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Opinion

Prise d'otage en Algérie: une riposte terroriste d'AQMI à l'action menée par la France au Mali
Frédéric Helbert


Mokthar Belmokthar

Jeudi 17 janvier 2013

Ce que l’on sait… Ce que l’on ignore… Ce que l’on cache…

Une attaque terroriste majeure perpétrée en Algérie par AQMI s’invite dans la guerre du Mali.

L’attaque a été perpétrée à l’aube. Plusieurs dizaines de terroristes lourdement armé, circulant à bord de trois véhicules ont d’abord attaqué un bus rempli d’étrangers qui quittait le compound sécurisé d’un compound d’un site gazier et pétrolier important exploité par l’entreprise nationale algérienne Sonatrach et dont les concessions d’exploitation ont été cédé à British Petroleum (BP), entreprise Hollandaise et à Statoil, entreprise norvégienne. Ayant été repoussé par les unités qui escortaient le bus vers l’aéroport d’In Manas à deux pas de la frontière libyenne. Les terroristes ont alors réussi à investir le compound lui-même, c’est à dire l’endroit ou vivent personnels et expatriés travaillant sur le site. C’est alors qu’a débuté la prise d’otages…

L’inconnue sur le mode opérationnel de cette incroyable attaque

Et c’est là que vient la première question, quand on connait les lieux et les moyens déployés par les autorités algériennes? Comment des terroristes, même très déterminés, même fortement armés ont réussi à investir le site et à prendre le contrôle face aux unités de sécurité de gendarmes algériens ou privés, présentes en nombre très conséquent sur ce type de site? Y-a-t-il eu des complicités internes? Comment expliquer que les terroristes aient eu le dessus? Est-ce lié aux divergences au sommet du pouvoir algérien quant à l’autorisation délivrée aux avions français de survoler l’espace aérien d’Algérie? C’est le premier mystère de l’affaire. Pas le seul…

AQMI à la barre de cette prise d’otage « géante »?

Seconde question: D’ou venaient les groupes terroristes, et problématique liée à la première question), comment-ont ils pu réussir à approcher le site dans une zone ou tout mouvement dépend d’autorisations délivrées par le Pouvoir Algérien et son Ministère de l’Intérieur? Là, c’est la cacophonie. Selon certaines informations d’abord diffusées, les terroristes sont venus du Mali. Impossible, incroyable lorsque l’on sait que la frontière malienne se situe à plus de 1000 km. Ensuite, on a parlé de groupes ayant franchi la frontière libyenne voisine. On sait que de vastes parties du territoire libyen sont hors-contrôles, et abritent des groupes terroristes affiliés à al Qaida. c’était plausible d’autant que les frontières sont très poreuses. Mais finalement, selon les dernières infos ayant filtré, Les groupes seraient venus d’Algérie même, ou d’un point frontière avec laLibye. l’Algérie, faut-il le rappeler est le territoire de naissance d’AQMI. Où les braises de la guerre civile ne sont pas éteintes. Et ou des combats opposent encore des islamistes aux forces armées dans une guerre à bas bruit dont personne ne parle… Mais là encore se pose l’énigme de la prise du site dans un territoire sensible sous surveillance permanente.

Des français parmi les otages selon des sources infos venues de l’intérieur du site

Troisième question: l’identité et le nombre exact des personnes prises en otages, tuées, détenues ou blessées? Là ou l’on sait que des norvégiens et des américains sont actuellement détenus. Et que le personnel algérien est aussi retenu, mais libres d’évoluer sur la base, ou ils poursuit de manière surréaliste ses activités . Alors qu’une quarantaine de ressortissants étrangers ont eu été regroupés, attachés et sont sous surveillance constante des terroristes. On sait qu’il y a eu des morts, lors de l’attaque ou après: Au moins un citoyen britannique et un algérien. Coté français, c’est encore une fois le silence…. Des sources sécuritaires et civiles évoquent la présence d’otages français avec certitude, ce que l’Elysée se refuse de confirmer. La consigne a été passée partout en France. Aucune confirmation du Quai d’Orsay ou d’une quelconque autorité française qui soit. Pourtant la rumeur se fait insistante, plus que la rumeur même ce sont des infos: Des français sont bien otages des terroristes algériens.

L’éternel revenant de Mokhtar Bemokthar

Les installations ont été piégées affirment les terroristes qui viennent des rangs d’AQMI. Chef présumé de cette opération: le fondateur d’AQMI, l’homme qui a réalisé la mue de l’ex-GSPC, transformant l’ex-organisation logistique du GIA en filiale d’al Qaida en 2008, après un double-attentat suicide perpétré en plein coeur du quartier de sécurité à Alger en 2007. Mokthar Belmokthar est chargé alors d’étendre « le royaume d’al Qaida » et de partir à la conquête de nouvelles terres de Jihad, les pays voisins du Sahel, aux immenses étendues désertiques, et aux frontières avantageusement poreuses. L’homme, vétéran de la guere d’Afghanistan, fait aussi dans le « business »: trafics en tous genres qui lui valent le surnom de Mister marlboro, et surtout il monte le très juteux business des otages, faisant enlever par ses hommes des occidentaux pour les échanger contre des rançons pharamineuses. Il est bien connu pour cela des forces anti-terroristes algériennes ou françaises. On lui prête l’organisation de plusieurs enlèvements, celui de pierre camantes, avec son complice de l’époque Abou Zeid, mais aussi ceux de deux français kidnappés au Niger et tués dans des circonstances encore troubles, lors d’une tentative de libération menée par les forces spéciales françaises sur la route de son sanctuaire, le Mali. Mokthar Benmokthar multiplie les alliances et les ruptures de circonstances avec d’autres mouvements islamistes. Il est Un « long survivor », un tès long survivant eu égard à la disparition successive de bon nombre de chefs islamistes, ce qui lui vaut le soupçon d’entretenir aussi des complicités au sein du DRS, les services de renseignements algériens, avec lesquels rien n’est jamais simple. Une constante chez cet homme, que l’on distingue notamment à travers les vidéos qu’il diffusé: Une haine farouche et permanente de la France.

Les Jihadistes réclament l’arrêt de la guerre au Mali. la pire des configurations: le conflit s’internationalise sur le terrain du terrorisme dans un pays peu enclin à la négociation

Les jihadistes qui opèreraient sous ses ordres auraient commencé par demander la libération d’une centaine de leurs « frères emprisonnés » puis surtout l’arrêt de l’offensive française au Mali. Mais encore une fois, cette énorme prise d’otages, médiatisée partout dans le monde, se déroule à l’image du conflit malien, sans images. Selon les informations qui sortent néanmoins, les autorités algériennes se refuseraient à toute négociations. D’après certaines sources algériennes, une première tentative d’assaut aurait été tentée et repoussée ou arrêtée en raison des risques. Les diplomates étrangers nourrissent de grosses craintes car on ne voit pas les forces sécuritaires algériennes accepter une résolution autrement que par la Force. En 1994, le gouvernement français d’Edouard Balladur avait exercé de très fortes pressions pour empêcher les algériens de mener l’assaut sur le tarmac de l’aéroport d’Alger contre l’Airbus d’Air France, là encore pris d’assaut dans de mystérieuses conditions par un commando du GIA. Chacun se souvient que les autorités françaises avaient obtenu finalement l’accord pour que l’avion décolle après que les terroristes aient abattu des otages et c’est le GIGN (alors commandé par Denis Favier, aujourd’hui conseiller gendarmerie du Ministre de l’Intérieur Manuel Valls), au cours d’un action de force, d’un assaut, remarquablement et héroïquement mené par le GIGN sur l’aéroport de Marignage à Marseille, qui avait réussi à libérer l’avion et à liquider tous les membres du commando.

On en est pas là. Et on imagine mal l’Algérie accepter, que le concours d’une force étrangère soit acceptée en plein désert algérien. Rien de bon dans tout cela, et surtout une nouvelle donne qui va tout changer à partir de maintenant: Le conflit Malien n’est plus l’affaire de la France uniquement et s’est internationalisé… Et ce que le juge anti-terroriste Trévidic craignait, redoutait: la riposte à la guerre aux islamistes menée par les français passe désormais par le terrorisme. Et une action d’ampleur menée dans un pays avec lequel les relations diplomatiques sont toujours extrêmement compliqués: l’Algérie.

Toutes les chancelleries, et tous les médias étrangers, concernés par cette prise d’otages sont désormais mobilisés. le patron de la CIA, Léon Panetta a déclaré ce soir: « la France n’est plus seule ». Elle est tous les cas bien présente dans une guerre qui se complique de jour en jour.

Frédéric Helbert

©2012 Fréderic HELBERT
Publié avec l'aimable autorisation de l'auteur

 

 

   

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Source : Le site de l'auteur
http://www.frederichelbert.com/...

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