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477 combattants libérés et la lutte continue
Fadwa Nassar


Photo: Ziad Medoukh

Mardi 18 octobre 2011

Le 18 octobre est une grande date dans l’histoire de la Palestine et de la région. C’est la date de la libération de 450 prisonniers et 27 prisonnières, palestiniens, première étape de l’accord d’échange entre la résistance, représentée par les Brigades d’al-Qassam, et l’entité sioniste. Dans deux mois, la seconde étape verra la libération de 550 autres prisonniers, selon les termes de l’accord, supervisé par les services sécuritaires égyptiens.

Ce 18 octobre est une grande date dans l’histoire du mouvement national des prisonniers, bien que ce ne soit pas la première fois qu’un échange a lieu pour libérer des prisonniers palestiniens et arabes contre des soldats sionistes. Mais c’est la première fois qu’un soldat sioniste est kidnappé en Palestine occupée même, c’est la première fois qu’il est maintenu pendant 5 ans et demi dans le secret le plus total, faisant échec aux services de renseignements sionistes, occidentaux et orientaux et à leurs collaborateurs.  C’est également la première fois que, depuis les accords d’Oslo, des prisonniers de la ville d’al-Qods et des terres occupées en 48, sont inclus dans l’accord,  ce qui fait dire à Isma’il Haniyyé, premier ministre à Gaza, que « ceci représente les frontières de la Palestine ». C’est la première fois qu’un nombre aussi élevé de combattants condamnés à perpétuité est libéré. Khaled Mechaal avait annoncé, lors de sa première conférence de presse que cet accord d’échange était une réalisation grandiose et historique. Ce l’est effectivement, malgré les nombreuses critiques, justifiées ou non, qui ont immédiatement fusé, après l’annonce de ses détails.

Le 18 octobre 2011 a vu la libération de 477 combattants et combattantes qui souhaitent, pour la plupart, revenir à la lutte sur le terrain, après avoir lutté sans relâche en tant que prisonniers, contre l’administration coloniale. 310 combattants et 5 combattantes ayant été condamnés à perpétuité ont été libérés ce 18 octobre dans l’échange avec un soldat sioniste. L’accord d’échange, qui a repris les revendications de la résistance dans ses grandes lignes, représente une victoire de la résistance, malgré quelques défaillances, qui traduisent un rapport de forces sur le terrain. Plus de 100 prisonniers de la Cisjordanie et de la ville d’al-Qods sont libérés vers Gaza, et 40 prisonniers, dont 25 d’al-Qods, sont déportés vers des pays arabes ou islamiques (Syrie, Qatar et Turquie). Plusieurs dirigeants de la résistance sont encore prisonniers : du Hamas, du Jihad islamique, du Fateh, du PFLP… et plusieurs prisonnières sont toujours détenues, dont trois des territoires occupés en 48. Ce sont les éléments qui ont quelque peu terni la joie et l’allégresse des Palestiniens, là où ils se trouvent.

Après la remise du soldat sioniste, qui a déclaré lors d’une interview à la télévision égyptienne avoir été bien traité et souhaité la libération de tous les prisonniers palestiniens, « poste à pourvoir » est devenu le mot clé répété par plusieurs organisations palestiniennes, signifiant la nécessité de kidnapper des soldats sionistes pour les échanger contre les 5000 prisonniers et plus, sans compter les 550 combattants devant être libérés dans deux mois. L’accord d’échange a prouvé au peuple palestinien, aux peuples arabes et islamiques, et même au monde, que seule la résistance est capable de libérer les combattants de la liberté. Aucun accord d’échange ne peut libérer un tel nombre de combattants, selon les critères de la résistance. Il est vrai que le président Mahmoud Abbas, qui a accueilli les prisonniers et prisonnières rentrés à Ramallah, dont Na’il et Fakhry Barghouty, a déclaré conclure un accord prochain avec l’état sioniste, pour libérer autant de prisonniers, « s’il tient parole », a-t-il ajouté !! Attendons voir, puisqu’il semble intéressé par le dossier, devenu prioritaire pour la formation de l’Etat palestinien « dans les limites des frontières de 1967 » a-t-il précisé. Mais il est important de préciser que ses services sécuritaires enferment toujours dans les prisons de Cisjordanie de nombreux combattants, du Jihad islamique et du Hamas.

La conclusion de l’accord d’échange et la libération des 477 combattants et combattantes, dans l’attente des 550 qui devront suivre, consacrent une victoire éclatante de la résistance palestinienne sur le plan sécuritaire. Pendant 5 ans, aucun service de renseignement dans le monde n’a pu déterminer le lieu de détention d’un soldat, sur un terrain aussi exigu que la bande de Gaza. Si les services sionistes sont capables d’assassiner des résistants comme Mahmoud Mabhouh ou ‘Imad Moghnieh, dans des pays où la résistance ne maîtrise pas toutes les données, ils sont incapables d’infiltrer les résistances, qui ont acquis une grande maîtrise sur leur terrain.

La libération des combattants des prisons sionistes couronne des années de sacrifice et de souffrances, d’une population qui a subi deux guerres sanglantes, des raids aériens, un blocus, des destructions et des menaces d’annihilation. Mais cette population meurtrie a tenu. Elle n’a jamais fait pression sur la direction de la résistance pour livrer le soldat kidnappé, elle a supporté et patienté, forte de sa foi en Dieu et dans la cause de son peuple et de ses prisonniers. Aucune résistance n’aurait tenu, face à toutes les pressions internationales, sans le soutien de son peuple. La victoire de la résistance, c’est la victoire de Gaza mais aussi celle de tous les Palestiniens qui ont refusé de plier et de se soumettre à la normalisation avec l’occupation.

Pour finir, la comparaison entre les conditions de détention du soldat sioniste d’une part et des prisonniers palestiniens d’autre part, met en relief, comme l’ont affirmé les dirigeants du Hamas, la différence entre la morale islamique et humaine des Palestiniens et des résistants, et l’immoralité criminelle des sionistes qui ont envahi la Palestine. Les conditions de détention dans les prisons sionistes ont tué, rendu malade et humilié les prisonniers. Dans leurs prisons, les sionistes veulent détruire l’être palestinien, sa volonté et sa personnalité, mais ils ont échoué. Aujourd’hui, les prisonniers libérés ont montré qu’ils ont été plus solides que les geôliers et les gêoles, l’occupant et ses institutions. Ce sont les combattants pour la liberté !

 

 

   

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