Opinion
La réalité du
terrain:
défaites successives et lourdes pertes
pour les rebelles
Ghaleb Kandil
Lundi 12 novembre
2012
Le guerre mondiale menée contre la Syrie
a été caractérisée, la semaine dernière,
par une escalade sur le terrain et dans
les médias, dans l'objectif de faire
croire que l'opposition armée lançait un
assaut général contre Damas.
Quelques jours auparavant, les rebelles
et les groupes takfiristes avaient
véhiculé, à grand renfort médiatique, le
scénario du contrôle de la province d'Idleb,
avec la bataille de Maaret al-Noomane
(sur la route Damas-Alep), et ont
prétendu avoir occupé des bases
importantes de l'Armée arabe syrienne.
Cependant, un tournant à eu lieu dans la
bataille de Maaret al-Noomane. La
télévision syrienne a diffusé des images
de la rue principale de cette ville, où
on distingue des soldats syriens, qui
ont pris le contrôle de la plupart des
quartiers. Des reportages similaires ont
été diffusés de nombreuses régions d'Idleb,
que les groupes terroristes avaient
affirmé avoir occupé, y compris la base
aérienne. On y distingue des dizaines
d'hélicoptères et des troupes au sol, il
y a deux jours de cela.
Le plan de contrôle de la province d'Idleb
a donc échoué et les terroristes ont
subi de lourdes pertes. Et c'est pour
couvrir cette cuisante défaite que les
chambres d'opérations basées en Turquie
ont choisi de lancer une campagne
médiatique sur de prétendus "assaut
décisifs". Les gangs armés ont ignoré
leur défaite à Idleb et ne parlent plus
de Maaret al-Noomane ni de la base
militaire de Wadi Deif, soi-disant
encerclée et sur le point de tomber.
Pour détourner les regards de la
catastrophe qu'ils ont subie, ils ont eu
recours à trois types d'opérations à
Damas et ses environs: d'abord, la
multiplication des attentats aux
voitures piégées, organisés par des
cellules dormantes dans certains
quartiers de la capitale. Le
commandement syrien n'est pas surpris
par ces attaques, car il est tout à fait
conscient que la confrontation avec les
débris des gangs armés durera longtemps
après la destruction de leurs forces
principales dans leurs fiefs. Les
attentats aux voitures piégées visent à
semer la confusion dans les rangs des
services de sécurité, à provoquer un
tapage médiatique et à répandre un
climat de peur au sein de la population.
Ensuite, l'intensification des
assassinats à Damas, où le frère du
président du Parlement et plusieurs
fonctionnaires de l'administration
publique et de la Banque centrale ont
été abattus. Là aussi, ce n'est pas un
fait nouveau. Depuis des mois, les
terroristes se livrent à ce type
d'attaques et les services de sécurité
pourchassent les cellules dormantes qui
en sont responsables. Enfin, des groupes
armés mobiles, composés de plusieurs
dizaines de terroristes, ont pris
positions dans des vergers à la lisière
de la capitale, pour tirer deux ou trois
obus de mortier contre des quartiers de
Damas, pour donner l'impression d'une
attaque au cœur de la capitale. Dans la
plupart des cas, l'armée syrienne a
rapidement réagi, fondant sur ces
groupes armées à l'aide de l'aviation et
des troupes au sol, pour les détruire.
Des dizaines de terroristes ont ainsi
péri lors de ces combats, alors que les
pertes dans les rangs des militaires
sont insignifiantes.
Dans le même temps, les gangs armés ont
activé les cellules dormantes dans les
camps palestiniens pour attaquer les
organisations palestiniennes et l'armée
syrienne. Ce nouveau front a été très
vite contenu à travers les comités
populaires créés par les habitants des
camps et les organisations
palestiniennes, et les groupes armés ont
été chassés ou détruits.
Les événements des derniers jours
montrent que les rebelles, téléguidés
par l'alliance atlantiste et financés
par les pétrodollars, n'ont pas réussi à
modifier les rapports de forces, malgré
les milliers de combattants jetés dans
la bataille, dont un grand nombre sont
morts ou ont été capturés. Des chefs
rebelles cités par les agences Reuters
et l'AFP ont reconnu qu'il leur était
impossible de conserver le contrôle de
toute région qu'ils occupaient.
De plus, le climat populaire a changé en
faveur de l'Etat. L'AFP a fait état
d'une manifestation d'habitants de
quartiers d'Alep réclamant la sortie des
gangs armés de la ville. Les terroristes
"démocrates" appuyés par l'Occident ont
ouvert le feu sur ces civils désarmés et
pacifiques, faisant de nombreuses
victimes. Même ambiance à Homs, Daraa,
Deir Ezzor et ailleurs.
Et ce n'est pas la nouvelle alliance
replâtrée de l'opposition, fabriquée à
Doha sous la supervision des Etats-Unis
et des pétromonarchies, et mise sous la
coupe d'un religieux, cheikh Ahmad Maaz
al-Khatib, qui va modifier les rapports
de forces.
Les Syriens ont dit leur dernier mot:
l'indépendance et la souveraineté sont
des lignes rouges et pour les préserver,
tous les sacrifices sont bons.
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