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Opinion
Le
secrétaire général du mouvement du Jihad islamique:
«Israël» vit aujourd'hui une crise existentielle
Ramadan Shallah
Samedi 30 octobre 2010
Commémorant la naissance du mouvement du Jihad islamique (23ème
année) et le martyre de Fathi Shiqaqi (15ème), fondateur et
secrétaire général du mouvement assassiné par le Mossad, le
secrétaire général du mouvement du Jihad islamique, Ramadan
Shallah, a adressé trois messages, l’un aux combattants du
mouvement, l’autre aux masses de « notre peuple palestinien » et
le troisième aux « masses de notre nation arabo-islamique ».
Dans le premier message, il a déclaré : « nous commémorons le
martyre du fondateur du mouvement, dr. Fathi Shiqaqi, en tant
que pensée, voie et projet que le martyr Shiqaqi a portés et
pour lesquels il est tombé martyr. Lorsque nous commémorons la
naissance du mouvement, c’est la naissance d’un parcours de
combat qui est né des profondeurs de la blessure, de la
souffrance et de la tragédie de notre peuple et de notre nation,
la tragédie de la Palestine. Le choix de Shiqaqi était clair :
l’islam est la doctrine, la loi et la méthode de la vie, et la
Palestine, toute la Palestine, est le but de la libération, et
le jihad et la résistance sont la voie de la libération.
Commémorer la naissance du mouvement signifie concrétiser
l’appartenance réelle et rester fidèles à ces objectifs, dans
notre pensée, notre travail, notre comportement, notre morale,
et tout ce qui nous concerne. Tout cela, nous devons le mettre
en pratique en toute modestie, que ce soit dans notre relation
avec nous-mêmes ou dans notre relation avec les autres…
Dans tous les cas, nous nous rappelons que Shiqaqi fut un projet
de martyre sur la voie de la victoire et de la libération.
Shiqaqi n’était pas, comme vous le savez tous, celui qui
réclamait la vie ici-bas, il ne recherchait ni poste ni pouvoir,
ni rien de tout ce qui est passager dans cette vie.
Shiqaqi fut un pensée, une voie, une ligne politique distincte..
Il ne connaissait ni la trêve, ni les concessions, ni les
flatteries, ni la ruse, ni la complaisance politique au
détriment des principes et des constances, car bien qu’il ait
été attentif à l’unité, avec une profonde conscience et une
grande maturité, il n’avait pas foi dans les solutions à
mi-chemin dans notre conflit avec l’ennemi sioniste…
Aujourd’hui nous disons : notre appartenance à Shiqaqi signifie
l’appartenance à ses principes, à ses idées, à sa ligne, sa
voie, ses positions et sa détermination.
Le second message s’adresse à notre peuple palestinien, partout
où il se trouve : il est devenu clair que le choix des
négociations est arrivé à une impasse… Nous demandons en toute
sincérité et responsabilité : pourquoi cette insistance de la
part de la direction de l’Autorité palestinienne à ce choix.
Indiquez nous un seul peuple dans l’histoire qui ait lancé face
à son ennemi qui occupe sa terre le slogan « la seule
alternative aux négociations ce sont les négociations » !
Indiquez-nous un seule peuple qui ait accepté de s’emprisonner
soi-même, de se poursuivre soi-même, de se réprimer soi-même
pour protéger et maintenir la sécurité de son ennemi qui occupe
sa terre ! Cette absurdité doit cesser, car elle bafoue la
dignité de la Palestine et de notre peuple. Sinon, nous
percevons un complot énorme qui nous fait craindre ce qui peut
découler de ces négociations entre l’Autorité et l’ennemi, la
liquidation de la cause, l’achèvement du conflit et la
reconnaissance finale et absolue du droit à l’existence de
l’entité sioniste, comme une part naturelle de la région.
Nous avons vu et entendu les préliminaires de cela dans des
déclarations suspectes qui font allusion à la possibilité de
reconnaître la judaïté de l’Etat sioniste, prélude à l’expulsion
de notre peuple dans les territoires de 48 et l’abandon de 5
millions de réfugiés en exil.. Aujourd’hui, nous tirons la
sonnette d’alarme et mettons en garde contre une troisième nakba,
conséquence de l’insistance sur la voie des négociations avec
l’ennemi et sur le slogan qu’il n’y a aucune alternative aux
négociations.
Pour affronter cette nakba prévisible, nous réclamons le retrait
entier des négociations avec l’ennemi, la fin de la division de
la scène palestinienne, l’unification autour de la lutte et de
la résistance, oui, la résistance et le jihad pour affronter et
faire échec à tous les plans de l’ennemi sioniste et les risques
de son agression contre notre peuple, notamment dans la bande de
Gaza.
Le troisième message s’adresse aux masses de notre nation
arabo-islamique :
Nous nous adressons aux peuples car nous avons cessé de compter
sur les gouvernements et les régimes qui ont abandonné la
Palestine et toutes les questions vitales de la nation. Nous
disons que la Palestine n’est pas la cause du seul peuple
palestinien, et Israël n’est pas un danger sur la Palestine et
son peuple seulement, mais le projet sioniste menace toute la
nation…
Si quelqu’un pense qu’en tournant le dos à la Palestine et à al-Qods,
il assurerait sa propre survie, il se fait des illusions. Si la
Palestine est définitivement perdue et qu’"Israël"reste au cœur
de la nation, personne ne pourra survivre au déluge du projet
américano-sioniste pour la domination de la région et du monde.
La partition actuelle, l’esprit local et le slogan « que chacun
s’occupe de soi » ne sont pas la voie du salut, mais plutôt
celui de la perdition, dans ce monde et dans l’autre.
Le projet de l’ennemi consiste aujourd’hui à diviser ce qui est
partagé et à partager encore plus, à faire éclater et
désintégrer la nation, en déclenchant les incendies et les
séditions.. Regardez du côté de l’Irak et de l’Afghanistan, et
ce qui se prépare pour le Liban, la Syrie et l’Iran… Regardez la
grande catastrophe qui attend le Soudan avec la menace du
détachement du sud du pays dont la superficie est 23 fois
supérieure à celle de la Palestine, ce qui veut dire que c’est
un nouveau "Israël" avec d’énormes capacités qui va naître en
Afrique pour encercler les Arabes, et notamment l’Egypte.
Si l’entité sioniste parvient à échapper aux conséquences de son
crime en Palestine et à vivre dans cette région, au cœur de la
nation des arabes et des musulmans, il faudrait dire adieu à
cette nation, car la présence de cette entité ne peut apporter
aucune forme de paix, mais plutôt les guerres et la ruine. C’est
pourquoi il faut que le mot d’ordre de tous les sincères, les
croyants, les dignes de cette nation doit être la disparition
d’"Israël". Cette entité vit aujourd’hui une crise
existentielle, elle ressent le danger de sa disparition, et elle
disparaîtra, par la volonté de Dieu.
Article publié sur Résistance islamique au Liban
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