Syrie
Pas de trêve pour les tueurs
(deuxième partie)
Guy
Delorme
Nouvelle
cérémonie funèbre, ce vendredi 20 avril,
pour le sous-lieutenant Manhal Kamel
Hassan, originaire de Tartous et tué ces
dernières heures dans la banlieue de
Damas
Vendredi 20 avril
2012
Il a suffi de quelques
heures s’écoulent pour que l’agence
Sana
« étoffe » le bilan des exactions des
groupes armés pour ce vendredi. Nous
parlions ce matin de sept morts civils
et militaires et d’une dizaine de
blessés. auxquels il faut désormais
ajouter…
- dix
soldats tués dans l’explosion d’une
bombe à Sahel El Golan, à 25
kilomètres au nord-ouest de Deraa :
l’engin, d’une puissance de 100
kilos a sauté au passage d’un bus
militaire.
- cinq
soldats tués dans l’explosion d’un
autre engin à al-Kark al-Chaqi,
toujours dans le gouvernorat de
Deraa.
- un
sous-officier abattu au volant de
son véhicule sur la route Deraa-Soueida
(trois autres passagers blessés).
- un
policier tué – et un autre blessé –
dans l’attaque du poste de police du
village de Marjeh
- trois
policiers ou soldats blessés par un
commando en voiture opérant près de
la mosquée al-Falah à Hama.
- le
soldat, ou policier, Ibrahim
Moustafa tué d’une balle dans la
tête par un sniper, à Hama
semble-t-il.
- un
civil tué et quatre autre blessés
par l’explosion d’une bombe au
rond-point al-Helwaniah à Alep. Alep
où la nuit dernière, un cyber-café
du quartier Seif Addaoula a été
mitraillé par des inconnus, le
propriétaire étant tué.
Sana
fait également état du désamorçage de
plusieurs engins explosifs à Hama.
Cela fait
donc 18 militaires et policiers, et deux
civils tués, et une dizaine de blessés.
Soit 27 membres des forces de l’ordre et
civils tués ce vendredi. Et la journée
n’est pas finie.
Un tel bilan vaut
condamnation du CNS et de l’ASL, sans
parler de leurs appuis occidentaux.
C’est bien l’opposition qui refuse la
trêve et sabote le plan Annan, sur le
terrain et auprès des chancelleries.
Face à cette situation, le gouvernement
est fondé, quoi qu’en pense Kofi Annan,
à conserver une forte présence militaire
et à traquer les bandes armées.
A partir du moment où
une des parties viole, et de quelle
façon, les termes de l’accord, il n’y a
pas à tendre l’autre joue. De
toute façon, il semble que, malgré tout,
les observateurs vont se déployer. Ils
devront constater que l’armée syrienne
agit et frappe en légitime défense. De
ses membres mais aussi de la population.
Hillary Clinton n’a pas fini d’élever la
voix, mais ça ne devrait pas empêcher la
lutte contre le terrorisme de se
poursuivre.
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