Gérard
Chaliand, dans l’émission C dans l’air
du 14 juin 2012, dit quelques vérités
sur la guerre civile programmée par la
France et autres puissances en Syrie.
Ce n’est pas la première fois que
Gérard Chaliand donne un coup de
pied aux thèses de ceux qui sont
pressés d’en finir avec l’un des
chefs d’État figurant sur la liste
des gens à abattre de l’État hébreu.
Voici ce qu’il disait sur
France culture
le 21 février 2012, et qui tranchait
totalement avec les dires de
l’opposition syrienne et les
déclarations de Juppé ou de Clinton
:
« La guerre civile a
été programmée (par des forces
extérieures) dès le départ, pour
déstabiliser le régime qui
représente les minorités, par une
coalition extérieure dont les
parrains sont la France et le Qatar.
Sunnites contre Chiites, l’Iran est
l’adversaire numéro un…L’objectif
pour frapper l’Iran devant passer
par l’affaiblissement de Bachar el-Assad.
»
« S’ils ne sont pas
aidés (les rebelles) par l’extérieur
cela se calme ».
« Les bons ne sont
bientôt plus les bons » (faisant
allusion au fait que les bandes
armées sur le terrain étaient
difficiles à cerner, voir liées à
al-Qaida)
« Les puissances ne
savent plus qui aider. L’opposition
est sans visage. Il y a des
antagonismes. »
« L’affaire (la
déstabilisation) ne va pas cesser ».
(Fin)
Cela est malheureusement vrai. Une
fois que les puissances ont mis en
marche leur machine de guerre elles
vont toujours au bout, comme on l’a
vu en Irak. La déstabilisation de
l’Irak a duré 13 ans, avant
l’intervention brutale de mars 2003,
qui allait détruire ce pays, jeter
des millions de gens sur les routes,
tuer plus d’un million d’Irakiens,
et démembrer, comme l’avait
programmé Israël dès les années 80,
le pays qui s’opposait à sa
domination.
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