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Palestine occupée :
le camp de Jénine refuse la soumission
Fadwa Nassar

Vendredi 23 août 2013

Un martyr est tombé. Le jeune Majd Lahlouh (22 ans) a été assassiné par les forces de l’occupation alors qu’il s’opposait à l’invasion du camp et à la tentative d’arrestation de sheikh Bassam Saadi. Deux autres Palestiniens Karim Sbeih et Alaa Abou Khalifé ont été blessés par les balles tirées par l’occupant.

Cela s’est passé le mardi 20 août, à l’aube, lorsque des unités de l’armée de l’occupation ont envahi le camp de Jénine, situé au nord de la Cisjordanie, pour arrêter sheikh Bassam Saadi, cadre dirigeant du mouvement du Jihad islamique en Palestine. A peine sont-elles entrées dans le camp que les jeunes Palestiniens sont arrivés de tous côtés et ont encerclé les forces de l’occupation, qui ont tiré aveuglément, avant de s’enfuir. Le camp de Jénine reste toujours, aux yeux de l’occupant, « le nid de guêpes », où son armée a subi une des plus cuisantes défaites face à une poignée de combattants, sincères et unifiés dans la lutte contre l’occupation.

Sheikh Bassam Saadi a été détenu par les forces de l’occupation pendant douze ans et plus, entrecoupés de courts moments de liberté. Libéré il y a quelques semaines, alors que son épouse Nawal Saadi est détenue depuis des mois, sans charge (elle n’est toujours pas passée devant un tribunal), sheikh Bassam Saadi est une des figures les plus populaires du camp de Jénine, et un symbole de la résistance du camp de Jénine et même de la Palestine, à l’occupation sioniste. Plusieurs membres de sa famille, dont deux de ses fils, sont tombés en martyrs au cours et avant la bataille du camp de Jénine en 2002, la première bataille armée entre la résistance palestinienne et les forces de l’occupation, depuis la Nakba en 1948, sur le sol de la Palestine occupée. Sheikh Bassam Saadi a été plusieurs fois détenu en tant que détenu administratif, c’est-à-dire à partir d’un dossier secret concocté par les services du Shabak israélien, qui le jugent « dangereux » pour l’occupation. Il est vrai qu’il refuse l’occupation et qu’il le déclare bien haut et bien fort, et en tant que cadre dirigeant du mouvement du Jihad islamique, qui refuse toute compromission avec l’occupation, il a refusé et refuse jusqu’à présent tout contact avec l’occupant, même de « courtoisie ».

Car c’est de cela qu’il s’agit, d’abord. Pour les sionistes qui vivent encore avec le spectre de la résistance du camp de Jénine, malgré tous les efforts de l’Autorité palestinienne de démanteler et d’effacer ce souvenir « douloureux pour les Israéliens », en multipliant associations caritatives, ONGs liées à l’étranger et initiatives « pacifiques », les sionistes veulent éradiquer le souffle de la résistance qui anime la jeunesse et la population du camp de Jénine. L’éradiquer en frappant la notoriété d’un de ses symboles, sheikh Bassam Saadi.

L’arrivée d’un nouveau commandant sioniste au poste de Salem, où siège le « gouvernerat militaire » fut l’occasion pour les sionistes de tenter de soumettre ce symbole. Ils le convoquent au poste « pour faire connaissance ». Mais la réponse de Sheikh Saadi fut nette : « celui qui veut me voir ou qui veut m’arrêter vient chez moi. Ce n’est pas ainsi que nous avons l’habitude de nous comporter avec l’occupant », affirmant son refus d’obéir aux ordres de l’occupation.

L’invasion du camp de Jénine à l’aube du 20 août fut lancée, pour l’arrêter. Sa maison fut encerclée puis investie, mais il ne s’y trouvait pas. Les jeunes du camp ont alors riposté en encerclant les envahisseurs et en les chassant du camp. Les forces de l’occupation ont signalé deux blessés dans leurs rangs.

Le mouvement du Jihad islamique en Palestine, qui a organisé la marche funèbre du martyr Majd Lahloul, a affirmé dans son communiqué que « notre peuple a démontré une fois de plus qu’il résiste dans le valeureux camp de Jénine et qu’il refuse les négociations en cours, négociations que l’ennemi sioniste utilise comme couverture pour poursuivre les tueries et la rapine de la terre, l’extension coloniale et la judaïsation des lieux saints. L’attitude ferme des citoyens aujourd’hui et leur lutte et affrontement contre les forces de l’occupation, en les empêchant d’arrêter sheikh Bassam Saadi est la preuve que notre peuple défend ses symboles nationaux et montre son insistance à s’opposer à toute agression. Nous réalisons que le choix de la confrontation exige de payer un lourd prix, la poursuite, l’arrestation et le martyre dans la voie de Dieu, mais sans cela, nous n’arracherons pas notre terre ni ne libèrerons nos lieux saints confisqués ».

Sheikh Khodr Adnan, cadre dirigeant du mouvement qui avait initié la grève de la faim des prisonniers en 2012 a déclaré, suite à la tentative d’arrêter sheikh Bassam Saadi et au martyre de Majd Lahlouh : « Les forces de l’occupation ont mené plusieurs tentatives pour arrêter sheikh Bassam Saadi, depuis sa dernière libération, pour l’empêcher d’animer l’esprit de résistance en Palestine. La dernière opération de l’ennemi est un message, aux résistants mais aussi à l’Autorité Palestinienne, pour leur dire que l’occupation a l’intention de poursuivre ses crimes, malgré les négociations ». Il a réclamé à l’Autorité Palestinienne de cesser les négociations en cours et de ne pas se poser en obstacle à la résistance.

Les arrestations de Palestiniens par les forces de l’occupation sont quotidiennes. L’acharnement de l’occupant contre le peuple palestinien est à son comble car il craint une révolte généralisée. Seul et abandonné par sa propre direction et tous les frères (quand ils ne complotent pas contre lui) le peuple palestinien et ses résistants ont compris qu’une résistance quotidienne à l’occupation est en mesure de créer les conditions objectives d’une nouvelle révolte. Non seulement il faut s’opposer aux invasions de l’ennemi dans les camps, les villages et les villes de la Cisjordanie, mais il faut également refuser d’obéir à ses convocations et le considérer pour ce qu’il est : une entité étrangère et indésirable, en Palestine et dans la région.

 

 

   

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Source : Fadwa Nassar

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