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Liban: Reconstruction du camp, «plus important projet humanitaire»


La reconstruction du camp de Nahr al-Bared sera un des plus importants projets humanitaires de son agence,
a affirmé Karen AbuZayd, la commissaire générale de l'UNRWA
Photo: Hugh Macleod/IRIN

BEYROUTH, 15 novembre 2007 (IRIN)

La reconstruction du camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, détruit pendant les trois mois de conflit entre l’armée libanaise et un groupe de militants islamistes, sera l’un des plus importants projets humanitaires jamais réalisés par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

« Depuis plus de 10 ans que je suis au service des Nations Unies, je n’ai jamais rien vu de pareil », a affirmé Karen AbuZayd, la commissaire générale de l’UNRWA, au cours d’une conférence de presse à Beyrouth le 13 novembre. « Soyons clairs. La reconstruction du camp de Nahr al-Bared sera un des plus importants projets humanitaires de mon agence ».

Mme AbuZayd faisait référence à la reconstruction de « l’ancien camp », - un espace d’une superficie d’un kilomètre carré à l’intérieur de la zone affectée à l’UNRWA -, et non pas à l’extension du « nouveau camp » vers le nord, une zone qui n’est pas placée sous la juridiction de l’UNRWA, mais qui a également été gravement affectée par le conflit en début d’année.

Presque tous les bâtiments de l’ancien camp ont été rasés, alors que 65 pour cent de ceux du nouveau camp pourraient être réfectionnés, a estimé Mme AbuZayd. Toutefois, a-t-elle poursuivi, les dégâts étaient plus « importants qu’on ne l’espérait ».

Les affrontements entre l’armée libanaise et le groupe de militants islamiques du Fatah al-Islam ont non seulement détruit les bâtiments du camp de Nahr al-Bared, mais ils ont aussi endommagé ses infrastructures et contraint les 40 000 habitants du camp à fuir, bon nombre d’entre eux ayant trouvé refuge dans le camp déjà surpeuplé de Beddawi, à 10 kilomètres au sud.

Au moins 169 soldats libanais, 287 insurgés et 47 civils ont été tués au cours des combats qui ont éclaté le 20 mai lorsque les forces de police ont investi une cache censée appartenir au groupe islamiste. En représailles, les combattants ont attaqué un point de contrôle de l’armée libanaise dans Nahr al-Bared, tuant 33 militaires.

Geir Pedersen, coordinateur spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Liban a réaffirmé l’engagement des Nations Unies à venir en aide aux six communautés libanaises vivant autour du camp de Nahr al-Bared et victimes elles aussi du conflit.

Près de 1 000 familles sont retournées dans le « nouveau camp », depuis que l’armée a ouvert un point de passage le 10 octobre. Pour sa part, l’UNRWA a construit deux établissements scolaires à Beddawi pour les écoliers déplacés, des écoles qui devraient ouvrir leurs portes la semaine prochaine. Dans le sud du camp de Nahr al-Bared, 96 familles déplacées ont été hébergées dans des logements provisoires.

L’armée contrôlera-t-elle tous les camps ?

Conformément à l’accord du Caire de 1969, la sécurité dans les 12 camps officiels – qui abritent un peu plus de la moitié des 400 000 Palestiniens vivant au Liban – avait été confiée aux factions palestiniennes, avec interdiction pour l’armée libanaise d’entrer dans les camps.

Pendant le conflit avec le groupe Fatah al-Islam, l’armée avait pris le contrôle du nouveau et de l’ancien camp, mais comme Mme AbuZayd l’a expliqué à IRIN, le système autonome de sécurité palestinien n’était plus viable.

« Ce sera un précédent, mais comme cela se passe partout ailleurs, la responsabilité de la sécurité des [réfugiés] est assurée par le pays hôte ; ce qui est bien plus efficace que d’avoir des camps isolés et un service de maintien de l’ordre autonome qui est source de problèmes, surtout quand on sait qu’il existe plusieurs factions palestiniennes ».

L’UNRWA a fait part à l’armée de ses projets de sécurisation du nouveau et de l’ancien camp, une fois leur reconstruction achevée, et s’est dite ouverte à toute suggestion visant à étendre le contrôle de l’armée sur les 11 autres camps de réfugiés, a indiqué Mme AbuZayd.

Sur les 50 millions de dollars sollicités auprès des bailleurs de fonds pour financer son programme de reconstruction, l’UNRWA a reçu pour l’instant 26 millions de dollars et en a dépensé huit.

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Source : IRIN  
http://www.irinnews.org/fr/...


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