Chronique
Guerre mondiale en
vue ?
Chérif
Abdedaïm

© Chérif
Abdedaïm
Dimanche 3 février
2013 Sarkozy a eu sa guerre en Libye,
Hollande a eu son gadget malien et
voilà, en fin de compte un autre
prédateur aliéné qui affiche sa boulimie
prédatrice au risque de provoquer une
troisième guerre mondiale. Il s’agit du
fou de Tel Aviv qui semble souffrir de
persécutions nocturnes à l’idée que
l’Iran puisse réaliser jour sa bombe
atomique. Netanyahou, digne de ces
criminels racés tels de Ben Gourion,
Moshé Dayen, Ariel Sharon et consorts,
se débat encore sous l’emprise de sa
camisole pour précipiter la guerre
contre l’Iran. Dans ce contexte, il a déclaré qu'une
intervention militaire américaine
pourrait éliminer le programme d'arme
atomique présumé de l'Iran, mais qu'une
frappe israélienne ne pourrait en
revanche que le retarder temporairement,
selon les reportages de médias locaux
mercredi.
Une frappe « constitue une mission
définie et spécifique que les États-Unis
sont capables d'exécuter à la
perfection, tandis que de notre côté
nous sommes capables de causer des
dégâts considérables », a-t-il déclaré
au Bureau des gouverneurs de l'American
Jewish Committee (AJC), lobby pro-
israélien international, selon un
reportage publié ce mercredi dans le
quotidien Maariv.
Voilà donc pour le côté onirique d’un
fou en délire. Cela dit, le fou se ronge
les ongles, il persiste dans ses rondes
autistiques, il se délecte à l’image de
voir ce spectacle apocalyptique au
Proche et Moyen-Oriental. Alors, cela
lui permettrait peut-être de compenser
sa frustration anti-iranienne et
peut-être aboutir à l’implication des
perses dans le conflit. De ce fait, que
faudrait-il se mettre sous la dent en
attendant la réalisation de ce projet ?
Non seulement, son régime criminel
continue d’assassiner les palestiniens ;
mais aussi il passe à la vitesse
supérieure en bombardant la Syrie et
provoquant, en passant, le Hezbollah.
Dans ce contexte, le 23 janvier dernier,
au moment où les médias se concentraient
sur l'issue de l'élection israélienne,
les choses suivaient leur cours habituel
dans les territoires occupés de
Palestine. Deux Palestiniens étaient
tués par les forces israéliennes,
amenant à 6 le nombre de jeunes
Palestiniens assassinés par l'armée
sioniste rien que pendant la dernière
quinzaine. On n'a quasiment pas parlé de
ces morts dans les médias occidentaux et
les exactions sionistes se poursuivent :
on tue, on estropie, on détruit, en
empêche les Palestiniens de gagner leur
vie en toute impunité, sans que la
Communauté internationale ne s'en
émeuve, comme l'a constaté dernièrement
Ireland Palestine Solidarity Campaign.
Quand il arrive aux médias occidentaux
de rapporter de tels évènements, la
plupart du temps, ils se contentent de
reprendre la version sioniste sans
remettre en question un discours dans
lequel le terme « règles de l'engagement
» sert à dissimuler le fait que des
jeunes Palestiniens sont morts d'une
balle dans le dos, et où les euphémismes
« territoire interdit » et « infiltrés »
permettent de rendre les victimes
responsables de ces crimes perpétrés de
sang froid.
Ainsi, non content de ses crimes en
Palestine, le fou de Tel Aviv s’est
attaqué à la Syrie. On se souvient de la
précédente rhétorique concernant une
potentielle utilisation des armes
chimiques par le gouvernement syrien, et
que le fou et sa clique voulaient
utiliser pour « légitimer » l’agression
de ce pays souverain. Ayant raté ce
premier coup, le régime sioniste,
revient à la charge en bombardant le
centre de recherche militaire syrien
(CERS), mercredi dernier.
Alors que les médias occidentaux devait
rapporter l’information de façon fiable,
ils ne se sont pas privés de « légitimer
» cette agression sous prétexte que ce
centre « abritait des armes chimiques »
(dixit Reuters). Une reprise du discours
médiatique sioniste comme on le constate
dans les propos de l'analyste Yakov
Lapin dans le Jerusalem Post « le centre
de recherche militaire de Jamraya
produisait des armes chimiques et
biologiques destinées aux islamistes du
Hamas et du Hezbollah. ». Dans cette «
vente aux enchères », Ynetnews, avance
que le centre de Jamraya abritait des
sites d'entraînement pour le Hezbollah.
Tout un cirque pour un coup prémédité si
l’on se réfère aux propos tenus en 2010
par le général sioniste Nitzan Nuriel
qui avait prévenu : « si le CERS
continuait à armer les terroristes
libanais et palestiniens, il serait
détruit. »
Dans cette situation, on se demande où
sont passés les perroquets de la
démocratie, du droit international et
ceux de ce Conseil d’insécurité qui sait
très bien choisir « ses condamnés à mort
» et ceux qu’il faudrait disculper.
Qui parle aujourd’hui de violation de la
souveraineté d’un pays ? Personne ou
presque. Moscou pour sa part, s’est dit
« profondément préoccupé » par les
informations faisant état d'une frappe
de l'aviation israélienne contre un
centre de recherche militaire situé près
de Damas. L’Iran, a demandé à son allié
syrien de la retenue et de ne pas
répondre à la provocation. Le Hezbollah
a condamné fermement cette attaque
sauvage.
Enfin, pour conclure, attardons-nous un
instant sur la fameuse « Ligue arabe ».
Elle vient de sursaute « une violation
flagrante du territoire d'un Etat arabe
et de sa souveraineté ». Des propos qui
méritent quand même une petite
attention, quant on sait que cette même
Ligue avait déjà pris des sanctions
contre les gouvernements libyen et
syrien en s’alignant sur la position des
ennemis de la nation arabe. Aujourd’hui,
sa duplicité n’est plus à démontrer ;
alors que son SG nous touche
profondément par sa compassion en
soulignant « la nécessité de faire
porter à Israël l'entière responsabilité
des conséquences de son agression » et
le « droit de la Syrie à la défense de
son territoire et de sa souveraineté ».
Question : qui va « faire porter à
Israël l’entière responsabilité des
conséquences de son agression » ? En
tout cas, pas le Qatar qui a financé les
récentes campagnes électorales de
Netanyahou et de Liberman à hauteur de 3
et 2,5 millions de dollars.
L’illustrissime SG de la Ligue aurait
également dû dénoncer cet acte, vu que
ce sont ces mêmes criminels qui tuent
les Palestiniens, qui complotent contre
le monde arabe et qui rêvent enfin de
réaliser leur Eretz Israël.
Enfin, faut-il souligner que cette
intervention sioniste dans le conflit
syrien marque un nouveau tournant du
conflit au Moyen-Orient et ouvre la voie
à une nouvelle phase de la guerre
mondiale en cours, avec à la clef un
risque avéré d’un conflit nucléaire.
Chérif Abdedaïm,
La Nouvelle République du 3
février 2013
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