Syrie
Le retour du grand
vautour
Louis
Denghien
Hollande
est un politique aligné mais prudent :
les espérances guerrières de BHL
risquent d'être déçues
Mardi 29 mai 2012
Il ne manquait que sa «
grande voix » dans le concert d’hystérie
anti-syrienne.. Bernad Henri Lévy,
flairant l’odeur du sang arabe, repart
sur le sentier de la guerre. Frustré de
sa guerre contre la Syrie depuis trop
longtemps, l’initiateur de la guerre
conte la Libye vient d'écrire une
lettre, pas vraiment privée, à François
Hollande, l’adjurant de mette en oeuvre,
avec les États-Unis, la Grande-Bretagne,
la Ligue arabe et la Turquie, une
stratégie «
allant
au-delà d’un soutien sans faille à la
mission Annan ».
Traduit de l’idiome ou de la langue de
bois précieux de BHL, ça signifie «
Quand est-ce qu’on bombarde la Syrie, en
attendant mieux ? » Mais nos
lecteurs avaient rectifié d’eux-mêmes !
BHL plus compromettant
qu’influent
Nos lecteurs en sont
également conscients, BHL a une certaine
capacité de nuisance, il l’a démontré à
hauteur de milliers de morts libyens,
ayant contribué, et il s’en vante assez,
à transformer un début de guerre civile
en putsch sanglant appuyé par des mois
de bombardements de l’OTAN comme on en
avait plus vus depuis les « plus beaux »
jours des guerres atlantistes contre
l’Irak et la Yougoslavie. Pour tenter de
convaincre Hollande de remettre ça le
plus vite possible en Syrie, l’agent
d’influence américano-israélien de
passeport et de résidence français
active ses réseaux, et sa lettre
paraîtra in extenso dans
Le Point
en France, et ailleurs dans
Il Corriere della Sera, El Pais, Die
Welt, Espressen, ou encore
The
Huffington Post, soit un panel
représentatif de la grande presse
internationale et alignée sur le
néoconservatisme.
Avec les effets de manche
virtuels dont il est familier, le
sous-Malraux qu’est BHL dit qu’il est
aussi important de sauver un peuple que
de sauver l’euro. Un peuple, quel peuple
? Sûrement pas le
peuple syrien réel, dans sa majorité
hostile aux fanatiques islamistes
téléguidés par Ryad et Doha, ainsi
qu’aux politiciens exilés manipulés par
Washington, Paris, Londres et Ankara.
Mais BHL, il l’a assez écrit, n’aime pas
les peuples ancrés culturellement et
historiquement, il ne se réfère qu’à des
peuples virtuels censés se définir par
des concepts abstraits et « républicains
». Enfin, il fait quand même une notable
exception pour Israël dont le peuple
doit être très concrètement et
démographiquement juif, mais ça aussi
nos lecteurs, et presque tout le monde,
le savent, alors passons.
Certes, il faut sauver
le peuple syrien, de malfaiteurs comme
BHL.
Cette dernière initiative
de cet imposteur archétypal sera
accueillie par le mépris ou la colère
des honnêtes hommes de gauche, du centre
et de droite, d’Orient et d’Occident.
Mais quelle peut-être son influence
auprès du nouveau pouvoir français. ?
Équivalente à rien, à
notre avis. La personnalité de
BHL est quand même trop sujette à
caution – on va dire ça comme ça – pour
que Hollande, qui veut bien prendre les
postures symboliques qu’exige son
créneau politique bobo, accepte de lier
ou pire de soumettre sa diplomatie aux
injonctions de l’histrion sioniste.
Quant à Fabius, il a
en dépit de tout une trop haute opinion
de lui-même pour accepter de reprendre
le rôle de Juppé l’année dernière dans
la crise libyenne, le super-diplomate de
Sarkozy ayant dû accepter la guerre que
BHL avait « vendue » à l’impressionnable
et hystérique président Sarkozy.
Il devient de toute façon,
et ce en dépit de l’abondance et de
l’habileté des propagandes produites à
cet effet, de « vendre » une guerre,
même griffée « humanitaire », aux
opinions occidentales, préoccupées à
juste titre d’angoisses et d’espérances
économiques plus immédiates, mais aussi
vaccinées par les sanglantes
escroqueries de deux guerres contre
l’Irak, une guerre contre la
Yougoslavie, un guerre – pas forcément
terminée - en Libye donc, plus une
guerre elle achevée dans la confusion et
la défaite en Afghanistan. C’est
pourquoi, à notre avis, le tandem
Hollande/Fabius classera sans suite la
lettre de BHL.
Au fond
c’est Poutine que Lévy devrait d’abord
convaincre, mais il en a fait un autre
Bachar ! L’enfant pourri de
l’intelligentsia française n’a pas fini
de trépigner.
Publié le 30 mai 2012
avec l'aimable autorisation d'Info Syrie
Question du
webmaster: et que pensent les Libyens de
leur "sauveur" BHL ?
Le
dossier Syrie
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