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Syrie

« Amis de la Syrie » :
Moscou exige la présence de la Syrie !
Louis Denghien


Les "Amis" de la Syrie réunis en à Istambul en avril dernier :
aujourd'hui la baudruche est bien dégonflée

Vendredi 25 mai 2012

« La Syrie a été en mesure de repousser les pressions et les menaces auxquelles elle a été soumise pendant des années (…) Elle sera capable de surmonter la crise actuelle« . Ces propos de Bachar al-Assad, tenus jeudi au ministre iranien des Télécommunications, traduisent une certaine assurance. Manifestement, pour le chef de l’État, la Syrie entrevoit le bout du tunnel, en dépit de la dîme sanglante prélevée quotidiennement par la guérilla et le terrorisme. Bachar pense, pour reprendre une formule de Churchill, que pour les ennemis de son pays, « ce n’est peut-être pas le commencement de la fin, mais c’est déjà la fin du commencement« .

Moscou prend les « amis » occidentaux de la Syrie de haut

Justement, les ennemis, maquillés diplomatiquement en « Amis de la Syrie« , continuent d’organiser des sommets, un peu à la manière d’un canard à qui on a coupé la tête mais dont le corps continue quelques secondes de marcher. Le nouveau raout sous égide américaine, turque, arabe alignée, se tient cette fois à Abou Dhabi, un de ces Émirats arabes unis alliés au Qatar et à l’Arabie séoudite. Au récent sommet du G8, le président russe Vladimir Poutine avait ostensiblement boudé la réunion, y envoyant néanmoins son Premier ministre et ami Dimitri Medvedev. Pour ce qui est des (faux) amis de la Syrie, la Russie boycottera cette réunion comme les précédentes du genre, en Turquie, en Tunisie et à Paris. Et là aussi, la direction russe se sent assez forte pour poser une condition sine qua non et cependant inacceptable pour les « gentils organisateurs » du sommet : que la Syrie, à travers ses représentants officiels, y participe. Ca parait aller théoriquement de soi, étant donné la « raison sociale » de la réunion mais on sait bien que ces « amis » là n’acceptent comme Syriens à ces sommets que les gens du CNS.

Tout le monde, faux et vrais amis de la Syrie, sait à quoi s’en tenir, mais cette prise de position russe, exprimée jeudi par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch, est bien évidemment une petite vengeance diplomatique de Moscou à l’égard d’une coalition qui a essayé durant des mois de maquiller un coup d’État et une subversion tout à la fois politique et terroriste en aide à un peuple et à sa liberté. Par cette exigence d’une présence de représentants légaux – et, en tout état de cause, plus légitimes que les gens du CNS et de l’ASL – du peuple syrien à ce sommet de manipulateurs et de manipulés, l’administration Poutine signifie clairement que la comédie de l’opposition sous licence occidentale et golfiste a assez duré. Par ailleurs, Alexandre Loukachevitch a confirmé que la Russie avait envoyé des observateurs à la mission onusienne d’observation, qui compterait désormais, selon lui, 270 membres présents sur place, dont une soixantaine de civils.

CNS : Ghalioun règle ses comptes

L’été s’annonce morose pour celle-ci, et singulièrement pour le CNS, promu naguère représentant légitime du peuple syrien par les Clinton et autres Juppé, et dont le président démissionnaire, Burhan Ghalioun, conteste désormais précisément la légitimité. S’exprimant peu après l’annonce de sa démission, jeudi 24 mai, Ghalioun a notamment estimé qu’ »on » (le CNS) n’avait pas été à la « hauteur des sacrifices du peuple syrien« . Et il a dénoncé la « lenteur » du CNS par rapport au dynamisme de la révolte de terrain, reprenant à son compte les critiques des « Comités locaux de coordination« , une structure de l’opposition radicale derrière l’organisation des manifestations du vendredi en Syrie. On peut dire que pendant la démission, la myopie, voire la cécité de Ghalioun ne s’arrange pas : quelle que soit la déconnection du CNS des réalités de terrain, on ne peut pas dire que le mouvement de contestation intérieur, toujours vivace, soit pour autant en phase ascendante. Il y a toujours des milliers de manifestants dans un certain nombre de villes, c’est entendu, mais le mouvement est plus minoritaire, et a moins de perspectives politiques, que jamais.

Ghalioun est un rien plus lucide quant au fonctionnement et à la composition du CNS, qu’il a pratiquées pendant presque dix mois : « La formule actuelle (du CNS) est une formule de coalition de quelques partis ou formations politique qui monopolisent la décision et ne donnent aucune chance aux membres de participer réellement à la décision, c’est ça qui a causé beaucoup d’inertie« . Mais qu’est-ce que le professeur Ghalioun pouvait espérer – en termes de démocratie interne – d’une machine politique – et diplomatique – dont Georges Malbrunot disait voici déjà plusieurs mois qu’elle était complètement dans les mains du gouvernement turc et de la confrérie syrienne des Frères musulmans ?

Justement, dans le Figaro, Georges Malbrunot revient sur les causes et circonstances de cette spectaculaire démission : il indique que Ghalioun se heurtait à ses « employeurs » notamment sur la question de la militarisation croissante, via l’ASL, de l’opposition radicale. Et aussi de sa militarisation partisane : le journaliste rappelle que les Frères musulmans ont « fait échouer » un acheminement d’armes en Syrie au motif que celles-ci étaient destinées à un groupe laïc ! Ghalioun, apparemment, était de plus en plus mal à l’aise dans ses fonction : « J’en ai le vertige (…) Je ne sais plus qui dirige le Conseil » a-t-il ainsi récemment confié à un ami diplomate arabe lors d’un séjour à Paris. Pourtant, le professeur a été réélu deux fois. Mais à chaque fois, explique Malbrunot, les Frères musulmans faisaient monter les enchères, exigeant plus de pouvoir et de créatures à eux au sein des instances dirigeantes. On s’en doutait, et on l’a exprimé plusieurs fois sur ce site, le CNS était un cache-sexe des Frères, et Ghalioun une potiche. Feu Alain Juppé, principal soutien international de feu Ghalioun aurait dû le savoir, mais son arrogance lui tenait lieu, ça aussi on l’a écrit ici, de ligne diplomatique.

Naturellement, la démission de Ghalioun est une assez mauvaise nouvelle pour l’opposition radicale en général et pour le CNS en particulier. Cette construction artificielle à capitaux étrangers accusait depuis au moins le début de l’année d’une perte de crédibilité, en dépit des efforts de ses parrains étrangers. Aujourd’hui, c’est un champ de ruines, et presque un objet de ricanements : « Le CNS c’est une plaisanterie ! » dit à Malbrunot un expert travaillant pour un centre de recherches d’un émirat du Golfe. Une assez mauvaise plaisanterie, étant entendu que les meilleure sont les plus courtes. Enfin, on approche peut-être de la « chute » de cette histoire-là.


Et deux de chute !

Publié le 25 mai 2012 avec l'aimable autorisation d'Info Syrie

 

 

   

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Source : Info Syrie
http://www.infosyrie.fr/...

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