Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :



Réseau Voltaire :



BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Voix de la Russie :



Agence syrienne :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Opinion

Syrie : l'étonnant rétropédalage de Paris
Kharroubi Habib

Samedi 22 juin 2013

Dans le conflit syrien, la France a très tôt plaidé pour la fourniture d'armement à la rébellion faisant ainsi la démonstration qu'elle se compte parmi les puissances étrangères ayant opté pour l'option militaire en tant que règlement. Paris a fait un forcing diplomatique spectaculaire pour lever les préventions internationales que suscite sa préconisation en raison que l'armement qui serait ainsi fourni est susceptible d'aboutir aux mains de composantes de cette rébellion qui affichent ouvertement leur appartenance au mouvement djihadiste international et sont classées dans la liste des organisations terroristes.

Paris semblait ne pas vouloir tenir compte de cette crainte qu'a fait naître son plaidoyer en faveur de l'armement des rebelles dont rien ne peut garantir effectivement qu'il aille exclusivement aux combattants anti-régime luttant sous la bannière de l'opposition qui a les faveurs de l'Occident. Paris a fait un tel forcing pour faire avaliser son point de vue qu'il est apparu que les puissances occidentales ont fini par s'en convaincre comme l'ont laissé présager la décision prise par l'Union européenne de lever son embargo sur les armes à destination de la Syrie puis l'annonce par Washington que les Etats-Unis allaient fournir une aide militaire à la rébellion au motif que la «ligne rouge» qui conditionnait une intervention américaine de cette sorte dans le conflit a été dépassée par l'utilisation d'armes chimiques (par le régime évidemment, selon la version occidentale).

C'est pourtant au moment où il apparaissait que la France est parvenue à rallier à son point de vue ses partenaires occidentaux que son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a fait la plus surprenante des déclarations à laquelle l'on ne pouvait s'attendre de la part de Paris. Il a tout simplement affirmé qu'il n'est plus question de fournir d'armement à la rébellion. Pourquoi un tel revirement de sa part, lui qui tenait dur comme fer sur le «devoir moral et humain» des puissances occidentales à fournir l'armement indispensable à la rébellion pour «équilibrer sa puissance de feu avec celle de l'armée régulière du régime» ?

On peut évidemment mettre au crédit de François Hollande et de Laurent Fabius qu'ils ont enfin eu les yeux décillés sur le rapport de force qui s'est instauré au sein de l'opposition armée syrienne au régime syrien et s'être rendu compte que la composante de celle-ci qui a les faveurs françaises et occidentales ne pèse pas lourd en réalité devant celle qui se bat sous la bannière du salafisme djihadiste. Mais plus prosaïquement voir dans leur rétropédalage l'effet des pressions dont Paris a fait l'objet de la part de ses principaux alliés occidentaux lui ayant remontré tous les risques pour la sécurité de l'Occident qui peuvent découler du déversement d'armement au profit de cette opposition pour le moins hétéroclite.

François Hollande s'est ravisé au constat de l'isolement dans lequel il s'est retrouvé au sommet du G8 en Irlande du Nord sur cette question de l'armement de la rébellion. L'on fera remarquer que Fabius s'est dédit sur le sujet peu après aussi que le roi d'Arabie Saoudite dont le pays manipule et finance les groupes djihadistes rameutés en Syrie a lancé un appel «au djihad» en Syrie contre le «régime impie» de Bachar El-Assad. Persister dans ces conditions à plaider pour la fourniture d'armement à cette opposition syrienne où l'élément salafo-djihadiste l'a emporté sur l'opposition politique équivaudrait pour la France à se retrouver l'alliée d'un camp qui a désormais ouvertement dévoilé qu'il ne se bat pas pour faire triompher en Syrie la démocratie et la liberté mais une conception religieuse qui en est l'absolue antithèse.

Paris devrait maintenant en toute cohérence renoncer à sa politique du «jeter de l'huile sur le feu» dans le conflit syrien et apporter sa collaboration aux Etats-Unis et à la Russie dans leurs efforts d'organiser la conférence de Genève II sur la Syrie en vue de promouvoir une solution négociée entre le régime syrien et son opposition qui n'est pas encore totalement sous l'emprise du salafisme international.

 

 

   

Le dossier Syrie
Les dernières mises à jour



Source : Le Quotidien d'Oran
http://www.lequotidien-oran.com/...

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...


Chérif Abdedaïm :


Chroniques et entretiens ...
 
Luc Michel :


Analyses ...