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Alain Juppé et ses amis continuent d'aboyer, la caravane...
Louis Denghien

 
De la réunion d'Alain Juppé et ses amis sanctionneurs...
...au happening "chiffons blancs" des opposants et people,
Paris était, le 17 avril, la capitale des gesticulations antisyriennes dérisoires !

Mercredi 18 avril 2012

Pourtant toujours prêt, d’ordinaire, à critiquer le gouvernement syrien, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré mardi que le cessez-le-feu avait été « observé de manière globale« . Or s’il l’est, c’est d’avantage le fait du gouvernement que de groupes armés incontrôlés et agissant en électrons libres. Ban Ki-moon a aussi estimé que le nombre prévu d’observateurs – 250 – risquait d’être insuffisant par rapport à la taille du pays et à la situation qu’il connait. Ce n’est pas faux, mais en décembre dernier, les observateurs de la Ligue arabe n’étaient que 165, puis (après le départ des membres originaires du Golfe) une centaine en janvier. Le secrétaire général a annoncé qu’il allait demander à l’Union européenne des hélicoptères et des avions pour ses observateurs. Dont beaucoup seront par ailleurs originaires de pays plutôt favorables à la Syrie, comme la Russie, ou neutres. Enfin l’homme des Nations-Unies – qui est aussi celui des Etats-Unis – a précisé que le colonel marocain Himmiche, qui semble diriger effectivement le premier groupe de bérets bleus présents en Syrie, s’efforcerait de faire des propositions concrètes pour l’envoi de la mission complète, d’ici le 18 avril.

On a perdu le général Mood

Justement, à ce sujet précis, une polémique a éclaté entre les Russes et l’ONU à propos de l’attitude du général norvégien Mood, chef désigné des observateurs en Syrie : apparemment le général a quitté la Syrie le 10 avril, regagnant son pays après une escale technique à Genève, et ne donnant plus signe de vie diplomatique. Au point que le représentant russe à l’ONU, Vitali Tchourkine, l’a accusé de « fuir au milieu de l’action » ! Du côté des Nations-Unies, on dément tout problème avec le général Mood mais jusqu’à présent le silence de ce dernier est « assourdissant ».

Pour autant, alors que 6 bérets bleus de l’ONU sont pour l’heure en Syrie (ils devraient très rapidement être 30), une violence, disons endémique, persiste évidemment. A Homs où, semble-t-il, des insurgés et des militaires échangent des tirs de RPG et de mortier. Et toujours aussi dans le secteur frontalier d’Idleb où quatre personnes seraient mortes mardi selon l’OSDH.

Sur le plan diplomatique, les faux-amis de la Syrie organisent jeudi 19 avril un nouvel happening à Paris, où Juppé est, pour quelques semaines encore, en charge du dossier syrien. Ce conglomérat d’une cinquantaine de pays et organisations, fédérées par leur hostilité à la Syrie telle qu’elle est, ne semble avoir d’autre ordre du jour que la mise en route de nouvelles sanctions économiques. Égal à lui-même, Alain Juppé animait déjà mardi dans la capitale française une conférence internationale sur le sujet, et il a lui-même annoncé la couleur, toujours la même : « Nous devons maintenir la pression sur le régime syrien. Cela passe par le renforcement des sanctions, qui ont un impact sur les autorités syriennes« ‘. Non M. Juppé, plutôt sur la population syrienne. Encore qu’un spécialiste lucide de la question, l’universitaire et essayiste Fabrice Balanche, a écrit que la Syrie était parfaitement à même de résister à ces sanctions, étant notamment auto-suffisante sur le plan alimentaire (voir notre article « L’universitaire Fabrice Balanche dit au Monde des vérités pas bonnes à entendre pour Alain Juppé (et beaucoup d’autres)« , mis en ligne le 13 avril). Les participants à cette réunion – dont des représentants, hélas, de la Ligue arabe – ont aussi lancé un appel aux milieux d’affaires pour qu’ils cessent toutes relations avec Damas. Là, l’expérience montre que ce genre d’appel est souvent contourné, sinon ignoré, le business ayant ses raisons que la raison (d’État) ignore…

Mais la machine occidentale à subvertir la Syrie patine quelque peu ces derniers temps, et Alain Juppé et ses pairs américains, turc et arabes ne peuvent guère faire mieux que gesticuler et émettre des sanctions ou des menaces, rançon de leur impuissance globale. La mauvaise humeur est plus grande encore du côté du Qatar, dont le Premier ministre, l’illustre cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, a mis en garde Ban Ki-moon contre les manoeuvres du gouvernement syrien : le n°1 de l’ONU, tel qu’on le connait, a dû prêter une oreille attentive aux « inquiétudes » du n°2 – ou 1bis – du Qatar, mais il ne peut évidemment cautionner, dans le contexte actuel, les appels à armer les rebelles émanant des pétro-potentats du Golfe.

Pendant ce temps, à Pékin…

Après la très ferme mise en garde adressée, mardi, par le chef de la diplomatie russe à l’opposition syrienne CNS et aux groupes armés s’en réclamant, ainsi qu’aux puissances les soutenant (voir notre article « La Russie accuse l’Occident de saboter le plan de paix, et les insurgés de violer la trêve« , mis en ligne le 17 avril), il était intéressant de savoir ce que pensait de tout cela la Chine, perçue comme plus « prudente » que la Russie sur le dossier syrien, ce à l’heure où elle reçoit le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem. Ce dernier a rencontré mercredi matin 18 avril son homologue chinois Yang Jiechi, lui exprimant d’entrée de jeu la gratitude de la Syrie pour les prises de position récentes et répétées de Pékin sur la crise, au Conseil de sécurité et ailleurs. Puis Walid al-Mouallem a fait un topo pour ses interlocuteurs chinois la situation intérieure syrienne, tant en qui concerne la responsabilité des violences, que l’état des diverses réformes politique en cours. Il a renouvelé la promesse que la Syrie se conformerait aux exigences du plan Annan.

Les deux ministres ont d’ailleurs réitéré leur appui à la mission de Kofi Annan. Mais qu’a dit plus précisément la partie chinoise ? Yang Jiechi a exprimé le grand intérêt que la Chine accordait à la visite du chef de la diplomatie syrienne. Mais, au-delà de cette formule de politesse diplomatique et chinoise, le représentant de Pékin a affirmé que les deux pays étaient convenus de poursuivre la concertation politique, et aussi de développer la coopération économique. La veille, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait, au cours d’une conférence de presse, dit à peu près la même chose, mais précisé que Pékin recevrait bientôt une délégation de dirigeants de l’opposition syrienne : là encore la gémellité diplomatique avec Moscou est frappante, le ministère russe des Affaires étrangères venant d’accueillir Haytham Manaa et se amis du CCCND.

Bref, Pékin continue de « coller » à la ligne russe, et se situe, de toute façon, dans la perspective générale d’un « front du refus » de l’hégémonisme américano-occidental, la Syrie étant devenue l’enjeu symbolique de ce nouveau clivage universel.

Publié le 18 avril 2012 avec l'aimable autorisation d'Info Syrie

 

 

   

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Source : Info Syrie
http://www.infosyrie.fr/...

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