Opinion
La donne
stratégique de Bachar al-Assad
Ghaleb
Kandil
Lundi 3 juin 2013
Les prises de positions du président
syrien Bachar al-Assad lors de
l'interview qu'il a accordée à la
télévision al-Manar constituent un cadre
pour une nouvelle période stratégique,
non seulement en Syrie mais dans
l'ensemble de la région. Elles
illustrent des changements décisifs dans
les rapports de forces entre l'axe de la
Résistance d'un côté, l'alliance
coloniale-sioniste et ses outils de
l'autre (Ci-dessous des extraits de
l'interview).
Le président Assad a déclaré que le
changement d'humeur de la population a
fait perdre aux groupes terroristes
l'environnement populaire favorable, ce
qui a permis à l'armée arabe syrienne de
passer à l'offensive pour reprendre le
contrôle de nombreuses régions. Cette
tendance a commencé il y a plusieurs
mois et s'est raffermie après que les
Syriens eurent découvert le vrai visage
des groupes armés: ils sont dominés par
les courants takfiris; ils commettent
des crimes horribles; ils sont
organiquement liés aux Israéliens. La
majorité des Syriens ont compris que
leur patrie est la cible d'une invasion
étrangère, destinée à la soumettre.
Cette nouvelle attitude de la population
a permis à l'armée de lancer une
offensive générale.
Dans son interview, le dirigeant syrien
a établi de nouvelles équations basées
sur le principe d'une Syrie résistante,
s'articulant autour de quatre concepts:
1-L'Etat national syrien est déterminé à
faire face et à riposter à toute
nouvelle agression israélienne; 2-La
force de dissuasion syrienne s'est
renforcée après la livraison de
nouvelles armes qualitatives russes que
toute les tentatives et les pressions de
l'Occident n'ont pas réussi à stopper;
3-Le début de l'apparition d'une
résistance populaire syrienne pour la
libération du Golan; 4-Le renforcement
du partenariat stratégique avec la
Résistance libanaise et l'inscription de
sa participation aux combats dans le
cadre de son rôle dans le combat contre
l'alliance israélo-takfiri, qui vise à
l'étouffer.
Le président Assad a en outre réaffirmé
sa vision de la solution politique,
basée sur la volonté populaire et sur le
verdict des urnes, en annonçant que tout
accord qui serait conclu lors
d'éventuelles négociations sera soumis à
un référendum. Il a par ailleurs
expliqué en détail la composition de
ladite opposition, formée de groupes
hétérogènes liés à des puissances
étrangères. Avec une grande sérénité, il
a assuré que la décision de se porter
candidat à la présidentielle de 2014 est
liée à la volonté du peuple et non pas
aux pressions extérieurs et aux
desiderata des Occidentaux.
Le leadership de Bachar al-Assad dépasse
le cadre de la Syrie et prend une
dimension arabe. Il constitue, avec le
chef de la Résistance sayyed Hassan
Nasrallah, le symbole de la dignité
arabe.
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