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Rapport

La victoire de la résistance libanaise 
fait ses reflets positifs sur la scène palestinienne

Gaza – CPI

L’agression sioniste contre le Liban et la défaite de l’armée israélienne face à la résistance islamique libanaise portent en elles beaucoup de sens et d’effets. Ces sens et ces effets dépassent le Liban pour atteindre la région de façon générale et la Palestine en particulier. Notons que la bande de Gaza et la Cisjordanie sont toujours l’objet de l’agression sioniste, notamment après la captivité du soldat sioniste Gilad Chalit.

Yofal Diskin, le directeur des services de renseignements Chabak, avait dit qu’il fallait frapper le Hezbollah pour réprimer les Palestiniens de la bande de Gaza. Que dirait-il maintenant après que l’Etat de l’occupation a subi une amère défaite ? Après que la résistance est sortie victorieuse de la bataille du sud du Liban ? Après l’anéantissement de l’image d’"Israël" comme étant un Etat fort possédant une armée invincible, non seulement au regard des Arabes et du monde tout entier, mais aussi au regard de son propre peuple ?


Effets immédiats

Dans toutes ses phases, la cause palestinienne était et restera très sensible à tous les développements et les changements régionaux et internationaux. Elle laisse à son tour ses effets sur la totalité des questions, autour d’elle. La guerre agressive contre le Liban et ses nouvelles données s’imposeront forcement sur la question de la libération palestinienne dans la phase à venir. En effet, chaque défaite des pays arabes l’a envenimée. Chaque victoire par contre l’a renforcée.

La victoire du Hezbollah aura des reflets immédiats sur la scène palestinienne, croit Dr Abdou Al-Sattar, professeur en sciences politiques à l’université nationale d’Al-Nadjah.

Premièrement, elle aide à un changement du fond de la pensée de la résistance en Palestine, pas tout à fait mûre. La victoire du Hezbollah donne des indications importantes sur les obligations de la résistance, notamment le secret du travail, l’organisation et l’entraînement. Au cas où cette pensée prend des racines, nous verrons très certainement des factions nouvelles et une résistance nouvelle.

Le deuxième effet est le fait que l’ère de la gaminerie où « ta parole est plus grande que ton poids » a pris fin, souligne-t-il. A pris fin l’ère des expositions, du relâchement, du mensonge et de la corruption. Les Palestiniens sauront comment ils seront plus sérieux.


Un axe bien fort

Ce résultat porte aussi des indications pour les forces régionales soutenant le choix de la résistance et ses objectifs. Leur rôle et leur position se seraient diminués, si le résultat avait été le contraire de ce qui venait de se passer ; si la résistance libanaise avait été en défaite. Par contre, sa victoire renforcera le rôle de la résistance et ses relations avec d’autres mouvements de résistance.

De son côté, Mohammed Khaled Al-Az’ar, écrivain et analyste palestinien habitant à l’étranger, constate qu’après l’échec des tentatives sionistes visant à infliger une défaite au Hezbollah et après la destruction des quartiers résidentiels l’abritant, l’ennemi s’est dirigé vers le Hamas et ses quartiers en Palestine. Cette agression à double visage, souligne-t-il, a été réellement pratiquée. En fait, au moment de la guerre sur le front avec le Hezbollah, la machine de guerre sioniste, couverte politiquement et matériellement par les Etats-Unis d’Amérique, a massacré deux cents Palestiniens, blessé plus d’un mille, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, emprisonné des symboles du Hamas et de son gouvernement. Ce terrorisme sanguinaire est sans précédent : il dépasse celui qui avait été pratiqué tout au long de l’année dernière.


Autres conséquences

Les ennemis du Hezbollah souhaitent atteindre d’autres objectifs : l’anéantissement militaire de ce parti et de son arme et la réduction de son rôle aux niveaux social et politique seulement, comme exige la décision des Nations Unies 1701, ce qui sera de mauvaise augure pour les résistants sur le front palestinien.

Cela amènera à neutraliser, de la scène du conflit, une force, ayant montré sa capacité à faire face et faire mal à "Israël". Ainsi, cela abaissera encore plus les systèmes officiels arabes, et se renforcera l’idée de contenir la résistance sous le drapeau de ces systèmes et sa façon à diriger la "paix".

Il faut faire attention, insiste Mohammed Khaled Al-Az’ar, à tous les détails d’après la guerre : le fait de contenir l’aspect militaire du Hezbollah dans le cadre d’une tractation politique donnant l’impression d’une libération des fermes de Cheba et d’un arrêt des agressions sionistes contre le Liban. Même si ces acquis ne sont qu’apparence, on pourra dire, sur le terrain palestinien, que la résistance pourra arriver à ses objectifs.

La défaite du Hezbollah, selon Al-Az’ar, fera mal sur la scène palestinienne. Néanmoins, elle n’amène pas à anéantir totalement les résistants islamiques. Cet anéantissement est une affaire impossible, la croyance faisant partie de cette cause. La défaite du Hezbollah renforcera le discours dans cette confrontation historique sur la terre de la Palestine et ses environs.

En dépit de ses hypothèses, Al-Az’ar revient pour affirmer que la victoire du Hezbollah, même si elle est relative et même après l’adaptation de la décision 1701, consolidera, à fortiori, le courant islamique en Palestine et ses environs.

Par contre, l’ascension du courant islamique résistant affectera d’autres courants, selon le point de vue de Qassem. Ceux qui soutiennent l’accord d’Oslo et les négociations avec "Israël" reculeront. Et les masses du peuple sauront qu’"Israël" n’est plus cette pieuvre invincible. La mettre en défaite est désormais possible, et le soutien populaire à la résistance augmentera.


La cadence de l’agression

Loin de toute prévision, il y a une dure réalité de terrain dans laquelle vivent les Palestiniens à cause de l’agression sioniste perpétuelle et de l’état de siège imposé de partout. Beaucoup d’entre eux expriment leur crainte du fait que l’Etat d’occupation cherche à réaliser une victoire en Palestine, remplaçant sa défaite au Liban.

Dans ce contexte, Qassem croit que l’agression reste au même rythme. Pourtant, si la résistance connaît un certain développement, l’Etat d’occupation sera plus dur.

Parallèlement, il croit que l’état de siège imposé sur le peuple palestinien connaîtra une décomposition prochaine : plusieurs pays occidentaux pratiqueront des pressions sur les pays arabes du Golfe pour aider les Palestiniens afin de couper court aux aides iraniennes.

Dans tous les cas, être pessimistes ou optimistes ne change rien : l’effet de la guerre du Liban sur la scène palestinienne reste un fait indiscutable.

© Déposer 2003 par palestine-info.cc

 

 


Source : CPI  
http://www.palestine-info.cc/french/article_10375.shtml


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