Un nouveau crime
de guerre des protégés
de Hollande & Fabius Louis
Denghien
Lundi 10 septembre
2012
Nous disions, pas plus tard
qu’aujourd’hui, que
certaines réalités syriennes
étaient devenues «
incachables », même pour des
médias habitués à mentir ou
dissimuler d’ordinaire.
C’est vrai de la présence de
plus en plus importante des
islamistes radicaux et
étrangers au sein de la
rébéllion,
c’est vrai aussi de la
cruauté et de la barbarie de
cette insurrection soi
disant libératrice.
L’Express a publié ce
10 septembre un article où,
s’appuyant sur une
information de l’OSDH – pour
une fois équitable – , elle
annonce un nouveau massacre
commis «
vendredi ou samedi »
par les rebelles à Alep : il
s’agit d’une vingtaine de
soldats capturés dans
l’attaque d’un complexe
militaire situé à Hanano,
quartier nord-est et disputé
de la ville. On sait que
l’armée a finalement
repoussé les ASL/Islamistes,
mais ceux-ci ont un temps
pris le contrôle, vendredi,
d’un centre de conscription
: c’est certainement dans
cette circonstance qu’ils
ont capturé ces malheureux
soldats.
Faillite
morale et politique de nos
politiques et journalistes
Car une vidéo, naturellement
filmée et commentée à coups
de «
Allah Akbar ! » par les
auteurs du crime montre une
vingtaine de cadavres en
treillis militaires, yeux
bandés et mains ligotés,
alignés sur un rang,
certainement dan la position
où ils ont été tués. Selon
Rami Abdel Rahmane, ces
hommes ont été exécutés à
l’extérieur du complexe
militaire, sans doute pour
se venger de l’échec de
l’attaque.
Mais peut-être aussi, plus «
simplement » parce qu’il est
naturel pour les malades de
Dieu qui constituent le gros
des bataillons de l’ASL à
Alep.
On pense en voyant de telles
images à la faillite
intellectuelle et à
l’abjection politique d’une
Florence Aubenas qui a vanté
pour le
Monde la «
beauté » des jeune
rebelles d’Alep ou d’un
Adrien Jaulmes qui a
présenté dans le
Figaro ces fanatiques
comme de jeunes «
conservateurs »
sympathiques et courageux.
On pense
aussi à la posture de plus
en plus intenable – et
dictée par un mélange
détonant d’atlantisme,
d’ignorance et d’arrogance –
de François Hollande et de
Laurent Fabius – mais
n’oublions pas Sarkozy et
son Juppé.
Il va devenir de plus en
plus « inconfortable » pour
tout ce beau monde de
défendre cette révolution
qui suinte l’or du Qatar et
le sang des Syriens. Et l’on
se demande jusqu’à quand nos
« journalistes » de
France 24, d’I-Télé
ou de
Paris Match – qui, il
est vrai, sur la Syrie ne
peuvent plus se ridiculiser
– vont continuer à jouer les
attachés de presse des
égorgeurs et des
obscurantistes.
Quant à R. A. Rahmane,
doit-on le louer (enfin !)
de son objectivité tardive ?
Peut-être, mais il est
évident que celui qui a
tellement contribué à
fausser la vision
occidentale des événements
de Syrie doit commencer à se
sentir obligé de prévenir
médiatiquement les «
débordements » de ses amis «
de terrain ». Car son «
observatoire » a de
plus en plus de choses
gênantes à observer. Ou
plutôt des choses de plus en
plus visibles, car cela fait
longtemps que l’ASL et les
islamistes massacrent,
exécutent, égorgent au nom
d’Allah et de leur
conception exigeante de la
liberté.
En ce qui
nous concerne, nous ne
pouvons que souhaiter, avec
l’écrasante majorité des
Syriens réels, que ces
tueurs soient mis hors
d’état de nuire le plus vite
possible.
Et
à présent la vidéo filmée par
les assassins ASL :
Une demi-heure
avec les soldats à Tadamone
Et pour conclure et changer d’air,
un reportage de plus de 40 minutes
sur l’armée syrienne, armée de
libération du terrorisme et de
protection de la grande majorité du
peuple syrien. Au début de la vidéo,
filmée probablement ce week-end, on
voit les habituelles images –
propagandistes, oui, mais pour une
bonne cause décidément – de soldats
criant leur foi en la victoire ou
embrassant des enfants, le tout sur
fond de chants patriotiques.
Mais les chants font place au
crépitement des tirs : on voit
bientôt ces mêmes soldats au combat,
progressant dans le quartier de
Tadamone, au sud-est de Damas. Et là
on comprend un peu mieux ce que sont
les difficultés et les risques de
leur mission : il faut guetter
partout les fenêtres à gauche et à
droite et les angles de rues dont
l’étroitesse et la hauteur des
immeubles cachent presque le ciel.
Et pourtant ces hommes avancent sans
trop de fébrilité, tiraillant de
temps en temps depuis un angle
d’immeuble vers un ennemi invisible
mais tapi au fond d’une petite rue.
Petit à petit, par des ruelles
transversales, on cerne un pâté de
maisons, qu’on fouille
méthodiquement. Il y a là des
soldats, et aussi des
para-militaires, arborant le drapeau
national.
Vers la fin de la vidéo, on sent que
l’ennemi est proche : les tirs
s’intensifient. Il faut attendre la
39e minute pour voir le cadavre d’un
rebelle, les bras en croix avec son
arme ; les militaires fouillent les
appartements où les insurgés
vivaient entre deux attaques. Pour
ce bout de quartier de Damas, la
mission est accomplie.
Et c’est ainsi que
l’armée nationale syrienne « réprime
», c’est–dire débarrasse les
quartiers de ces fauteurs de guerre
et de haine religieuse stipendiées
par les émirs et les
néoconservateurs de droite et de
gauche. Une mission dangereuse et
lente, la même à Damas et à Alep.
Une mission nécessaire.
Ci-dessous le reportage sur Tadamone
(merci à Marcel) :
Publié le 10
septembre 2012 avec l'aimable
autorisation d'Info Syrie
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