Opinion
A Bagdad, des dizaines de djihadistes
maghrébins
dans le couloir de la mort
Gilles Munier
Gilles
Munier
Samedi 19 janvier
2013
Des milliers de résistants irakiens, des
musulmans venus de loin pour libérer
l’Irak des envahisseurs occidentaux,
croupissent dans les geôles du régime de
Nouri al-Maliki dans des conditions
effroyables, quand ils n’ont pas été
tout simplement liquidés lors de leur
arrestation. La plupart ont été arrêtés
par les troupes occupantes –
américaines ou britanniques -, puis
remis aux nouvelles autorités irakiennes
; d’autres ont été livrés par les
services secrets syriens. Beaucoup de
prisonniers, incarcérés depuis 7 ou 8
ans, ne sont pas encore jugés. Des
musulmans étrangers résidant en Irak
avant le renversement de Saddam Hussein
sont encore emprisonnés, accusés de
terrorisme simplement parce qu’ils sont
sunnites.
Les détenus maghrébins seraient quelques
centaines ; leur nombre exact est tenu
secret. Tous sont systématiquement
accusés d’appartenir à
Al-Qaïda au Pays des deux fleuves,
organisation de la résistance qui a peu
à voir avec celle fondée par Oussama Ben
Laden. Une liste de djihadistes
découverte au sud de Sindjar par les
Forces spéciales américaines, donne
toutefois une idée du nombre en son
sein, en septembre 2007
(1). Sur environ 600 combattants
non-irakiens répertoriés, étaient
décomptés 112 Libyens
(principalement de Derna), 43
Algériens
(la plupart originaires de la région
d’El Oued), 36 Marocains
(majoritairement de Casablanca).
Aujourd’hui, des dizaines de prisonniers
maghrébins –
leur nombre est également tenu secret
-, condamnés à la peine capitale sur la
base d’aveux extorqués sous la torture,
sont dans le couloir de la mort,
attendant leur exécution.
Le régime irakien s’en prend
particulièrement aux salafistes
maghrébins, souvent en première ligne
dans la guérilla qui a opposé la
résistance aux troupes d’occupation et
aux milices pro-iraniennes. A part
l’Arabie qui a obtenu la grâce de
condamnés à mort saoudiens, les
gouvernements arabes n’ont pas l’air de
se préoccuper outre mesure de leurs
concitoyens emprisonnés à Bagdad et à
Soulimaniya
(Kurdistan). Des parents de détenus
pensent que la détention de leurs
enfants les arrange.
On chiffre à 129 le nombre des
exécutions officielles en Irak en 2012,
soit presque le double de celles
effectuées l’an dernier. La dernière
pendaison d’un djihadiste sunnite a eu
lieu le 7 octobre 2012. Il s’appelait
Abdallah Belhadi. Il avait 28 ans et
était Algérien.
Yosri Triki et l’attentat contre le
mausolée de Samarra
Il faut savoir qu’en Irak, lorsque les
preuves manquent pour condamner un
accusé sunnite, la justice les fabrique.
En 2011, le jeune Tunisien Yosri Triki,
27 ans, a été pendu pour avoir
soi-disant
«
participé au dynamitage du 22 février
2006 du sanctuaire chiite Al-Askariya de
Samarra » (2). Il était également
accusé d’avoir tué Atwar Bahjat,
journaliste de la chaîne
Al-Arabiya qui enquêtait sur cette
affaire. On ne voit pas pourquoi, car
elle avait recueilli des témoignages ne
correspondant pas à la version
officielle de l’attentat, et aurait
filmé l’arrestation de deux suspects
iraniens et leur libération par Bayane
Jabr Soulagh, à l’époque ministre chiite
de l’Intérieur
(3).
A l’époque, l’ambassadeur américain à
Bagdad, Zalmay Khalilzad, avait attribué
l’attentat à
«
Al-Zarqaoui », sans convaincre
personne
(4). L’Association
des Oulémas musulmans (AMSI),
plusieurs organisations de la résistance
avaient condamné l’opération, notamment
le
Parti Baas clandestin et
l’organisation
Ansar al-Islam, active au Kurdistan
depuis 2001 et que l’on disait affiliée
à
Al Qaïda. Aux Etats-Unis, Ray
McGovern, ancien analyste de la CIA,
soupçonnait un
«
coup tordu » des forces spéciales
britanniques et US pour provoquer des
violences entre sunnites et chiites
(5). Et, c’était ce qui s’était
passé : le dynamitage du sanctuaire
déclencha une campagne de nettoyage
confessionnelle anti-sunnite et des
massacres abominables.
Trois ans plus tard, l’enquête
n’avançant pas, trois membres du groupe
de résistants
Jaish Mohammed (l’Armée de Mohammed)
furent jetés en pâture aux militants
chiites réclamant vengeance. Selon le
ministère irakien de la Défense
(4 août 2009), ils avaient
«
avoué » être les auteurs de
l’attentat et du meurtre de la
journaliste. Yosri Triki n’était par
parmi eux. Arrêté le 5 mai 2006 dans la
province de Salaheddine
(capitale Tikrit), détenu par les
Américains au Camp Cropper jusqu’en
2009, puis remis aux autorités
irakiennes, il avait été accusé par le
chiite pro-américain Mouaffak Al-Roubaye,
conseiller à la Sécurité nationale,
d’avoir dynamité le tombeau. Condamné à
mort à la va-vite pour
«
terrorisme », sa peine avait été
suspendue faute de preuves et commuée en
15 ans de prison pour être entré
illégalement en Irak. Quelle n’a pas été
la stupeur des parents de Yosri Triki
d’apprendre, en février 2011, qu’un
tribunal avait rétabli sa condamnation à
mort,
in abstensia, c'est-à-dire sans que
leur fils ou son avocat soit présent !
En Tunisie, les réseaux sociaux et
plusieurs personnalités –
dont le président de la République par
intérim Fouad Mebazzaâ - sont
intervenus pour demander sa libération.
Début novembre 2011, lors d’un entretien
téléphonique avec Nouri al-Maliki, le
cheikh Rached Ghannouchi, président du
mouvement
Ennahdha, obtint la suspension de
l’application de sa peine et le réexamen
de l’affaire dans son ensemble. Mais, le
respect de la parole donnée n’étant pas
le fort du Premier ministre irakien, le
jeune Tunisien a été pendu le 16
novembre 2011, en même temps que 10
autres résistants: un Egyptien, neuf
Irakiens dont une femme… Depuis, un
autre jeune Tunisien –
Hamadi Ben Khelifa – a été condamné
à la peine capitale. Selon l’Association
des familles de prisonniers tunisiens,
une centaine de Tunisiens est incarcéré
en Irak.
Un millier est
«
introuvable ». L’association dénonce
l’incapacité du gouvernement à rapatrier
les détenus et à obtenir des
informations sur le sort des disparus.
Des dizaines
d’Algériens emprisonnés
L’ambassadeur d’Irak à Alger, Oday
Kheirallah, a choqué les Algériens en
déclarant, au cours d’une visite à Oran,
qu’Abdellah Belhadi, pendu en octobre
dernier, était un
«
terroriste qui méritait la peine de mort
» (6). Il a été convoqué au
ministère algérien des Affaires
étrangères où on lui a
dit que son pays ayant
«
bafoué les droits des vivants », lui
aurait dû
«
respecter la dignité des morts ».
Dans la lettre testament adressée à sa
famille, le jeune martyr, enterré à El
Oued -
où la population lui a rendu un hommage
émouvant (7) - a répondu par avance
à ce genre d’imputation :
«Sachez bien que je n'ai pas été jugé
pour avoir commis des meurtres à
l'encontre des innocents, mais plutôt
pour avoir lutté contre l'occupation».
Selon ses accusateurs irakiens, il
aurait participé en mai 2007 à des
attaques au cours desquelles des
Marines américains ont été tués.
Après son exécution, le porte-parole du
ministère algérien des Affaires
étrangères a exprimé
«
sa profonde révulsion » et
«
déploré » que le gouvernement
irakien n’autorise pas le consul
d’Algérie à Bagdad à visiter les
prisonniers
«
conformément aux dispositions de
l’article 36 de la convention de Vienne
» (8). Le problème, c’est que Nouri
al-Maliki n’a que faire de ce genre de
protestations.
L’Irak refuse de fournir la liste des
Algériens incarcérés et les motifs de
leur inculpation, ce qui empêche
l’ambassade d’Algérie à Bagdad d’assurer
leur défense. Le ministère irakien de la
Justice reconnaît détenir 14 Algériens,
alors qu’ils seraient plusieurs
dizaines, dont quatre emprisonnés à
Soulimaniya. Onze d’entre eux pourraient
être bientôt pendus
(9). La presse algérienne rapporte
qu’une mère algérienne a transmis un
message à Abdelaziz Bouteflika qui
disait :
«Sauvez mon fils. Ne le laissez pas
avoir le même sort que celui de Saddam
Hussein, égorgé comme un mouton de l’Aïd
» (10). Engagé avec la France dans
la
«
guerre contre le terrorisme » au
Mali et dans le sud de son pays, ne
rêvant qu’à sa réélection pour un
quatrième mandat, tout laisse penser que
le président algérien ne fera pas
grand-chose pour obtenir la libération
de ses concitoyens menacés de mort.
L’envoyé spécial libyen en Irak accusé
de terrorisme !
Le grand nombre de Libyens dans la
résistance irakienne s’explique d’abord
par l’expérience acquise par les
moudjahidine du
Groupe islamique de combat libyen (GICL)
dans la guérilla qu’il a menée pour
renverser le régime Kadhafi dans les
années 90
(11). On dit que Moussa Koussa, chef
du service de renseignement extérieur de
la
Jamahiriya libyenne,
fermait les yeux sur leur départ en
Irak, trop content de se débarrasser
d’eux
(12). Le colonel Kadhafi, ne ratant
jamais un coup d’éclat, avait décrété
trois jours de deuil national à
l’annonce de l’exécution du Président
Saddam Hussein, et décidé de lui ériger
une statue qui n’a évidemment jamais vu
le jour. Il a reçu plusieurs délégations
d’organisations de la résistance
irakienne, ce qui a permis plus tard à
Mustapha Abdeljalil, chef du
Conseil national de Transition (CNT)
qui l’a renversé avec l’aide de l’Otan,
d’aller remettre à Nouri al-Maliki, une
liste de personnalités complotant contre
lui, entraînant plusieurs centaines
d’arrestations en Irak
(13).
En dépit de cette démarche déshonorante,
les négociations entamées par Ahmed
Shami, chargé de négocier le transfert
des prisonniers libyens, ne se sont pas
bien déroulées. Il a été arrêté en
octobre 2012 à l’aéroport de Bagdad,
pour… «terrorisme
» ! L’ordre de le libérer, donné par
un tribunal irakien, n’a pas été suivi
d’effet. Début décembre, le nouveau
Premier ministre Ali Zeidan a néanmoins
obtenu la suspension de l’exécution d’Adel
Al-Shaalali, djihadiste de 38 ans,
prévue les jours suivants et le report
de celle de six Libyens condamnés à
mort. Le 21 décembre, l’agence de presse
libyenne
LANA a annoncé qu’un accord de
transfert était en voie de formalisation
(14). Que se passera-t-il si Nouri
al-Maliki fait machine arrière ? A
Benghazi, des manifestants salafistes,
réunis à l’appel de plusieurs
organisations révolutionnaires ont
menacé de s’en prendre aux Irakiens
vivant en Libye si Adel Al-Shaalali
était pendu. Et, ce n’est pas du bluff…
A la différence des revendications
formulées dans les autres pays arabes,
les familles de prisonniers libyens
demandent aux autorités irakiennes
d’amnistier les djihadistes libyens.
Maroc : la parole est au « Commandeur
des Croyants »
L’exécution de Badr el-Ashour le 27
octobre 2011, djihadiste marocain de 29
ans, condamné à mort en 2008, a suscité
beaucoup d’émoi au Maroc. Des familles
de détenus se sont mobilisées et ont
créé la "Coordination des familles des
prisonniers et des ressortissants
marocains portés disparus en Irak".
Interpellé au parlement le 16 avril 2012
par le parti d’opposition
Authenticité et Modernité (PAM),
Saadeddine El Othmani, ministre marocain
des Affaires étrangères, a déclaré qu’il
avait proposé aux autorités irakiennes
d'extrader les prisonniers marocains
dans le cadre de l'Accord arabe de
coopération judiciaire
(15).
Six prisonniers attendent leur verdict.
Parmi eux Abdelsalam Bakkali, ancien
joueur de football dans l’équipe de
Tanger, arrêté fin 2003. Condamné à sept
ans de prison, il aurait dû être libéré
en 2010 et expulsé. Mais, raconte son
frère :
«
les autorités irakiennes… ont rouvert
son dossier et relancé l'enquête pour le
juger à nouveau ». Il l’a vu sur la
chaîne al-Arabiya
«
confesser qu'il était le chef d'un
groupe terroriste affilié à al-Zarqaoui.
Des signes de torture étaient clairement
visibles sur son visage, qui présentait
de nombreuses traces de coups » (16).
Abdellah Mouseddad, secrétaire général
de l’Observatoire
marocain des prisons (OMP), a
appelé, en août 2012, les autorités
irakiennes à surseoir aux pendaisons et
à
« à respecter les normes des droits
humains en matière de traitement des
prisonniers »(17). L’ambassadeur
d’Irak à Rabat, Hazem Ahmed Mamoud al-Youssoufi,
a répondu dans le quotidien
Le Soir que les condamnés à mort
sont
«
exécutés au moment prévu… la justice est
indépendante… aucun pouvoir ne peut
intervenir contre sa détermination et
ses décisions » et qu’il est
«impossible de les transférer au Maroc…
parce qu’il n’existe aucune convention
entre le Maroc et l’Irak qui permettrait
ce transfert ». L'Accord arabe de
coopération judiciaire, invoqué par le
ministre marocain des Affaires
étrangères ayant été balayé d’un revers
de main par l’ambassadeur d’Irak à
Rabat, la balle est dans le camp du roi
Mohamed VI.
Irak : L’Etat assassin
Nouri al-Maliki n’a que faire des
protestations diplomatiques et des
condamnations d’organisations
non-gouvernementales ou de l’ONU. Il a
une conception totalitaire de la justice
: le 5 octobre 2012, à l’occasion du
79ème anniversaire de la constitution du
Syndicat Irakien des Avocats –
deux jours avant la pendaison d’Abdellah
Belhadi – il a manifesté son
admiration pour les avocats qui refusent
de défendre les
«
terroristes », et désapprouvé ceux
qui, comme les avocats du Président
Saddam Hussein, acceptent de
«
défendre des criminel » (18).
L’auditoire a interprété son discours
comme une menace lancée aux magistrats
(19). Elle confirme, pour qui en
doute encore, que les résistants
irakiens et les combattants étrangers
emprisonnés sont jugés d’avance. Pour
Tariq al-Hachemi, vice – Président
sunnite de la République en fuite,
condamné cinq fois à mort
(!), le Premier ministre irakien est
«
prisonnier d'un esprit malade, obsédé
par le pouvoir» (20). Il ne se rend
pas compte que les exécutions de
djihadistes alimentent la haine
anti-chiite dans le monde musulman,
majoritairement sunnite. Aux obsèques d’Abdellah
Belhadi, un des orateurs a dit que le
jeune algérien avait combattu les
Américains, mais qu’il avait aussi
trouvé en face de lui des chiites.
Si Nouri al-Maliki a gracié des
prisonniers saoudiens, ce n’est pas par
bonté d’âme, mais parce que le prince
Nayef Ben Abdel Aziz -
à
l’époque hériter du trône et ministre de
l’Intérieur - a menacé de décapiter
des chiites irakiens qu’il détenait
(21), au cas où l’Irak pendrait des
«
terroristes » saoudiens, parmi
lesquels trois princes de la famille
royale. A l’approche des élections
municipales, puis législatives, il ne
tient pas, non plus, à ce que ses
concurrents chiites disent qu’il se
désintéresse de leur sort. Un accord
sécuritaire serait prêt, permettant à
113 prisonniers de purger leur peine en
Arabie.
Libérer les prisonniers politiques, TOUS
les prisonniers politiques
Depuis la fin décembre 2012, des
manifestants en grand nombre réclament
la libération des détenus politiques, à
commencer par les prisonnières. Les
djihadistes emprisonnés n’ont de chances
de l’être un jour -
ou d’échapper à la pendaison - que
si les gouvernements, les partis
politiques et, surtout, les opinions
publiques des pays dont ils sont
originaires se mobilisent. Les
Etats-Unis ne toléreront jamais que
l’Irak amnistie les musulmans étrangers
venus en Irak combattre l’occupation
américaine, mais, il leur serait plus
difficile d’interdire leur transfert
dans leur pays pour y achever leur
peine. Cela dit, le Premier ministre
irakien sait faire preuve de
détermination quand il s’agit de
résistants chiites étrangers. Le 15
décembre 2012, il a fait libérer –
malgré les pressions de Washington –
le libanais Ali Moussa Daqdouq, arrêté
en mars 2007 par les forces spéciales
américaines qui l’accusaient du meurtre
de cinq
Marines à Kerbala
-
et d’autres crimes de guerre » (22).
La justice irakienne ne possédait pas
assez de preuves permettant de
l’inculper
(23) ! Huit jours plus tard -
deux poids et deux mesures – Nouri
al-Maliki laissait exécuter le
jdihadiste algérien Abdellah Belhadi…
Notes :
(1)
La liste dite de Sindjar a été mise en
ligne par le
Combating
Terrorism Center,
un centre de recherche de l’armée
américaine :
http://www.ctc.usma.edu/wp-content/uploads/2010/06/aqs-foreign-fighters-in-iraq.pdf
(2)
Le sanctuaire chiite de Samarra renferme
les reliques de l’Imam Hassan al-Askari
(mort en 873)
et de son père l’Imam Ali al-Hadi. A
côté s’élève la mosquée recouvrant
l’entrée du tunnel où a disparu, en 874,
le jeune Mohammad, âgé de quatre ans,
douzième et dernier imam pour les
chiites duodécimains. Appelé l’Imam
caché –
le Mahdi
– il reviendra à la fin des temps pour
rétablir la justice dans le monde.
La
coupole du sanctuaire al-Askariya,
explosée lors de l’attentat, était
recouverte de 12 000 plaques d’or.
(3)
La conspiration de Samarra, par Gilles
Munier
(AFI-Flash n°56 –
20/3/06)
(4)
Après un séjour en Afghanistan, le
jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui a
dirigé dans les années 80, le groupe
Beyt al-Imam
pour renverser le roi Hussein. Arrêté
avant de passer à l’action, condamné à
15 ans de prison, amnistié six ans plus
tard par Abdallah II, il proposa
aussitôt ses services à Al-Qaïda qui se
demandait s’il n’avait pas été libéré
pour infiltrer l’organisation. Cette
inquiétude dissipée par son allégeance à
Ben Laden, renaîtra lorsqu’il créera son
propre camp d’entraînement près de
Herat, puis
Tawhid wal Djihad
(Unification et Guerre saine),
groupe perçu comme concurrent
d’Al-Qaïda. Il se réfugia en 2001 au
Kurdistan irakien auprès de
Ansar al-islam,
puis créa
Al-Qaïda au Pays
des deux fleuves
en 2004.
(Facettes cachées
d’Al-Qaïda en Irak, par Gilles Munier –
Afrique Asie – avril 2008).
(5)
Michael Ledeen, un des penseurs
néo-conservateurs américains les plus en
vue, préconisait le bouleversement des«
sociétés ennemies au point de renverser
ses tendances culturelles »,tandis
que Donald Rumsfeld, en charge du
Pentagone, conseillait aux Forces
spéciales de
« stimuler le
terrorisme »…
(6)
L’ambassadeur irakien ne respecte pas la
dignité des morts
http://www.echoroukonline.com/ara/mobile/articles/150229.html
(7)
Enterrement d’Abdallah Belhadi à El Oued
(vidéo : 5’56)
http://www.youtube.com/watch?v=jHLSED41ssA
(8)
Alger condamne l’exécution d’un
ressortissant algérien en Irak pour
terrorisme, par Sonia Lyes
(TSA – 9/10/12)
http://www.tsa-algerie.com/diplomatie/alger-condamne-l-execution-d-un-ressortissant-algerien-en-irak-pour-terrorisme_22425.html
(9)
«Silence, on tue !»… par Chérif Abdedaïm
(La Nouvelle
République – 17 /12/12)
http://www.lnr-dz.com/index.php?page=details&id=20421
(10)
Pas d’Algériens parmi les prisonniers
graciés en Irak
http://www.presse-dz.com/info-algerie/24957-pas-d-algeriens-parmi-les-prisonniers-gracies-en-irak.html
(11)
Benghazi et Derna, viviers djihadistes,
par Gilles Munier
(Afrique Asie –
novembre 2012)
http://0z.fr/c9ht5
(12)
Moussa Koussa qui entretenait de bonnes
relations avec le MI6, le service secret
britannique, s’est réfugié à Londres
avant le renversement du colonel
Kadhafi.
Il réside aujourd’hui au Qatar.
(13)
Libya rebels said
to find Qaddafi tie in plot against
Iraq, par Tim Arango
(New York Times –
27/10/11)
http://www.nytimes.com/2011/10/27/world/middleeast/libya-rebels-said-to-find-qaddafi-tie-in-plot-against-iraq.html?_r=1&ref=iraq
(14 )
Iraq moves towards agreement over Libyan
prisoners
http://www.libyaherald.com/2012/12/21/iraq-moves-towards-agreement-over-libyan-prisoners
(15)
Le Maroc demande l'extradition des
prisonniers d'Irak, par Mawassi Lahcen
(Magharebia
– 20/4/12)
http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2012/04/20/feature-02s
(16)
idem
(17)
Irak : des Marocains dans le couloir de
la mort, par Alae Bennani
(Le Soir -
13/9/12)
http://www.lesoir-echos.com/irak%E2%80%89%E2%80%89des-marocains-dans-le-couloir-de-la-mort/societe/56076/
(18)
Extrait du discours de Nouri al-Maliki
au 79ème anniversaire du Syndicat des
Avocats Irakien
(5/10/12 – vidéo :
0’28)
http://www.youtube.com/watch?v=vUgAgd3OmZs
(19)
Irak: Graves atteintes du pouvoir
exécutif à l'indépendance des juges et
des avocats
(Communiqué de la
Fondation Alkarama - 7/11/12)
http://fr.alkarama.org/index.php?option=com_content&view=article&id=
1222:irak-graves-atteintes-du-pouvoir-executif-a-lindependance-des-juges-et-des-avocats-&catid=25:communiqu&Itemid=12
(20)
Protest against
Iraq PM Blocks Highway to Syria, Jordan
(Al-Arabiya
-23/12/12)
http://english.alarabiya.net/articles/2012/12/23/256685.html
(21)
Les prisonniers irakiens en Arabie
seraient entre 138 et 600, arrêtés pour
trafics frontaliers de marchandises, ou
des réfugiés chiites ayant passé
illégalement la frontière après la
Première guerre du Golfe.
(22)
Ali Moussa Daqdouq, cadre du
Hezbollah
libanais, est allé en Irak entraîner des
miliciens chiites, en collaboration avec
la
Brigade Al-Qods
des
Gardiens de la
révolution iranienne (Pasdarans).
http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/746670/Un_activiste_du_Hezbollah_risque_de_
passer_devant_un_tribunal_militaire_US.html
(23)
Acte d’accusation établi contre Ali
Moussa Daqdouq par des procureurs
américains
http://www.documentcloud.org/documents/302052-daqduq-tribunal-chargesheet.html
© G. Munier/X.
Jardez
Publié le 19 janvier 2013 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
Le sommaire de Gilles Munier
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