ELAC & ALAC Committees
Dans l'enfer du chaos libyen :
l'implosion de la junte du CNT
Luc Michel
Jibril,
Jalil, Sarkozy, tous dénoncés comme les
commanditaires
de l’exécution du général félon Younes.
Mardi 8 janvier
2013 Un responsable
libyen échappe à une tentative
d’assassinat à Benghazi …
Par Luc MICHEL pour ELAC & ALAC
Committees / 2013 01 08 /
Avec PCN-SPO – Algérie1 – Website ELAC –
Le Figaro - BBC Newsnight - APS /
Alors que la RESISTANCE VERTE reprend
l’offensive en Libye (1), l’ex junte du
CNT à Benghazi implose ouvrant des
brèches mortelles au sein du nouveau
régime installé au pouvoir les USA et
l’OTAN en Libye avec la complicité de
l’ONU. UNE ALLIANCE
MAFIEUSE : LA JUNTE DE BENGHAZI
Car la clique de traîtres coalisée à
Benghazi fin février 2011 n’est rien de
plus qu’un syndicat – au sens mafieu du
terme – d’intérêts et d’ambitions :
agents américains de la CIA comme le duo
Megaryef-Hifter (devenus aujourd’hui les
vrais patrons de ce qui reste de la
Libye), monarchistes stipendiés par les
britanniques du MI6, islamistes proches
des Frères musulmans comme mustapha
Abdeljalil (l’ex leader du CNT),
djihadistes proches du Qatar et de ses
alliés français comme Habdelhakim
Beldhadj (cadre d’Al-Qaida, devenu l »un
des chefs de l’ASL en Syrie), réseaux d’Al-Qaida
et d’AQMI … Tous coalisés contre la
Jamahiriya de Kadhafi sous le patronage
des politiciens et des généraux de
l’OTAN. Une junte
que déchire un crime politique :
l’assassinat du général félon Younes fin
juillet 2011. J’ai écrit à chaud sur
l’événement (2), rappelant les vérités
occultées par les médias de l’OTAN. 15
mois avant que les médias de l’OTAN ne
découvrent l’implication du leader
islamiste du pseudo CNT, le grand ami de
BHL et Sarkozy, en juillet 2011,
j’analysais déjà la lutte entre les
factions rivales de la Junte de Benghazi
… Younes est mort
parce qu’il incarnait l’un des agenda de
Banghazi : celui des anglo-saxons,
l’option libérale-monarchiste qui était
de ramener avec l’appui du général félon
un Senoussi, héritier du roi fantoche
Idriss chassé par Kadhafi au pouvoir à
Tripoli. Un Senoussi qui avait aussi
l’avantage de rassembler les islamistes
libyens autour de l’héritier des
Confréries Sénoussi, dans une voie
islamiste libyenne proche de celle de
l’AKP turc. Cet
agenda s’est opposé à celui des
islamistes radicaux, wahabites,
salafistes ou djihadistes, patronés par
le Qatar et le régime de Sarkozy. Les
intérêts économiques de la France, ceux
de Total en particulier, s’opposant à
ceux des Majors anglo-saxonnes. C’est la
liquidation de Younes qui a permis
d’installer les islamistes au pouvoir
local un peu partout : Abdehakim Belhadj
gouverneur militaire de Tripoli, les
djihadistes salafistes à Misratta (où
est instauré un micro-état islamiste qui
rappelle les Talibans et dont la milice
surpuissante fait jeu égal avec la
nouvelle armée coloniale libyenne), la
milice de Zlenten …
Un homme a cru jouer de tout cela,
Machiavel islamiste libyen au petit
pied : Mustapha Abdeljalil. Il a échoué,
a du se retirer sans gloire du pouvoir.
Les américains ont imposé leurs « amis
de 30 ans », les agents de la CIA
Megaryef et Hifter, aujourd’hui les deux
patrons de ce qui reste de la Libye. Ils
régnent sur un chaos indescriptible, où
s’affrontent milices islamistes locales,
djihadistes, forces au service des USA.
Sans oublier les pro-Kadhafi de la
RESISTANCE VERTE en embuscade (3).
LA VENGEANCE DES OBEIDAT, LA TRIBU DU
GENERAL FELON ABDEL FATTAH YOUNES.
Au cœur de ce panier de crabes, une
tribu rancie de haine et d’esprit de
vengeance, celle des Obeidat, la tribu
d'Abdel Fattah Younes. Dès août 2011, Le
Figaro (Paris), pour une fois lucide,
éclairait cette faille béante qui
divisait, déjà, le CNT : « les fils de
Younes assurent que c'était bien le chef
militaire de la rébellion qui était
visé, non l'ancien ministre de
l'Intérieur. À les écouter, leur père
était l'enjeu d'une lutte de pouvoir.
Ils pointent du doigt la présence au
sein des autorités, aujourd'hui, de
nombreux islamistes, Frères musulmans et
anciens du Groupe de combat libyen, un
mouvement qui se revendique djihadiste
et a subi une terrible répression du
pouvoir kadhafiste dans cette région, la
Cyrénaïque, à la fin des années 1990. Un
combattant de ce groupe, Abdelhakim
Belhadj, est réapparu en chef militaire
de Tripoli (…) La mort du général Younes
cristallise les dissensions entre ces
hommes, le CNT et les tribus, plus
conservatrices qu'extrémistes. Les
ressentiments ne s'arrêtent pas aux
frontières libyennes. » Début août 2011,
les fils d'Abdel Fattah Younes
accusaient : «Les milices ont pris 90%
des armes livrées par le Qatar.» « Le
riche émirat du Golfe, membre de la
coalition anti-Kadhafi, a effectué de
nombreuses livraisons de matériel,
souvent par avion, avec l'accord de
l'Otan », confirmait Le Figaro.
Très vite, les ultimatums ont suivi. Les
dirigeants des Obeidat, l'une des tribus
les plus puissantes de la Libye,
déclaraient à la « BBC Newsnight »
qu'ils prendraient « leur revanche sur
les tueurs du commandant rebelle, le
général Abdel Fattah Younès, si les
nouveaux dirigeants du pays ne
parviennent pas à résoudre l'affaire ».
Les sages de la tribu Obeidat ont aussi
déclaré que de « hauts fonctionnaires du
CNT ont conspiré avec des extrémistes
islamistes pour tuer le général ». Son
corps mutilé avait « été retrouvé avec
ceux de deux principaux collaborateurs
dans une vallée près de la ville rebelle
de Benghazi le 28 Juillet 2011.
Plusieurs de ses doigts avait été
coupés, un œil arraché, son estomac à
ciel ouvert et son corps brûlé. »
BBC Newsnight publiait une copie d'une
« note manuscrite délivrée par le
ministre de la Défense Jalal al-Dgheili,
soit, le mandat d'arrêt n° : 0330BST,
les raisons évoquées, concernant ce
mandat, qu'il a été délivré sans
autorisation appropriée et sa
divulgation risque d'endommager le moral
des rebelles de la tribu de Younès. Pour
le « CNT » ce mandat d'arrêt
était tout simplement lié à une
série d'erreurs administratives (sic)
qui involontairement a été livré à
Younes d'entre les mains de Obaida Ibn
Jarrah, un dirigeant d'un une brigade de
fondamentalistes islamistes, dont
certains membres avaient une dent contre
lui (resic). » Le
leader du CNT Jalil déclarait lui : « La
nature de l'assassinat suggère qu'il
s'agissait d'un acte de vengeance
personnelle », ajoutant « qu'il s'agit
de représailles pour venger une
opération conduite par les forces de
Kadhafi contre les combattants
islamistes dans l'est de la Libye dans
les années 1990 pendant qu'à l'époque
Abdel Fattah Younès était à avec Kadhafi
». Cependant, la famille Younès,
rétorquait « que la population et les
islamistes locaux de Benghasi disent
qu'ils ne sont pas impliqués dans cette
opération qui a conduit au meurtre du
généra ». Son neveu Mohammed Hamid
déclarait que : « Younes était perçu
comme l'ennemi le plus dangereux parce
qu'il était un ancien soldat expérimenté
et ayant du charisme, il avait
l'ambition de désarmer les civils et les
forcer à revenir à la vie civile ».
Au cimetière lors de la mise en terre de
Younes, le fils du général Younès,
Ashraf s'était effondré, en pleurs et en
cris : « plaidant pour le retour du «
Guide libyen » qui apportera la
stabilité nécessaire ». « Nous voulons
le retour de Mouammar ! Nous voulons que
le + drapeau vert + soit de retour ! » A
t-il crié à la foule, en se référant à
la bannière nationale de Kadhafi. « Ces
milices sont hors la loi. Leur but
principal est de contrôler le
gouvernement de la Libye. Mais le +
Conseil + a été faible en prenant des
mesures contre eux », ajoutait-il.
En mai 2012, dans une vidéo diffusée par
LIBYA NEWS, un des organes de la
RÉSISTANCE VERTE (kadhafiste), un
djihadiste des Katibas islamistes du
pseudo CNT, soupçonné d’avoir tué l’ex
général félon Abdel Fatah Younès, se
défendait, derrière les barreaux d’une
cellule de prison, en affirmant que «
l’opération avait été montée à Paris
avec le président du CNT ». C’est-à-dire
avec l’appui logistique des services
spéciaux français, des généraux français
de l’OTAN et du régime de Sarkozy …
Dans la pratique, les exécuteurs de
Younes et leurs commanditaires, en
Libye, au Qatar ou à Paris – mise en
cause par l’un des meurtriers (4) –
n’ont pas été punis. Jusque fin novembre
2012, 13 individus ont été arrêtés (des
hommes de main) et inculpés pour la mort
du général, dont un juge qui a, depuis,
été lui-même assassiné.
LES OBEIDAT FRAPPENT
Depuis la haine couve. Et la vengeance
s’exerce.
Un chef d’un groupe salafiste libyen
Salem Abou Khattala a affirmé ce lundi
avoir échappé à une tentative
d’assassinat la veille à Benghazi, dans
l’est de la Libye. Selon M. Abou
Khattala, l’un des dirigeants du groupe
Ansar al-Charia – un groupe proche d’Al-Qaida
dont il exhibe les drapeaux et qui
manifeste régulièrement en Cyrénaïque
(5) -, basé à Benghazi (est), « un homme
a été tué et un autre blessé alors
qu’ils plaçaient une bombe sur la
voiture de mon frère avec l’objectif de
me tuer ». Il a
affirmé que les assaillants étaient de
la famille d’un officier tué avec le
chef d’état-major rebelle Abdel Fatah
Younes. Un responsable de la sécurité à
Benghazi, deuxième ville de Libye, a
confirmé la tentative d’assassinat
contre Salem Abou Khattala et la mort
d’un assaillant.
Benghazi vit dans un climat trouble, et
a connu une série d’attaques contre des
postes de police et des assassinats de
responsables de la sécurité ou d’anciens
rebelles. Sans oublier l’assaut des
djihadistes d’Al-Qaida contre le
consulat américain et le lynchage de
l’Ambassadeur Stevens (6), diplomate et
barbouze.
ABDELJALIL, L'EX-CHEF DU CNT, INCULPE
DANS L'AFFAIRE DE L'ASSASSINAT DU
GENERAL YOUNES Mi
décembre, coup de théâtre. Voilà
Mustapha Abdeljalil inculpé. Accusé dans
le cadre de l’assassinat du général
Abdel Fatah Younès, en juillet 2011, il
a reçu l’ordre de ne pas quitter la
Libye. Louvoyant entre les Américains et
les islamistes radicaux, sans pouvoir
réel dans une Libye post-CNT où seule
compte la force militaire, voilà l’ex
leader du CNT sur la sellette.
Mustapha Abdeljalil a été accusé le 11
décembre 2012 « d'abus de pouvoir et de
fractionnement de l'unité nationale »,
selon un membre du parquet libyen, Majdi
al-Baraassi, dans le cadre de l'affaire
de l'assassinat du chef d'état-major des
rebelles Younès. Libéré sous caution,
mais il sera interdit de séjour à
l'étranger jusqu'à sa comparution devant
le tribunal militaire de Benghazi, le 20
février 2013, a précisé M. al-Baraassi,
qui a assisté à l'interrogatoire de
l'accusé. Abdeljalil
a été questionné à Al-Marj, une ville
située à 100 km à l'est de Benghazi, a
fait savoir le parquet. Le chef de
l'alliance libérale ayant remporté les
élections législatives de juillet,
Mahmoud Jibril, a lui aussi été convoqué
par le parquet pour un interrogatoire.
M. Jibril était chef du bureau exécutif
du CNT à l'époque des faits.
Ce sont ces hommes, Jibril et Jalil, que
Sarkozy a reçu à l’Elysée. Ce sont ces
mercenaires, ces comploteurs (7), ces
assassins qu’un BHL présentait sans
vergogne comme des « démocrates » et des
« humanistes » … Fin
novembre 2012, des membres de la
puissante tribu des Al-Obeidi, à
laquelle appartenait le général
assassiné, et qui contrôlent une partie
des forces militaires de la nouvelle
armée coloniale libyenne, avaient
prévenu qu'ils prendraient eux-mêmes la
justice en main si le "dossier" Younès,
dans lequel 13 personnes ont
officiellement été inculpées, continuait
à être négligé par les nouvelles
autorités libyennes. Ils avaient par
ailleurs ouvertement accusé M.
Abdeljalil d'avoir joué un rôle dans
l'assassinat du général …
LM
http://www.facebook.com/notes/elac-committees/-elac-alac-committees-dans-lenfer-du-chaos-libyen-limplosion-de-la-junte-du-cnt/249519328511330
(1) Cfr. l’attaque
menée il y a quelques jours contre le
président du Parlement fantoche libyen,
dans le silence assourdissant des médias
de l’OTAN,
sur :
http://www.facebook.com/notes/elac-committees/-elac-alac-committees-libye-attaque-contre-megaryef-le-tra%C3%AEtre-am%C3%A9ricano-libyen-/249145831882013
(2) Cfr. Luc
MICHEL : LES VRAIES INFOS SUR LA MORT DU
GENERAL REBELLE LIBYEN ABDEL FATAH
YOUNES !
sur :
http://www.elac-committees.org/2011/07/29/luc-michel-les-vraies-infos-sur-la-mort-du-general-rebelle-libyen-abdel-fatah-younes/
et L’ANCIEN LEADER
DU CNT MUSTAPHA ABDELJALIL SOUS ENQUETE
OFFICIELLE POUR LE MEURTRE DE L’EX
GENERAL LIBYEN YOUNES EN JUILLET 2011 …
sur :
http://www.elac-committees.org/2012/11/20/elac-l%e2%80%99ancien-leader-du-cnt-mustapha-abdeljalil-sous-enquete-officielle-pour-le-meurtre-de-l%e2%80%99ex-general-libyen-younes-en-juillet-2011/
(3) Cfr. Luc
MICHEL, COMME DANS LA FRANCE DE 1941-44,
LA RESISTANCE VERTE LIBYENNE FRAPPE LES
KOLLABOS OU ELLE VEUT ET QUAND ELLE VEUT
!
sur :
http://www.elac-committees.org/2012/08/28/elac-alac-comme-dans-la-france-de-1941-44-la-resistance-verte-libyenne-frappe-les-kollabos-ou-elle-veut-et-quand-elle-veut/
et ELAC & ALAC
Committees / RESISTANCE VERTE
JAMAHIRIYENNE : LE COMBAT CONTINUE !
sur :
http://www.elac-committees.org/2012/08/28/elac-alac-committees-resistance-verte-jamahiriyenne-le-combat-continue/
(4) Cfr. ELAC
Committees / ASSASSINAT DE L’EX GENERAL
LIBYEN YOUNES : LA FRANCE DE SARKOZY EN
ACCUSATION !
sur :
http://www.elac-committees.org/2012/11/13/elac-committees-assassinat-de-l%e2%80%99ex-general-libyen-younes-la-france-de-sarkozy-en-accusation/
(5) Pour ceux qui
– comme le nouveau gouvernement fantoche
libyen - nient la présence des katibas
d’Al-Qaida et d’AQMI dans les forces du
CNT :
Cfr. ELAC & ALAC
Committees / LIBYA : AL-QAIDA OCCUPIED
SIRTE WITH NATO AND TNC FORCES !
sur
:
http://www.elac-committees.org/2012/08/28/elac-alac-committees-libya-al-qaida-occupied-sirte-with-nato-and-tnc-forces/
(6) Cfr. Luc
MICHEL : NI FLEURS NI COURONNES POUR
L’AMBASSADEUR US TUE EN LIBYE !
sur :
http://www.elac-committees.org/2012/09/12/elac-alac-committees-breaking-news-luc-michel-ni-fleurs-ni-couronnes-pour-l%e2%80%99ambassadeur-us-tue-en-libye/
(7) Cfr. Luc
MICHEL, QUELQUES PRECISIONS SUR LA
DEMISSION DU MINISTRE LIBYEN MOUSSA
KOUSSA.
sur :
http://www.facebook.com/note.php?saved&¬e_id=209574049068349#!/notes/elac-euro-libyan-action-committees/elac-committees-quelques-precisions-sur-la-demission-du-ministre-libyen-moussa-k/209574049068349
Le Tripoli
Post (passé au service des intérêts US
en Libye) lance la curée contre Jalil.
Le sommaire de Luc Michel
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