Opinion
Les guerres
intelligentes du XXIe siècle :
Mercenaires et drones prédator
Chems
Eddine Chitour
Le Pr
Chems Eddine Chitour
Mardi 8 janvier
2013
«La guerre, c'est
la guerre des hommes; la paix, c'est la
guerre des idées.»
Victor
Hugo
Un article du journal Le Monde a attiré
mon attention, il raconte un cas de
conscience d'un militaire américain qui,
du fin fond d'une salle climatisée de
l'Amérique profonde a décidé de voler la
vie d'un enfant à 10.000 km de là en le
ciblant «grâce» à un drone prédateur.
Naturellement, il n'y eut pas de
réaction ou si peu des médias d'habitude
si prompts à diaboliser quand il s'agit
de jeter l'anathème sur les damnés de la
Terre, surtout s'ils sont musulmans.
Comme rapporte Théophraste R. dans un
billet du site alternatif «Le Grandsoir»:
Quelqu'un disait (...): «Les médias ne
vous disent pas seulement ce que vous
devez penser, mais SUR QUOI vous devez
penser. Pensez chaque jour aux petites
victimes du tueur fou de Newtown et pas
à celles de l'aviateur normal qui
bombarde par erreur un village afghan.
Jean-Paul Sartre a écrit dans «Qu'est-ce
que la littérature?»: «Le silence est un
moment du langage; se taire ce n'est pas
être muet, c'est refuser de parler, donc
parler encore. Si donc un écrivain a
choisi de se taire sur un aspect
quelconque du monde, ou, selon une
locution qui dit bien ce qu'elle veut
dire de le passer sous silence, on est
en droit de lui poser une [...]
question: pourquoi as-tu parlé de ceci
plutôt que de cela et - puisque tu
parles pour changer - pourquoi veux-tu
changer ceci plutôt que cela?».(1)
J'ai donc voulu savoir comment
faisait-on la guerre actuellement par
esprit de déconstruction en décortiquant
l'information, et en regardant derrière
les plis pour voir la «vraie vérité»
comme le dit si bien Jacques Prévert. La
façon de faire la guerre a changé
totalement depuis que les puissances
occidentales ne se font plus la guerre
entre elles. La doctrine est celle de
«zéro mort» chez le puissant et le
maximum de morts chez l'adversaire. Pour
cela pratiquement un quart de siècle,
après la chute de l'empire soviétique,
l'hyper-puissance américaine n'ayant
plus «l'empire du mal» comme adversaire
s'est trouvé un nouveau Satan de
rechange, l'Islam. Cela s'est fait
concomitamment, avec le tarissement des
puits de pétrole et les avancées
technologiques. Il y avait donc un
triple gain, démolir l'Islam, en
démolissant le pays musulman, s'emparer
des puits de pétrole et expérimenter au
réel les nouvelles armes létales pour
voir «leur performance».
Donner la mort par procuration
Dans cet ordre d’idée , Georges Stanechy
écrit: «Il était une fois...un pays, qui
avait à sa tête un dictateur: l'Irak. Ni
pire ni meilleur que les pires
autocrates féodaux et corrompus des
pétromonarchies du coin, reçus en
permanence avec tapis rouge et accolades
dans nos «vertueuses démocraties». Mais,
il avait eu le tort d'entrer en conflit
avec ses protecteurs qui l'avaient
installé au pouvoir. Alors, comme dans
les films de gangsters, ils ont décidé
de le remplacer par des marionnettes
interchangeables et plus dociles.
Pétrole oblige... «Apporter la Liberté
et la Démocratie», affirmaient-ils, la
main sur le coeur. Ils avaient une
obsession, toutefois: «Renvoyer le pays
à l'âge de pierre», disaient-ils. On ne
comprenait pas bien: pourquoi chasser un
dictateur imposait-il de réduire l'Irak
en cendres?... Ils ont tout rasé.
Méthodiquement. Tout ce qui est interdit
par les Conventions de Genève et leurs
Protocoles additionnels, ces «Traités
internationaux qui contiennent les
règles essentielles fixant des limites à
la barbarie de la guerre.» Tout:
centrales électriques, stations
d'épuration d'eau, ponts, ports et
aéroports civils, hôpitaux, universités,
écoles, usines d'automobiles ou de
tracteurs, ateliers mécaniques ou
conditionnements de lait et yaourt,
fermes d'élevage. Tous les ministères,
sauf celui du Pétrole! «Retour à l'âge
de pierre»: mission accomplie. Jusqu'aux
musées et sites archéologiques, pillés à
l'exemple du sac du palais d'été des
empereurs en Chine, en 1860, par les
troupes françaises et les
britanniques... Détruire, massacrer,
piller... Le plus curieux: ils se sont
acharnés sur les femmes et les enfants
(…) ».(2) Les
sociétés militaires privées
Autres innovations que nous avons déjà
rapportées: les sociétés militaires
privées. Le vrai mercenariat est du côté
de la coalition qui fait la guerre aux
peuples irakien et afghan en faisant
appel à des mercenaires. Il est né dans
le sillage de la «guerre de
l'information» et de la doctrine du
«zéro mort» suite aux guerres perdues du
Vietnam et du Cambodge, expérimenté
notamment au Kosovo. Les Etats-Unis sont
aujourd'hui déployés dans plus de 50
pays. Les raisons du recours à des
sociétés militaires privées sont
multiples: politiques: contourner le
Parlement américain et éviter la
critique populaire. Contourner le
contrôle administratif: ne pas irriter
l'opinion publique (doctrine de zéro
mort). Les morts BW ne sont pas
décomptés comme des soldats. A partir
des années 2000, parallèlement à la
disparition progressive du mercenariat
traditionnel, se sont développées les
Sociétés militaires privées (SMP)
anglo-saxonnes, parfois en renfort d'une
milice. Afghanistan et surtout en Irak (Military
Professionnal Ressources Inc, Blackwater,
Erinys, Aegis) depuis 2003 (...)
Blackwater est une multinationale
rentable.. ». (3) «
1 milliard de dollars de contrats avec
l'Etat américain. En 2006, le nombre de
soldats de Blackwater déployés dans le
monde était estimé à 23.000. Le chiffre
d'affaires de Blackwater a augmenté de
80,000% entre 2001 et 2006. Entre 2005
et octobre 2007 on a dénombré plus de
195 incidents impliquant Blackwater. Les
guerres que mène l'Occident ne sont pas
justes et partant, pas morales. Cette
guerre dissymétrique de 1 pour 1000 est
encore plus amorale quand on utilise les
satellites, les drones et les robots. On
tue son adversaire sans le connaître à
des milliers de kilomètres, à partir
d'une salle climatisée du fin fond des
Etats-Unis...(3)
Les guerres du futur : Une
intelligence ay service du mal
Les médias ne tarissent pas d'éloges en
décrivant, par le menu, les prouesses
des nouvelles armes qui donnent la mort.
Cela se fait d'ailleurs dans des
kermesses telles que le salon du
Bourget, où les marchands de mort
viennent fourguer à des roitelets arabes
ventripotents les dernières armes
toujours en décalage avec l'état de
l'art. Il n'est pas question de donner
ce qu'il y a de récent. Souvenons-nous
du contrat saoudien de plusieurs
dizaines de milliards de dollars avec
les Etats-Unis. Que va faire l'Arabie
Saoudite avec ses armes si ce n'est les
retourner contre son peuple ou contre
les Bahreinis? Avec
un rare cynisme les médias occidentaux
faisant la promotion des armes écrivent:
«Pour protéger sa vie, le matériel
coûteux et éviter l'enlisement,
notamment lors de combats en milieu
urbain, le fantassin du futur sera bardé
d'électronique et relié en réseau avec
l'ensemble des blindés et aéronefs. Il
ne s'agit plus de science-fiction, mais
d'une réalité. Des fantassins en
débarquent à couvert. Ils sont équipés
d'un gilet bourré d'accessoires
électroniques. Grâce à cet équipement,
ils sont tous connectés à un réseau
informatisé. Chaque combattant dispose
d'un écran lui permettant de connaître
sa position et celle de ses camarades
via GPS. Ils peuvent s'organiser et
communiquer entre eux avec un ostéophone,
un système qui capte la voix via la
résonance des os (...). C'est la poignée
avant du fusil mitrailleur (Famas) qui
permet de commander la radio. Ainsi, pas
besoin d'arrêter un tir pour actionner
un interrupteur. Ces mêmes commandes
permettent de régler un tir sans se
mettre à découvert (...) Ce même
dispositif est doté d'options
infrarouges, ou de vision de nuit. Le
futur, c'est maintenant. Le combattant
porte un équipement électronique qui le
connecte en réseau avec la troupe, les
aéronefs et les véhicules blindés.(...)
Le LOCC, Logiciel opérationnel de
conduite du combat, est l'outil de suivi
des opérations du chef. C'est une sorte
de gros iPad façon militaire, qui peut
afficher en temps réel l'intégralité des
combattants, véhicules et unités sur le
terrain. Les positions des ennemis y
sont affichées ainsi que les champs de
vision et les directions de déplacement
des uns et des autres. Dans un blindé,
il est présenté sous la forme d'un
double écran tactile. Sur le terrain,
les chefs de sections sont, quant à eux,
équipés d'une tablette tactique de plus
petite taille (..)(4)
On le voit ce qui est important, c’est
qu’il y ait zéro mort du côté de
l’attaquant, que le matériel soit
protégé, au besoin en tuant et aussi que
le conflit ne s’enlise pas, car c’est de
l’argent perdu…
La mort en joystick
Une autre technologique infernale
concernant la mort est le drone avec des
noms qui font froid dans le dos: drone
predator, drones furtifs, drones reapers
(faucheuses). Outils favoris des
militaires depuis les années 1990, les
drones sont de plus en plus utilisés.
Ils sont expérimentés sur les faibles
qui pensent échapper en vain à l'attaque
sans pitié. Nous l'avons vu avec les
éliminations des dirigeants
palestiniens. Les drones ont, d'ores et
déjà, changé la nature de la guerre.
Dans cet ordre, l'histoire que nous
allons rapporter est celle d'une bavure
parmi des dizaines: «Brandon Bryant
était pilote de drone au sein d'une
unité spéciale de l'armée de l'air
américaine. Depuis l'Etat du
Nouveau-Mexique, il a tué des dizaines
de personnes. Jusqu'au jour où il a
déclaré forfait. Pendant plus de cinq
ans, Brandon Bryant a travaillé dans un
container allongé de la taille d'une
caravane, sans fenêtres, à température
constante de 17 °C, et dont la porte
était condamnée par mesure de sécurité.
Devant les yeux de Brandon et de ses
collègues scintillaient quatorze écrans.
Sous leurs doigts, quatre claviers. Il
suffisait que Brandon presse un bouton
au Nouveau-Mexique pour qu'un homme
meure à l'autre bout de la planète. A
l'intérieur du container, des
ordinateurs ronronnent. C'est le cerveau
d'un drone. Dans l'US Air Force, on
appelle cette pièce un «cockpit». A
cette différence près que les pilotes du
container ne volent pas - ils se
contentent de piloter. Brandon était
l'un d'entre eux. Il se souvient très
précisément des huit que décrivait le
Predator dans le ciel afghan, à plus de
10.000 kilomètres de l'endroit où il se
trouvait. Dans le réticule du drone, une
maison aplatie en terre, avec une étable
pour les chèvres, se rappelle-t-il.
Lorsque l'ordre de faire feu tombe,
Brandon presse un bouton de la main
gauche, «marque» le toit au laser, et le
pilote assis à côté de lui déclenche le
tir à l'aide d'un joystick. Le drone
lance un missile de type Hellfire. Il
reste alors seize secondes avant
l'impact. «Les secondes s'écoulent au
ralenti», se souvient Brandon
aujourd'hui. Enregistrées au moyen d'une
caméra infrarouge orientée vers le sol,
les images sont transmises par satellite
et apparaissent sur son moniteur avec un
décalage de deux à cinq secondes».(5)
«Plus que sept secondes, pas l'ombre
d'un humain. A cet instant, Brandon
aurait encore pu détourner le missile
roquette. Trois secondes. Brandon scrute
le moindre pixel sur l'écran. Soudain,
un enfant qui court à l'angle de la
maison. Au moment de l'impact, le monde
virtuel de Brandon et le monde réel d'un
village situé entre Baghlan et Mazar-e
Charif se télescopent. Brandon voit une
lueur sur l'écran- l'explosion. Des pans
du bâtiment s'écroulent. L'enfant a
disparu. Brandon a l'estomac noué. «On
vient de tuer le gamin?» demande-t-il à
son collègue assis à côté. «Je crois que
c'était un gamin», lui répond le pilote.
«C'était un gamin?» continuent-ils de
s'interroger dans la fenêtre de
messagerie instantanée qui s'affiche sur
leur écran. C'est alors que quelqu'un
qu'ils ne connaissent pas intervient,
quelqu'un qui se trouve quelque part
dans un poste de commandement de l'armée
et qui a suivi leur attaque: «Non,
c'était un chien.» (...) Brandon se
souvient de son premier tir de missile:
deux hommes meurent sur le coup et il
assiste à l'agonie du troisième. L'homme
a perdu une jambe, il se tient le
moignon, son sang chaud ruisselle sur
l'asphalte. La scène dure deux minutes.
Un beau jour, Brandon Bryant n'a plus eu
qu'une seule envie, partir, faire autre
chose. L'espoir d'une guerre
confortable, sans séquelles
psychologiques, a fait long feu».(5)
La nouvelle guerre par les
«ponctuelles»
La guerre moderne est devenue en théorie
d’après les stratèges vendeurs de mort,
un tel raffinement que les médias main
stream qui nous font la promotion de ces
nouvelles formes de suppression de vie,
utilisent un langage neutre souvenons
nous des « ponctuelles » terminologie
utilisée par les commandos deltas qui
éliminaient pour le compte de l’OAS,
tout ce qui dérangeaient aussi bien les
bougnoules, que les pieds noirs « tièdes
». En vendant ces informations ces
médias se pâment devant les frappes
dites chirurgicales tout en sachant que
la chirurgie contrairement à son sens
morbide dans ces guerres du XXie siècle,
est en principe utilisée pour sauver les
vies humaines. Dans
cet ordre, Joe Becker du New York Times
démonte la mécanique de mise à mort par
les drones. « Au fil de son premier
mandat écrit-il c'est devenu la
spécialité du président américain:
Sélectionner les terroristes à abattre
et donner son aval à chaque frappe de
drones à l'étranger. Une méthode
expéditive qui suscite la polémique.
(...) En août 2009, le patron de la CIA,
Leon Panetta, a fait savoir à John
Brennan que l'agence avait Mehsud dans
sa ligne de mire. Toutefois, a prévenu
Leon Panetta, la liquidation du chef des
taliban au Pakistan ne satisfaisait pas
aux exigences d'Obama, pour lequel il
faut avoir la «quasi-certitude» qu'aucun
innocent ne sera tué. De fait, il était
certain qu'une opération causerait la
mort d'innocents, puisque Mehsud se
trouvait en compagnie de son épouse chez
sa belle-famille. (...) Mais pas cette
fois. Obama a donné son feu vert à la
CIA et Mehsud a été tué ainsi que son
épouse et, selon certaines informations,
d'autres membres de sa famille. (...) Ce
n'était pas vraiment le type de frappe
chirurgicale que souhaitait Barack
Obama. (...) A juste titre ou non, les
drones sont devenus le symbole
provocateur de la puissance américaine,
foulant aux pieds les souverainetés
nationales et causant la mort
d'innocents. (...) Le bilan d'Obama a
fait reculer l'idée selon laquelle les
démocrates sont peu performants en
matière de sécurité nationale. Depuis
son arrivée à la Maison-Blanche, Obama
s'est révélé plus prompt à dégainer que
Bush. Au Pakistan, depuis 2009, Il y eut
261 attaques avec 1819 taliban morts et
87 civils morts pour Obama contre 38
attaques avec 481 morts dont 94 civils
avec Bush. Au Yémen, il y eut 48
attaques par les drones contre deux avec
Bush (6)
Conclusion : Qu’est ce qu’une guerre
juste ?
Dans une contribution précédente j’avais
décortiqué le vocable de guerre juste
selon l’Eglise et la charité chrétienne
dont se prévalent les semeurs de mort.
J’écrivais : « Si l’on croit la
théologie catholique "une guerre juste"
doit obéir à trois conditions, (...) La
première des trois conditions énoncées
par saint Thomas est que la guerre ne
peut être légitimement décidée que par
l’autorité politique souveraine qui a
pour fin principale de connaître et de
promouvoir le bien commun de la cité ou
société politique parfaite. (...) La
deuxième condition de la guerre juste
est que la guerre soit entreprise pour
une cause juste (..°) La troisième
condition de la guerre juste est ainsi
la rectitude de l’intention de celui qui
fait la guerre. L’autorité politique
suprême peut entreprendre une guerre
pour une cause juste mais en étant mue
principalement par une intention
mauvaise. (...) On pourrait ajouter une
condition que saint Thomas n’affirme pas
explicitement : il faut que le
belligérant use de moyens militaires
légitimes. Il n’est donc pas permis
d’user de n’importe quel moyen militaire
pour vaincre son ennemi. Il y a des
actes qui sont toujours mauvais en
eux-mêmes et il n’est jamais permis de
les poser. L’intervention des armées
américaines et anglaises en Irak,
décidée sans l’assentiment du Conseil de
sécurité de l’Organisation des Nations
unies » (3) (7) Pour
Louis Delmas, la guerre n'est plus un
affrontement de combattants, même
éloignés les uns des autres par
l'artillerie ou l'aviation, qui se
battent en risquant leurs vies, mais un
jeu informatique mortel où des
opérateurs confortablement installés à
des milliers de kilomètres, assassinent
des adversaires en manipulant un
clavier. Sous prétexte d'abattre un
terroriste, les drones télécommandés
envoient à un écran lointain les images
de la vie d'une famille qu'ils observent
pendant des jours avant de recevoir
l'ordre de l'éliminer. Des militaires au
chaud dans leur bureau, qui ne
connaissent rien d'un champ de bataille,
regardent des enfants jouer dans la
cour, des femmes faire leur lessive, des
vieux jouir du soleil. Jour après jour,
la routine d'une existence ordinaire.
Puis d'un coup, l'exécution est décidée.
L'ordre arrive. Ils appuient sur un
bouton. Si la cible est bien ajustée, le
terroriste est tué. L'explosion fait le
vide. Mission accomplie. Les enfants,
femmes, vieillards qu'ils
reconnaissaient chaque matin ne sont
plus que des cadavres. Difficile à
supporter. (...) Qu'est-ce qu'une guerre
à zéro mort? Le robot (...) celui qui
tue votre ennemi sans que vous couriez
le moindre risque change la face de la
guerre. Zéro mort chez l'agresseur,
c'est devenu le slogan des nouveaux
traîneurs de sabres. Ils disposent
désormais d'un moyen de réaliser leur
rêve. C'est un encouragement à
déclencher des combats qui font
impunément des masses de victimes.(8)
Les guerres que mène l’Occident ne sont
pas justes et partant pas morales. Quand
Bush avait envahi l’Afghanistan, c’était
pour délivrer les Afghanes, maintenant
c’est pour combattre le terrorisme. Et
demain ? Cette guerre dissymétrique de 1
pour 1000 est encore plus amorale quand
on utilise les satellites, les drones et
les robots. On tue son adversaire sans
le connaître à des milliers de
kilomètres, à partir d’une salle
climatisée du fin fond des Etats-Unis...
On rentre chez soi avec la satisfaction
du devoir bien fait ,d’avoir été un bon
patriote, pendant qu’à des milliers de
kms de là , c’est la terreur, le sang,
les larmes la désolation, des vies
volées et une haine des survivants qui
sédimente inexorablement. Que veut dire
alors «une guerre juste»? La question
reste posée.
1.
http://www.legrandsoir.info/+jean-paul-sartre-explique-une-astuce-de-propagande+.html
2. George Stanechy
http://stanechy.over-blog.com/article-noel-les-enfants-de-fa...
3.
http://www.legrandsoir.info/Les-societes-militaires-privees-La-mort-par-procuration.html
4.
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/high-tech-4/d/reportage-les-cyberguerriers-de-larmee-francaise_43699/
5. Nicola Abé: Drones:Un ancien pilote
américain raconte Der Spiegel 3 janvier
2013
6. Jo Becker The New York Times 7 juin
2012 Jo Becker Comment Obama a appris à
tuer avec ses drones The New York Times
7 juin 2012
7. Qu’est-ce qu’une guerre juste ?
http://www.etudesfda.com/SPIP/spip.php?article48
8.
http://www.mondialisation.ca/la-dangereuse-ere-de-la-telecommande/5314471
Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique Alger enp-edu.dz
Publié le 9 janvier 2013 avec
l'aimable autorisation de l'auteur
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