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TLAXCALA
Le
syndrome de stress pré-traumatique
Un aperçu de la psychose collective israélienne
Gilad
Atzmon
17
septembre 2006
http://www.gilad.co.uk/html%20files/pre-tsd.html
« C’est
difficile à admettre, mais soixante ans – seulement – après
l’Holocauste, le peuple juif est, une nouvelle fois, confronté
au danger d’être détruit – tout du moins dans son propre
pays, où sont concentrés 40 % des juifs du monde. Des preuves de
la gravité du danger peuvent être trouvées non seulement dans
les menaces explicites du président de l’Iran, étayées par un
programme d’armements qui pourrait lui fournir les moyens de
mettre ces menaces à exécution ; on peut aussi les trouver
dans des articles publiés récemment dans la presse européenne,
qui débattent de la possibilité qu’Israël « disparaisse »,
présentée comme une « hypothèse de travail raisonnable ».
Des preuves supplémentaires concernant le niveau de cette menace
sont à trouver dans le fait qu’ Israël soit non seulement le
seul pays au monde à se voir menacer de destruction, mais aussi
le seul dont le droit à l’existence fasse l’objet de sondages
d’opinion internationaux, auxquels nombreuses sont les personnes
interrogées à répondre par la négative. C’est là un honneur
que même l’Iran, la Corée du Nord et l’Afrique du Sud
soumise au régime de l’apartheid ne se s’étaient vu décerner. »
[Yair Sheleg, in Haaretz, http://www.haaretz.com/hasen/spages/757767.html
]
Même si beaucoup de gens pourraient trouver réconfortant (ou
amusant) le fait que même un Israélien de droite n’aperçoive
pas le moindre rai de lumière au bout du tunnel sioniste, il est
assez déconcertant de lire que les Israéliens sont d’ores et déjà
en train d’envisager très sérieusement leur prochaine Shoah.
Je démontrerai ici que c’est précisément cette forme de
rumination mortelle qui fait d’Israël, des Israéliens, des
sionistes et des néoconservateurs du monde entier les ennemis les
plus dangereux qui soient, pour la paix mondiale.
Certes, les gens qui souhaitent voir disparaître Israël – ce
JOS, ce « Jew Only State » [Etat des seuls juifs] –
sont de plus en plus nombreux. Pourtant, personne ne se répand en
projets meurtriers ou « finaux » visant la juiverie
mondiale, ni même son cher Etat juif. Dans les sphères médiatique
ou politique, personne n’en appelle à un homicide visant les
juifs, voire même simplement l’Etat juif. Partant, la tendance
judéocentrique bien établie consistant à interpréter quasiment
toute critique politique et idéologique légitime comme la perpétration
d’un judéocide à venir doit être interprétée comme une
forme aiguë de paranoïa, proche de la psychose collective, que
je définis comme le syndrome de stress pré-traumatique [SSPT] [Pre-Traumatic
Stress Disorder ; Pre-TSD] [© Gilad Atzmon]
Dans le cas du SSPT, le stress résulte d’un événement
fantasmatique, d’un épisode imaginaire situé dans le futur –
bref, d’un événement qui ne s’est jamais produit. A la différence
du SSpT [syndrome du stress post-traumatique], dans lequel le
stress est une réaction directe à un événement ayant pu [ou
non, parfois…] se produire dans le passé, dans celui du SSPT,
le stress est de toute évidence la manifestation d’un événement
potentiel imaginaire. Dans le cas du SSPT, c’est une illusion
qui préempte la réalité, et le contexte dans lequel le fantasme
de terreur est focalisé devient lui-même une réalité
dangereuse. Poussé à l’extrême, y compris un projet de guerre
totale contre le reste du monde peut s’avérer une réaction
qu’on ne saurait totalement écarter.
A ce stade, il est loisible de se demander si le SSPT ne serait
pas, tout simplement, un énième avatar de la paranoïa.
J’avancerai en ce qui me concerne l’idée que la différence
entre les deux est évidente. En effet, dans la paranoïa, le
patient nous incite à ressentir de la sympathie pour lui. En présence
d’un cas de SSPT, en revanche, c’est nous qui sommes incités
à prendre pitié de nous-mêmes. Contrairement à la paranoïa, où
le patient est la victime de ses propres symptômes, dans le SSPT,
le patient met, de fait, en scène ses propres symptômes,
l’entourage se voyant assigner le rôle du public. Concernant la
paranoïa, nous pouvons établir clairement que le patient est
trompé et enfermé dans un univers fantasmatique. Dans le cas du
SSPT, en revanche, les témoins « supposés indemnes »
ne sont déjà « plus tellement sûrs que cela » de
l’être et ils en viennent, eux aussi, à perdre la maîtrise du
réel. Bien souvent, nous finissons par accorder foi au patient
souffrant de SSPT, quand il affirme être réellement la victime
d’un « crime fantasmatique futur » : d’une
certaine manière, nous sommes amenés à participer au fantasme.
Toutefois, nous demeurons un auditoire compatissant que pour
autant que nous gardions le silence. En effet, dès que nous élevons
la voix, dès que nous faisons observer que le crime futur ne
s’est pas encore produit – et même qu’il pourrait fort
bien, en réalité, ne jamais se produire –, nous voilà immédiatement
nous-mêmes impliqués dans le crime !
Projection
et syndrome de stress pré-traumatique [SSPT]
« Nous avons balancé plus d’un million de bombes à
sous-munitions au Liban… Ce que nous avons fait, c’est dingue,
c’est monstrueux ; nous avons recouvert des villes entières
de sous-munitions » [le chef d’une unité d’artillerie
de l’armée israélienne au Liban. Source : http://www.haaretz.com/hasen/spages/761781.html
]
Regardons les choses en face, une bonne fois pour toutes : dès
lors que personne ne formule d’appel à (au choix) jeter les
Israéliens à la mer ou à les vitrifier, on peut penser que la
propension des Israéliens à accuser les musulmans et les Arabes
de réchauffer en leur sein de telles tendances meurtrières doit
être analysée en termes de projection. Les gens qui ont saupoudré
généreusement le Liban de « plus d’un million de bombes
à sous-munitions » sont en train, tout simplement, de
projeter leur zèle meurtrier sur leurs victimes – voire, même,
pire : sur leurs futures victimes !
Ainsi, Sheleg, par exemple, projette ses propres tendances
perverses sur le monde musulman, et en particulier l’Iran.
Sheleg, en tant que sioniste zélé prônant des mesures violentes
contre à peu près tous ceux qui n’ont pas l’heur d’être
juifs, est condamné à projeter sur les Arabes et sur les
musulmans son propre zèle assassin. A l’évidence, Sheleg
n’est pas seul dans son cas ; le Comité juif américain [American
Jewish Committee – AJC] fait exactement la même chose. Au cours
d’une récente campagne de relations publiques, ce comité a mis
en garde l’Europe contre les missiles à longue portée de
l’Iran. A l’évidence, dans leur univers judéocentrique, une
guerre contre l’Islam est un intérêt « judéo-chrétien ».
Toutefois, les Européens ont tendance à se marrer lorsqu’ils
sont confrontés à l’idéologie outrageusement agressive de
l’AJC : de toute évidence, ils n’ont pas peur, quant à
eux, de l’Iran. Mais alors, pas peur du tout !..
Contrairement aux membres du Comité juif américain, qui, comme
par hasard, prônent la violence, les Européens rêvent de paix ;
apparemment, les Européens en ont leur claque des guerres
(clairement, l’AJC, lui, n’en a pas encore eu assez, c’est
sans doute la raison pour laquelle il en redemande…). Les Européens
se rendent compte également que, pour peu qu’ils n’agressent
pas l’Iran, les capacités balistiques de ce pays n’ont
strictement aucun impact négatif sur leur sécurité. Autrement
dit : si les Européens ne voient pas en l’Iran une entité
meurtrière, c’est précisément parce que, contrairement à
l’AJC, ils sont dépourvu d’un zèle agressif dont les membres
de l’AJC sont plus que saturés. C’est exactement là qu’un
abysse croissant est en train de se creuser entre l’univers
assoiffé de sang suprêmement fantasmatique des sionistes et le
reste de l’Humanité.
Qui
a encore besoin d’un arsenal nucléaire : des roquettes
Katyusha ne suffisent-elles pas amplement ?
L’ambiance générale en Israël, que traduit si éloquemment
Sheleg et qui trouve son reflet dans le scénario catastrophe de
l’AJC, révèle une variante collective particulièrement sévère
de SSPT : les Israéliens et les lobbies qui les soutiennent
sont en train d’envisager publiquement leur Shoah nucléaire
annoncée. Cette manifestation pathologique est plutôt bizarre,
au vu du fait que l’audacieux Hezbollah a réussi à battre la
puissante armée israélienne en recourant uniquement à de
l’armement léger. Le Hezbollah a réussi également à vaincre
la société israélienne avec rien de plus que de misérables
roquettes Katyusha à courte portée. De fait, un ennemi potentiel
d’Israël n’a absolument pas besoin de le « vitrifier »
avec ses bombes atomiques. Tout ce qu’il doit faire, c’est
envoyer aux juifs le message suivant : « Israël,
c’est tout ce que vous voudrez, sauf un abri ». Ce
faisant, ils contraindront les Israéliens à prendre conscience
du fait qu’une fois de plus, ils ont échoué au test de
l’amour du voisin. C’est autour de cette question que tourne
la résistance arabe : il s’agit d’un message métaphysique,
et absolument pas d’un appel à je ne sais trop quel judéocide.
Toutefois, il semble bien que les Israéliens soient incapables de
déchiffrer le message inscrit en lettres de feu sur le mur. Plutôt
que se regarder dans la glace et repérer leurs défauts évidents,
qui ont d’ores et déjà dégénéré en faillite morale, les
Israéliens préfèrent se soumettre totalement au fantasme matérialiste
du judéocide nucléaire. Au lieu de raisonner en termes éthiques,
les Israéliens succombent au discours matérialiste le plus
superficiel qui soit – un discours centré exclusivement sur la
« destruction de l’ego ». Les Israéliens ont
succombé à une Shoah fantasmatique imaginaire, dans laquelle ils
se font nucléariser quotidiennement. Ce qui est très préoccupant,
c’est qu’ils ne sont pas les seuls dans ce cas, puisqu’en
matière de terreur hallucinatoire Blair et Bush sont atteints très
précisément de la même maladie mentale.
Avec un psittacisme lassant, Sheleg, l’AJC et Bush attribuent des
tendances meurtrières au président iranien, mais est-ce bien réellement
le cas ? En détiennent-ils un commencement de preuve ?
Le président iranien a-t-il jamais parlé de la destruction du
peuple juif, de celle des Israéliens, ou de celle de qui que ce
soit d’autre ?
Prenons les faits : le président Ahmadinejad a certes dit
qu’Israël devrait être « effacé de la carte ».
Toutefois, le président iranien n’a jamais dit que les juifs,
en tant que personnes, devraient être assassinés. Manifestement,
c’est d’Israël, du JOS, du « Jew Only State »
raciste dont il parlait. C’est là une critique légitime, tout
aussi légitime que l’était la dénonciation de l’apartheid
sud-africain. Mais Ahmadinejad ne s’en tient pas là : il
élabore, sur cette question. Intelligemment, et plutôt
raisonnablement, il défie l’Occident :
« Si vous (les Occidentaux) avez brûlé les juifs, pourquoi
ne leur donnez-vous pas une partie de l’Europe, des Etats-Unis,
du Canada ou de l’Alaska afin qu’ils y fondent leur Israël ?…
La question que nous posons est celle-ci : si vous avez
commis ce crime énorme, pourquoi est-ce la nation palestinienne,
alors qu’elle est totalement innocente, qui devrait en payer le
prix ? »
C’est bien là, en effet, la question la plus seyante qui se
puisse concevoir et, partant, il n’existe pas le moindre indice
que cet homme ait le moindre projet d’annihiler les juifs ou
leur Etat. Au pire, Ahmadinejad fait de son mieux pour trouver aux
juifs une nouvelle villégiature. Clairement, le rêve sioniste
d’un foyer juif en Terre sainte a tourné au désastre grave. Et
Ahmadinejad ne fait rien d’autre qu’observer hic et nunc que
les errants risquent d’avoir à schléper [dégager] une
nouvelle fois. Puis-je suggérer l’idée qu’un coup d’œil
à la liste d’attente interminable des citoyens israéliens
demandant la citoyenneté polonaise ou d’autres citoyennetés
européennes révèle qu’un nombre croissant d’entre eux ont
d’ores et déjà intégré l’idée que le schlepping est
probablement la prochaine étape de leur existence de juif ?
Le véritable
Axe du Mal
A la lecture de l’édito de Sheleg dans Haaretz, on est fondé à
s’interroger : « Qui, au juste, envisage la
liquidation de l’Etat juif ? » Il est évident que
l’Iran prépare son entrée dans le club nucléaire. Toutefois,
même si l’Iran avait l’intention de développer un arsenal
d’armes nucléaires létales, ce ne serait certainement pas le
premier pays de la région à le faire. Il se contenterait de
marcher dans les brisées de l’Etat juif, qui, lui, est un pays
qui a démontré au-delà de tout doute possible que son sport
favori est l’assassinat de civils innocents. Partant, la phobie
israélienne (et sionocentrique) d’une agression nucléaire
iranienne doit être prise pour ce qu’elle est, à savoir
purement et simplement une projection. Israël étant
quotidiennement impliqué dans l’assassinat de civils innocents,
les Israéliens et les sionistes sont condamnés à voir une
inclination meurtrière dans le comportement d’autrui, quelle
qu’en soit la nature .
C’est certes regrettable, mais loin d’être unique : le
cas de la paranoïa américaine, durant la guerre froide, ne diffère
pas beaucoup du cas israélien. L’Amérique ayant le premier –
et jusqu’ici, fort heureusement, le seul – pays à avoir eu
recours à la bombe atomique contre un autre peuple, ce sont les
Américains qui, curieusement, furent en proie à un SSPT, à l’époque
de la guerre froide. C’est qu’ils projetaient, tout
simplement, leurs propres tendances meurtrières collectives sur
les Soviétiques. Il va sans dire que, contrairement aux Américains,
les « Communistes » n’ont jamais balancé la moindre
bombe atomique sur qui que ce soit, et il ne semble pas non plus
qu’ils aient jamais eu la moindre intention d’agir ainsi.
D’une certaine manière, il semble évident que plus on est
cruel, plus on est sujet à la terreur fantasmatique. S’ajoute
à cela le fait que plus cruelles sont les pratiques d’une
nation, plus cette nation est susceptible d’être assujettie à
des politiques de la peur. Cette formule toute simple peut éclairer
quelque peu le lien, émergeant dans les consciences, entre l’Amérique
et Israël. En appliquant des tactiques expansionnistes retorses,
ces deux pays sont en train de plonger dans une pensée
obscurantiste mortelle, bien proche de la paranoïa. Et c’est
cette paranoïa collective qui maintient l’hégémonie du seul
axe du mal qui ait jamais existé : l’axe du sionisme et du
néoconservatisme planétaires.
Le
soulagement, par le rire
Voici un télégramme juif :
« Peux commencer te ronger sangs. Stop. Détails suivront. Stop.
»
Cette blague est en réalité plus ancienne qu’Israël ;
elle a probablement l’âge du télégraphe lui-même. De fait,
elle fait référence à une réalité dévastatrice, dans
laquelle la dialectique de la peur domine l’existence ainsi que
la mentalité juives. Apparemment, la peur a été exploitée
politiquement par les dirigeants communautaires juifs dès les
premiers jours de l’émancipation de leurs ouailles. Il est
possible qu’au cours du processus de sécularisation et d’émancipation
des juifs initié par le siècle des Lumières et la révolution
française, la peur d’une réalité fantasmatique imaginaire ait
remplacé celle du Dieu tout-puissant, de ce Dieu qui extermine
sans merci et sans pitié, oui (car vous l’avez reconnu) :
du Dieu de Sodome et Gomorrhe. Si tel est bien le cas, la « peur »
doit être comprise comme le Dieu juif moderne et le SSPT se définit
plus justement comme la pratique juive contemporaine par
excellence. La judaïsation de Blair et de Bush peut être interprétée
comme l’émergence de la « Politique de la Peur ».
Apparemment, cette pratique politique est très efficace en Amérique.
En revanche, en Grande-Bretagne, c’est un flop retentissant...
Il convient toutefois de noter que le SPPT n’est absolument pas
une invention israélienne. Les façonneurs juifs d’opinion
ainsi que les pionniers ethniques juifs étaient déjà spécialisés
dans l’entretien de l’anxiété juive, bien avant qu’Israël
n’eût vu le jour. Les premiers sionistes étaient particulièrement
habiles à terroriser leurs frères juifs. Herzl avait été
terriblement inspiré par l’affaire Dreyfus [comme le fait
observer Lenni Brenner, Herzl n’a pas compris la signification
de ce procès ni ses implications : en réalité, avec la réhabilitation
de Dreyfus, les juifs avaient remporté leur première bataille
contre l’antisémitisme et la xénophobie]. D’autres pionniers
du sionisme furent stimulés par certaines émeutes et pogroms
anti-juifs en Europe de l’Est. De manière générale, le
sionisme peut être compris comme une pulsion à formuler un
agenda politique global fondé sur une terreur auto-infligée.
C’est probablement la raison pour laquelle le sionisme doit
entretenir la terreur, afin de pérenniser son pouvoir. Il est évident
que Bush et les néocons recourent exactement à la même
tactique.
Intervention
divine
Me permettrez-vous de suggérer, à ce sujet, qu’il est plus que
probable que de nombreux dirigeants, de par le monde, soient alarmés
par le programme nucléaire iranien, non pas parce qu’ils
redouteraient une agression iranienne, mais bien plutôt parce
que, désormais, ces dirigeants sont tous parfaitement au courant
de la psychose collective israélienne. Même en ignorant ce
qu’est le SSPT, les dirigeants occidentaux pigent parfaitement
qu’Israël n’hésiterait certainement pas à lancer une guerre
nucléaire, exactement de la même manière qu’il n’a pas hésité
à recouvrir les villes libanaises de plus d’un million de
bombes à sous-munitions. Un pays capable de détruire son voisin
et de transformer un tiers de ses propres civils en réfugiés à
seule fin de récupérer deux prisonniers de guerre est,
fondamentalement, capable de tout.
Je ne suis pas psychiatre, je ne suis pas même psychologue
pratiquant, j’ignore s’il existe quelque part un divan
d’analyste assez grand pour inviter tout le peuple israélien à
s’y étendre en compagnie de ses nombreux frères sionistes
mondiaux. Je ne suis pas convaincu qu’il existe dans les parages
un professionnel susceptible de soigner et d’aider les Israéliens
à surmonter leur phase actuelle de SSPT. Tout ce que je puis
faire, en ce qui me concerne, c’est simplement poser un
diagnostic de malaise très sévère. Alors que nous sommes
nombreux à être convaincus que le comportement d’Israël
serait le résultat d’une faillite morale, j’y insiste :
c’est l’identité israélienne elle-même qui s’avère un
cas de psychose pathologique. Sa banqueroute morale n’est par
conséquent que le symptôme d’un désordre mental profondément
préoccupant.
En raison de l’état psychotique qui est le leur, les Israéliens
jouissent, en réalité, de leurs symptômes. La seule chose dont
ils aient besoin, de notre part, c’est simplement d’un bref
moment d’attention. Fondamentalement, ils ont besoin de notre
approbation. Quand ils rayent de la carte la banlieue Sud de
Beyrouth, leur porte-parole insiste à nous convaincre qu’ils étaient
en réalité en train de livrer une guerre sainte occidentale. Ils
voudraient vraiment nous faire croire qu’ils ont fait tout ça
à notre intention et en notre nom. Mais force nous est bien
d’admettre qu’excepté deux cas démocratiquement élus de
SSPT (Bush & Blair) à avoir approuvé les atrocités israéliennes,
le reste de l’humanité ressentait, en assistant au carnage en
cours à Beyrouth, une détestation croissante à l’encontre de
l’Etat juif et, plus généralement, de l’aventure sioniste.
Pour ceux qui ne le verraient toujours pas, nous avons affaire ici
à un cas de démence sévère d’un pays à la veille
d’atteindre le sommet de sa phase psychotique collective. Pour
ceux qui auraient tendance à l’oublier, cette entité nationale
mentalement atteinte détient un énoirme arsenal nucléaire, et
elle est grosse d’intention mortelles.
Nous sommes horrifiés, et il y a de quoi : ne sommes-nous pas
en train de les voir brutaliser la totalité du Moyen-Orient ?
Cernés par leur hédonisme et
leur pharisaïsme impitoyables, nous ne pouvons faire guère plus
que prier, afin de demander une intervention divine.
Traduit de
l'anglais par Marcel Charbonnier, membre de Tlaxcala, le réseau
de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es).
Cette traduction est en Copyleft : elle est libre de reproduction,
à condition d'en respecter l'intégrité et d'en mentionner
sources et auteurs.
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