Opinion
Abdelaziz
Bouteflika peut encore partir la tête
haute
Gilles
Munier
Gilles
Munier
Jeudi 9 mai
2013 Les
Algériens ont appris que le Président
Bouteflika est toujours au Val-de-Grâce…
grâce au quotidien
Le Parisien Libéré. Inquiets par la
prolongation de son séjour à l'hôpital
et par un éventuel saut dans l’inconnu,
sa famille et son clan se taisent, comme
si le peuple algérien ne méritait pas
d’être tenu au courant de son état de
santé réel.
Je
souhaite bien évidemment le
rétablissement d’Abdelaziz Bouteflika.
Car, si personne de censé n’a intérêt à
ce que le chaos s’installe en Algérie,
tout le monde craint que la vacance
prolongée du pouvoir y conduisent tout
droit. Selon le professeur de médecine
Ali Rachedi, la maladie actuelle de
Bouteflika serait
« beaucoup plus grave que ce que l’on
veut bien faire croire » et que son
entourage
« n’aurait pas d’autre but que de cacher
cette gravité».
Hier,
en Algérie, le 8 mai n’était pas
l’anniversaire de la libération de la
France à laquelle des milliers de
nord-africains ont contribué, mais la
commémoration des massacres de la région
de Sétif par l’armée françaises et des
colons. Les Algériens se sont sans doute
souvenus du discours prononcé il y a un
an, en ce lieu, par Bouteflika en
campagne pour les élections
législatives. Le Président avait alors
déclaré -
à la stupeur de ses courtisans -
que l’heure était venue à la génération
de l’indépendance de céder le pouvoir
aux jeunes. Non seulement il n’a rien
fait ensuite pour que cela arrive, mais
il s’est accroché au pouvoir, laissant
le pays partir à vau-l’eau.
Il est
encore temps pour Abdelaziz Bouteflika
de quitter la présidence la tête haute.
Pour cela, il lui suffit simplement de
démissionner.
© G. Munier/X.
Jardez
Publié le 9 mai 2013 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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