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Le premier ministre du Liban appelle Israël à accepter le plan de paix arabe de Beyrouth

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Vendredi 11 mai 2007

Dans une tribune publiée par le quotidien ‘The New York Times’ ce vendredi, le premier ministre libanais Fouad Saniora a appelé Israël à adopter le plan de paix basée sur l'initiative arabe du sommet de la ligue arabe de Beyrouth en 2002.

Critiquant l'enquête de la commission Winograd au sujet du conflit Israélo-libanais de l'été dernier, le premier ministre estime que :

« la guerre de juillet a prouvé que le militarisme et la vengeance ne sont pas une réponse à l'instabilité, le compromis et la diplomatie le sont. Cela devrait être impétueux pour Israël de rechercher une solution compréhensive basée sur l'initiative de paix arabe, » estime-t-il dans sa tribune

L'initiative de paix arabe, révélée en 2002 lors du sommet de la ligue arabe de Beyrouth, se base sur la proposition d'un retour des territoires occupés depuis la guerre de 1967 et la création d'un État palestinien viable aux côtés d'Israël ainsi qu'une juste solution au sujet des réfugiés palestiniens en échange de la paix et de la sécurité avec l'état hébreu.

Reconnaissant que les pays arabes ont également des soucis sécuritaires qualifiés de légitime, Fouad Saniora estime que « la seule manière pour le peuple d'Israël et pour le monde arabe d'arriver à la stabilité et à la sécurité est au travers d'un règlement de paix compréhensif pour inverser le conflit Arabo-israélien. L'alternative inévitable est l'augmentation de l'extrémisme, de l'intolérance et la destruction. »

En raison de certaines réserves Israéliennes quant à cette initiative, le premier ministre libanais demande l'intervention des États-Unis d'Amérique pour faciliter l'obtention d'un compromis entre les différentes parties impliqués.

« Nous espérons l'utilisation de l'initiative de paix arabe comme base pour finalement amener à une paix compréhensive dans notre région trouble. (…) Diriger ses efforts de paix n'est pas seulement une responsabilité américaine. Il s'agit de l'intérêt des États-Unis. La paix au Moyen-Orient pourra offrir une porte vers la réconciliation avec le monde musulman durant de cette période où augmentent les divisions et le radicalisme, » a-t-il écrit.

Au sujet du rapport Winograd mettant en cause les autorités politiques et militaires Israéliennes et notamment le premier ministre israélien Ehud Olmert pour sa décision qualifiée de hâtive de l'engagement de son pays dans un conflit entre le Hezbollah et l'État hébreu, le premier ministre libanais indique que « le rapport ne fait aucune mention des dommages infligés au Liban. » Il fait état ainsi des aéroports, des ponts, des centrales électriques, des villages détruits, estimant les pertes à 7 milliards de dollars. Il indique également qu'1/8 de la population libanaise a été déplacé lors ce conflit qui laisse jusqu'à maintenant des traces sur l'économie ainsi que dans la vie quotidienne de la population civile, estimant à 1,2 millions le nombre de bombes à sous-munitions qu’il reste à neutraliser.

Source: New York Times, Traduction Libnanews

Publié avec l'aimable autorisation de Libnanews