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Opinion

Le bijoutier de Nice : La France marche sur la tête !
Christian Vanneste

Samedi 14 septembre 2013

A force de marcher sur la tête, la France s’habitue dans une certaine apathie à voir les choses à l’envers. Les centaines de milliers de soutiens au bijoutier de Nice indiquent toutefois que le bon sens , si cher à notre philosophe national, René Descartes, n’est pas mort. Il faut en effet remettre notre pays sur ses pieds, dans le bon sens et dans le bon droit, celui où les voleurs sont en prison et les honnêtes citoyens en sécurité. En écrivant cette dernière phrase, j’entends les gloussements des  bobos-gauchos lecteurs de Libé et du Nouvel Obs, et adorateurs de tous ceux qui à force de déconstruire ont fait de la France un champ de ruines intellectuelles et morales.

Il est urgent de remettre de l’ordre dans nos esprits et dans notre société. Il faut donc se poser les bonnes questions : quel est le but principal de notre société ? Le bon sens suggère que c’est d’abord de protéger ses membres contre la violence extérieure et intérieure et ensuite de créer les conditions d’un bonheur possible. La sécurité est avant tout l’affaire de l’Etat, et c’est la principale exigence des citoyens envers lui. Cela implique deux conséquences : la première réside dans le fait que la sûreté des citoyens, c’est à dire la première de leurs libertés, est un devoir auquel l’Etat ne peut en aucun cas faillir. La seconde implique que les citoyens étant protégés ne se protègent pas eux-mêmes, notamment par la détention et l’usage d’armes. Lorsque l’Etat vise le second objectif, celui de rendre le bonheur possible, on voit bien la différence : s’il contribue à créer des conditions, c’est aux personnes de le réaliser par leur action, libre, autonome. Comme disent les juristes, l’Etat n’a ici qu’une obligation de moyens. Le résultat est l’affaire des individus. Pour la sécurité, c’est l’inverse : l’Etat a une obligation de résultat. C’est l’idée qui transparaît dans la notion de « tolérance zéro ». Ici, l’Etat ne doit pas dire : « je fais ce que je peux, faîtes le reste ». Il doit affirmer sans complexe aux délinquants : « je vous interdis tout ».  Or, notre cher pays s’est habitué à tout faire à l’envers. D’abord, on a fait passer la culture de l’assistance, de l’accompagnement, de la déresponsabilisation au premier rang des objectifs sociaux. Une solidarité aussi dispendieuse qu’inefficace entend de plus en plus réaliser le bonheur des gens malgré eux, en tenant de moins en moins compte de leur appartenance à la Nation. Mais, pour ce faire, on prélève sans cesse davantage d’argent dans la poche de ceux qui l’ayant gagné par leur travail aimeraient décider de son usage. Dans le même temps, l’Etat, sans vergogne, dévoile des statistiques su l’augmentation de la délinquance en prétendant faire de son mieux. La sécurité n’est plus qu’une possibilité statistique. Après tout, si vous habitez un quartier « sensible », vous êtes libre de le quitter. En revanche, n’allez pas croire que le fait que l’Etat n’assurant pas « toute » la sécurité, vous ayez le droit de faire le reste. Attention. L’Etat sera intraitable avec l’honnête citoyen qui aura eu l’impudence de se défendre lui-même. Ce sera d’autant plus facile que les malfaiteurs ont tendance à se dissimuler, tandis que le citoyen honnête possède une identité et une adresse qui vont permettre à l’ »ordre » de la Justice républicaine de régner sans partage. Voilà pourquoi, au bout de cette inversion du bon sens, on trouve normal qu’un bijoutier, qui ne s’est pas laissé voler et battre sans réagir, se retrouve mis en examen, et soumis à l’infamant bracelet électronique, qu’un policier soit condamné à 6 mois de prison, et qu’un homme courageux soit mort à Marignane en accomplissant un geste vraiment citoyen, tenter de défendre la sécurité lorsque l’Etat se révèle incapable de le faire.

Le bon sens nous appelle à comprendre l’ordre des causes et des effets. Dans ces trois cas, la cause première est l’acte délinquant ou criminel. Si vous ôtez l’attaque d’une bijouterie, d’un bar-tabac ou le fait de circuler sans casque sur un deux-roues interdit de voie publique et mal entretenu, aucun de ces faits ne se serait produit. Le tir du bijoutier, frappé, humilié, excédé, les 64 km/h du policier et l’accident, le geste héroïque de Marignane n’auraient aucune existence. Mais le fait de punir ou de laisser punir ceux qui sont du côté de l’ordre est évidemment un appel au désordre, totalement irresponsable, d’institutions qui perdent la conscience même de leur finalité. Mais l’Etat de Droit, les Droits de l’Homme me dira-t-on ? Parlons-en : les 4 droits fondamentaux sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. Comment ne pas voir que le bijoutier de Nice, dont la liberté est aujourd’hui limitée, n’avait cependant fait que défendre sa propriété, qu’assurer sa sûreté ? Comment ne pas voir que sa mise en examen légitime le discours de la délinquance selon lequel un vol n’est pas grave puisqu’il y a des assureurs. Lorsqu’une société se délite à ce point, il faut se souvenir du quatrième droit : la résistance à l’oppression !

Publié le 14 septembre 2013

 

 

   

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Source : Christian Vanneste
http://www.christianvanneste.fr/...

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