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Al Manar
31ème anniversaire de la révolution:
L'Iran à la conquête de l'espace
Leila Mazboudi
Photo: Al Manar
Mercredi 3 février 2010
À l'occasion du 31ème anniversaire de la révolution islamique en
Iran, Téhéran réaffirme toujours ses ambitions spatiales et
technologiques. Avec au menu pour cette année trois projets
essentiels: lancement d'une fusée spatiale avec une capsule
expérimentale portant des animaux, pour la première fois, ainsi
que l'assemblage d'une autre fusée et la construction de trois
satellites.
À noter qu'en février et en novembre 2008, l'Iran avait lancé
une fusée, alors que l'année suivante, le 2 février 2009, à
l'occasion du 3Oe anniversaire de la révolution islamique, il a
placé en orbite son premier satellite, baptisé Omid (espoir), à
l'aide de sa fusée Safir-2.
Concernant le lancement de la fusée, baptisée Kavoshgar-3, qui
veut dire le chercheur, il a eu lieu ce mercredi et a été
diffusé par la chaîne d'état iranienne, laquelle a annoncé, non
sans fierté: "L'Iran a testé avec succès la fusée spatiale
Kavoshgar-3, de fabrication locale, portant une capsule
expérimentale", indiquant que celle-ci transportait "des animaux
vivants".
La télévision a montré des images de l'intérieur de cette
"capsule", envoyées depuis l'espace, et contenant plusieurs
animaux, dont un rat, des tortues et des vers.
Elle a également montré des images de la fusée en vol prises
apparemment depuis cette capsule, puis la séparation entre la
fusée et la capsule.
Rapportant les explications de l'Organisation iranienne de
l'industrie aérospatiale, la télévision iranienne révèle que
cette fusée devrait transmettre des données télémétriques, des
images en direct ainsi que des données sur l'environnement et
des vols aériens. Indiquant également que la transmission en
direct et le laboratoire environnemental permettront de mener
des études supplémentaires dans la capsule biologique (qui
transporte les animaux) lorsqu'elle quittera l'atmosphère et
entrera dans l'espace.
Le lancement de la fusée a eu lieu en présence du président
iranien Mahmoud Ahmadinejad, lequel a indiqué que ces "succès"
étaient le fruit de la victoire de la révolution islamique il y
a 31 ans : "Le fait que des êtres vivants soient envoyés dans
l'espace et qu'on fasse des expériences sur eux et qu'ils
reviennent ensuite sur terre est une grande chose", a-t-il
déclaré lors d'un discours retransmis en direct par la
télévision après le lancement.
Le président Ahmadinejad a affirmé que l'envoi d'animaux
vivants dans l'espace était une première étape. "Nos
scientifiques iront dans l'espace pour faire de l'observation",
a-t-il affirmé.
"Je demande à nos scientifiques d'apprécier les valeurs de la
révolution et de l'Iran. Les capacités que nous avons acquises
viennent de la révolution, qui est une révolution culturelle. Il
y a 30 ou 35 ans personne n'aurait osé entrer dans ces
secteurs", a-t-il ajouté.
Il a également affiché les ambitions de l'Iran dans le domaine
spatial:
Nous allons envoyer un satellite à 500 kilomètres. Les étapes
suivantes sont 700 et 1.000 km. Chacun sait qu'atteindre une
orbite de 1.000 km permet ensuite d'atteindre toutes les
orbites".
Les autorités iraniennes ont également présenté une nouvelle
fusée spatiale en cours d'assemblage, baptisée Simorgh
(Phoenix). D'une longueur de 27 mètres pour un diamètre de 2,5
mètres, pesant 85 tonnes et possédant quatre moteurs, Simorgh
est destinée à mettre d'ici deux ans un satellite de 100 kilos
sur une orbite de 500 km, a précisé le ministre de la Défense,
le général Ahmad Vahidi, lors des cérémonies.
L'Iran a également officiellement dévoilé trois nouveaux
satellites en construction ou en projet. Il s'agit de deux
satellites d'observation, "Tolou" (Aurore) et "Navid"
(Promesse), dont la mission est de prendre des photos de la
terre.
"Tolou est un satellite de 100 kilos et doit être placé sur
orbite à 500 kilomètres d'altitude dans environ trois ans", a
déclaré le général Vahidi.
Quant au troisième satellite, Mesbah-2, il est destiné
aux télécommunications en orbite basse.
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 3 février 2010
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