Syrie
L'armée syrienne
contrôle le terrain
Ghaleb
Kandil
Lundi 21 janvier
2013
Les rapports et les articles de presse
occidentaux soulignent la débandade des
gangs terroristes en Syrie et les
dissensions qui minent leurs rangs. Dans
le même temps, les façades politiques
des oppositions syriennes, créées par
l'Occident, sont en faillite.
Les derniers développements sur le
terrain ont enregistré une progression
de l'Armée arabe syrienne (AAS), qui a
repris le contrôle de nombreuses régions
troublées et liquidé des bastions
rebelles. Selon les informations parues
dans la presse occidentales, les groupes
terroristes, parrainées par la Turquie
et les pétromonarchies du Golfe et
manipulées par les Etats-Unis, ont massé
des dizaines de milliers de terroristes
multinationaux. Des milliers d'entre eux
ont péri lors des offensives de l'armée,
et des combats fratricides déchirent
leurs rangs après leurs échecs
stratégiques. Les reporters occidentaux
"Embedded" dans les groupes terroristes
n'ont pas pu cacher cet état de
déliquescence et les combats sanglants
sur le partage du butin et des
munitions, surtout provoqués par
l'assèchement du financement. Des
"dissensions idéologiques et
politiques", encouragées par le Front
qaïdiste al-Nosra, qui veut liquider
tous ses concurrents, ont lieu dans plus
d'une région.
Les rapports occidentaux reconnaissent
que l'Etat syrien a étendu son emprise
sur de vastes zones, et contrairement à
certaines informations, le gouvernement
contrôlerait 80% du territoire et toutes
les grandes villes et la campagne
environnante. Les affrontements avec les
gangs terroristes se concentrent dans la
campagne proches de la frontière turque
dans les provinces d'Idleb et d'Alep et
certains bastions limitrophes du Liban,
dans la campagne de Damas et de Homs.
La décision de créer des forces
populaires supplétives de l'armée,
appelées Forces de défense nationales,
formées de réservistes, constitue un
développement stratégique, dont on a
commencé à constater les conséquences
sur le terrain. A Alep, par exemple,
20000 jeunes se sont enrôlés en une
semaine dans les rangs de la Garde
républicaine après l'autorisation
accordée aux recrues de servir dans
leurs régions d'origine.
Les Forces de défense illustrent l'unité
nationale, un des facteurs nécessaires
pour remporter la guerre contre le
terrorisme.
Les rapports stratégiques occidentaux et
israéliens assurent que l'armée
syrienne, tout en résistant à la guerre
terroriste, planifiée et financée par
les puissances coloniales et
impérialistes, a réussi à préserver
intactes ses unités militaires chargées
de faire face à toute offensive
terrestre israélienne ou intervention
étrangère. Elle a conservé ses capacités
stratégiques de défense nationale.
En plus des capacités militaires de
l'Etat syrien, les alliés de Damas ont
intensifié et adapté leur aide
multiforme dans le cadre d'une relation
de partenariat pour conter-carrer les
plans hégémoniques des Américains et
Occidentaux.
Le chef d'état major inter-arme russe a
ainsi mis en garde contre toute
intervention militaire étrangère en
Syrie, qui provoquerait une catastrophe
à l'échelle de toute la région. Le
général Valery Girassimov a affirmé que
son pays surveillait de près le
déploiement des batteries de missiles
Patriot, en Turquie. «Nos partenaires
ont annoncé que ces missiles ne seront
pas utilisés, pour établir une zone
d'exclusion aérienne, au-dessus de la
Syrie», a-t-il dit lors d’une conférence
de presse à l’issue d’une réunion du
Conseil Russie-Otan à Bruxelles. «La
position de la Russie consiste à laisser
aux Syriens le soin de résoudre la
crise, et Moscou rejette toute ingérence
étrangère, qui pourrait s'avérer
catastrophique, pour la région», a-t-il
ajouté.
L’Iran, de son côté, a exécuté son
engagement à soutenir le gouvernement et
le peuple syrien, à travers la signature
d’un accord permettant à Damas
d’emprunter à l’Iran jusqu’à un milliard
de dollars à des taux d’intérêts
préférentiels.
Confrontés à ces réalités
incontournables, les Occidentaux sont à
la recherche d'une stratégie de repli
mais refusent encore d'admettre leur
défaite.
Aussi, les prochains mois seront-ils
riches en développements, caractérisés
par le renforcement de l'emprise de
l'Etat syrien sur l'ensemble du
territoire et le recul des terroristes.
Cette équation inévitable contraindra
Washington à accepter les mécanismes de
fin de la violence, qui passent
forcément par l'arrêt du financement et
de l'armement des groupes terroristes.
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