationalisation de leur usine à un
accord avec Lakshmi Mittal, signé par le
Premier ministre et avalisé par le
Président Hollande ?
« Qu'est-ce qui a bien pu se passer dans
cette putain de semaine ? » questionne
Edouard Martin, le leader CFDT de
l'intersyndicale de Florange.
LE LIVRE : UN « POLAR SOCIAL »
« C'est l'objet de ce livre que d'y
répondre, nous dit l’éditeur. Les
auteurs ont rencontré François Hollande,
Lakshmi Mittal, Jean-Marc Ayrault,
Arnaud Montebourg, Edouard Martin et
ceux qui les ont accompagnés dans cette
histoire afin d'en dévoiler les
secrets ». « Une histoire devenue une
épreuve marquante du quinquennat
Hollande et dont la fin n'est pas encore
écrite ».
Le Républicain lorrain analyse la portée
de ce livre : « C’est un polar
social de 250 pages qui se lit d’une
traite. Un livre d’histoire récente, qui
a valeur de document tant il retisse
fidèlement les fils du grand psychodrame
économico-politique du début de mandat
de François Hollande (…) douze mois de
bras de fer entre Mittal, le
gouvernement et un groupe de
syndicalistes. Ces derniers vont d’abord
utiliser le levier politique pour servir
leur cause, puis se retrouver piégés
dans les arcanes du nouveau pouvoir
socialiste. Le point de départ reste «
la promesse de l’estafette », faite le
24 février par le candidat François
Hollande. Il jure, contrairement à
Sarkozy, de tenir ses engagements, et de
faire voter une loi qui sauverait
Florange hors du giron de Mittal. Les
bases d’un immense malentendu. »
Le quotidien lorrain explique ainsi ce
« malentendu » : « il y a l’euphorie de
la victoire présidentielle qui gomme les
pièges d’un dossier qui devient brûlant
à la rentrée lorsque le groupe
ArcelorMittal annonce qu’il ferme la
phase à chaud de Florange. L’histoire
s’accélère quand Hollande arrache deux
mois de sursis à Lakshmi Mittal, à
l’Élysée et qu’Arnaud Montebourg,
ministre du Redressement productif,
construit pas à pas un projet alternatif
de reprise publique. Les « Mittal »,
eux, n’abdiquent jamais, de leur marche
vers Paris aux mobilisations au pied des
hauts fourneaux en sursis. »
Une question hante ces 250 pages :
« alors, François Hollande était-il prêt
à nationaliser Florange, selon les deux
auteurs qui dissèquent la semaine qui a
précédé l’annonce du plan Ayrault, le 30
novembre ? ».
« François Hollande voulait construire
un rapport de force avec Mittal. Il
avait donc besoin de cette hypothèse
face à lui, même s’il faut bien
comprendre qu’Hollande peut changer de
pied jusqu’au dernier moment, en
fonction du contexte », analyse Elsa
Freyssenet, mettant à nu un président
versatile et fuyant. Dans un plan en
boucle rhétorique, les deux auteurs
estiment ainsi avec François Hollande
qu’il « faut juger un résultat à la fin
». « Florange, c’est un marqueur du
quinquennat et l’histoire n’est pas
finie avec l’accord du 30 novembre »,
insistent Valérie Astruc et Elsa
Freyssenet. »
DES RÉVÉLATIONS PARFOIS AHURISSANTES …
Les journalistes Valérie Astruc et Elsa
Freyssinet dévoilent aussi dans ce livre
les coulisses de l'accord conclu entre
François Hollande, le gouvernement et
ArcelorMittal. Des révélations parfois
ahurissantes. Des anecdotes
croustillantes, ou carrément aberrantes,
sur la gestion du dossier Florange par
le gouvernement à l'automne dernier. Par
exemple, les bisbilles entre Jean-Marc
Ayrault, le Premier ministre, et Arnaud
Montebourg, le ministre du Redressement
productif...
Autre épisode rocambolesque : quand le
Président de la République a confondu le
père, Lakshmi Mittal, et son fils,
pendant tout un entretien. Les
syndicalistes de Florange n'en ont pas
cru leurs oreilles, quand ils ont
découvert cette anecdote.
« Tel père tel fils, dit-on.
François Hollande a sans doute dû
prendre trop au pied de la lettre
l'expression. Lors d'une rencontre
secrète à l'Elysée entre les
représentants du sidérurgiste Mittal et
le gouvernement, le président aurait
confondu le PDG, Lakshmi,
avec son fils, Aditya, 38 ans,
directeur financier du groupe ».
L'anecdote est rapportée par L'Express …
« Après une heure d'entretien, François
Hollande raccompagne ses hôtes sur le
perron de l'Elysée et lance "best regard
to your father" à Lakshmi Mittal.
Regard interloqué du PDG qui
s'exclame "c'est moi, le père !".
Visiblement le président a pris le père
pour le fils durant tout l'entretien.
Une bourde qui fait mauvais genre alors
que des milliers de salariés se
retrouvaient dans une situation
critique ».
III / PERSPECTIVE :
LA FAILLITE MORALE DE LA
SOCIALE-DEMOCRATIE FRANCAISE ACCOMPAGNE
L’AGONIE DE LA SIDERURGIE LORRAINE
Le Monde, lui, dresse le constat de
faillite de la Sociale-démocratie
française : « Comme
dans une tragédie à l'ancienne, c'est
dans les antichambres du pouvoir que
s'est noué l'essentiel de l'action – de
l'hôtel des ministres de Bercy au salon
vert de l'Elysée. Comme dans certaines
de ces pièces, le jeu des puissants
s'est déroulé sous le regard
désapprobateur du choeur – ici les
ouvriers de Florange. L'essentiel de
tout cela, bien sûr, a été raconté sur
le moment. Mais, même pour ceux qui
gardent en tête le détail des
événements, ce récit a quelque chose de
tétanisant, car il jette une lumière
crue sur ce que la politique a de moins
noble. »
MENSONGES ET MANIPULATIONS
Le quotidien parisien dénonce les
mensonges et les manipulations de
Hollande et de ses ministres : « Il y a
d'abord l'instrumentalisation des
symboles. Chacun se souvient du candidat
Hollande juché sur la camionnette de
l'intersyndicale de Florange promettant,
s'il était élu, une loi sur la reprise
des sites rentables. Un an plus tard, la
loi se fait toujours attendre, et les
salariés de Florange n'ont pas pardonné
à celui qui s'était offert une belle
image à leur côté. Aux symboles brisés
s'ajoute le double voire le triple
discours. Celui d'Arnaud Montebourg, qui
souhaitait la nationalisation de
Florange, et déclara : "Nous ne voulons
plus de Mittal en France." Celui de
Jean-Marc Ayrault, qui était sur une
ligne opposée et le fit savoir, un soir
à la télévision, sur un ton qui faillit
provoquer la démission du ministre du
redressement. Celui du chef de l'Etat,
qui laissa parler M. Montebourg mais
donna d'autant plus facilement raison à
M. Ayrault qu'il avait, au fond,
toujours considéré la nationalisation au
mieux comme un moyen de pression. Au
risque de susciter des désillusions
peut-être irrémédiables dans une partie
de son électorat. »
TRAHISON DANS LA TRAHISON : UN
SYNDICALISTE GRUGE ?
La réponse à cette désillusion des
travailleurs de Florange est donnée dans
un autre livre, celui écrit par Edouard
Martin, le charismatique leader CFDT du
mouvement, qui a publié lui aussi son
témoignage, "Ne lâchons rien" (Le
Cherche Midi).
« Le métallo dit sa déception
lorsqu'il rencontre Nicolas Sarkozy ou
M. Ayrault, qu'il y qualifie de
"traître". »
"Si M. Hollande vient uniquement nous
redire ce qu'on sait déjà et serrer des
mains, ça n'a aucun intérêt. Si c'est
uniquement pour honorer sa promesse de
revenir, ça ne suffit pas et ça risque
de se retourner contre lui. On n'est pas
dans un show médiatique", avait hier
encore averti Edouard Martin, le
charismatique leader local de la CFDT,
avant la visite présidentielle suivie
par quelque 120 journalistes.
Le voilà quelques heures après, comme
grisé par les nouvelles promesses de
Hollande, saluant avec enthousiasme le
président. Qui, conscient de la volonté
de revanche sociale du fils d’immigré
espagnol, a comme envoûté le leader
syndicaliste. « Méfiez vous des hommes
providentiels »… Dans le syndicalisme
plus qu’ailleurs !
UN ENJEU POLITIQUE : LA PRESIDENTIELLE
DE 2017
Le 24 janvier 2012, en pleine campagne
électorale, François Hollande avait donc
rendu visite aux métallos de Florange.
En les recevant à l'Elysée quelques mois
plus tard, il leur avait confié qu'il
leur devait sa victoire à la
présidentielle.
François Hollande pense évidemment à
2017. « Il doit, d’ici là, désamorcer
cette bombe à fragmentation. S’assurer
que Florange ne restera pas dans la
mémoire collective comme le symbole d’un
renoncement », écrivent-elles. « [Le
président doit s’assurer que Florange]
et cette longue lutte syndicale,
finalement défaite […] ne cristallisera
ni le divorce entre deux gauches ni la
rupture avec l’électorat populaire ».
D’où sa visite de ce jour et un nouveau
train de promesses mirobolantes. La
classe politicienne française prend
l’électeur pour un idiot à mémoire
courte …
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2013/09/26/pcn-info-florange-ou-la-trahison-de-francois-hollande/
BIBLIOGRAPHIE /
* "NE LÂCHONS RIEN", d'Edouard Martin,
Le Cherche Midi.
Edouard Martin, le charismatique leader
CFDT du mouvement, qui publie lui aussi
son témoignage, « celui d'un petit chose
venu d'Espagne à l'âge de 8 ans pour se
plonger dans l'acier rougeoyant ». « Un
livre parfois naïf mais teinté de
sincérité, où le métallo dit sa
déception lorsqu'il rencontre Nicolas
Sarkozy ou M. Ayrault, qu'il qualifie de
"traître". Un document qui devrait, en
tout cas, poser les bases d'une possible
reconversion en politique, M. Martin ne
cachant plus qu'il pourrait se présenter
aux prochaines élections européennes »,
écrit Le Monde.
* "FLORANGE, LA TRAGÉDIE DE LA GAUCHE",
de Valérie Astruc et Elsa Freyssenet,
Plon.
Valérie Astruc est Grand Reporter à
France 2 et correspondante à l’Elysée
depuis 2010. Journaliste politique
depuis 2001, elle est l’auteur du
documentaire, « Les coulisses du couple
exécutif », diffusé en septembre par
France 2.
Elsa Freyssenet est chef-adjointe du
service politique des Echos, chargée du
suivi du gouvernement et de la majorité.
Journaliste politique au Figaro puis aux
Echos, elle est l’auteur de nombreuses
enquêtes politiques, notamment «
Hollande, le jour d’après » (novembre
2008) et « Arnaud Montebourg, Mittal
hurlant » (novembre 2012).
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