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Préparatifs
pour la guerre en Iran sur une base aérienne stratégique écrit
un reportage
Bill Van Auken
Avions bombardiers furtifs F117
© Documents A.F.Link
31 octobre 2007
La principale base aérienne
qu’utilise l’armée américaine pour lancer ses attaques aériennes
au Moyen-Orient fait l’objet de préparatifs pour la guerre en
Iran a écrit un journal écossais lundi dernier.
Le Herald a cité
des responsables militaires anonymes qui lui avaient dit que le
Pentagone « met secrètement à niveau des hangars spéciaux
pour bombardiers furtifs dans l’île de Diego Garcia,
protectorat britannique dans l’océan Indien, en préparation
pour des frappes sur les installations nucléaires iraniennes. »
La base aérienne de Diego
Garcia a été utilisée par l’armée américaine pour effectuer
ses bombardements en Irak dans le cadre de l’opération « choc
et stupeur » de 2003 ainsi que pour sa campagne de
bombardements intensifs en Afghanistan en 2001. Elle fut aussi la
seule base utilisée pour les frappes aériennes contre l’Irak
lors de la première guerre du Golfe.
Le reportage de ce journal
souligne que la mise à niveau des hangars pour avions est liée
aux plans pour utiliser les bombardiers B-1 déployés sur l’île
dans des bombardements avec des bombes antibunker connues sous le
nom de MOP, l’acronyme de son nom anglais, Massive Ordnance
Penetrators.
La MOP, une bombe de 15 000
kilogrammes bourrée de 3000 kilogrammes d’explosifs puissants,
est l’engin non nucléaire le plus destructif de l’arsenal de
l’armée de l’air américaine. Elle peut être utilisée pour
des cibles situées à une profondeur plus grande que les bombes
antibunker actuelles. L’armée de l’air aurait réalisé un
test d’une de ces bombes au site d’essai de White Sands dans
l’état du Nouveau-Mexique en mars dernier.
Les analystes militaires
ont indiqué que la bombe a été spécialement développée pour
être utilisée contre le site nucléaire de Natanz, à environ
320 kilomètres au sud de Téhéran, que l’on croit être à
plus de 100 pieds dans le sol.
« C’est toute une coïncidence que
le Pentagone (soutienne qu’il) aura cet engin bientôt et que
nous allons probablement bombarder l’Iran », avait déclaré
John Pike, l’analyste en chef des questions de défense sur
GlobalSecurity.org, au Kansas City Star plus tôt cette année.
« Il existe une mission qui est faite pour cette bombe. »
Le rapport sur l’amélioration des
installations de la base de Diego Garcia paraît à la suite de
l’ajout dans les demandes de crédits de guerre du Pentagone,
pour les guerres en Irak et en Afghanistan, de 88 millions $
pour la nouvelle arme.
La demande, comprise dans un projet de loi
de financement de guerre totalisant près de 200 millions $,
comprend 83,5 millions $ pour la poursuite du développement
de la bombe elle-même et 4,2 millions $ supplémentaires
pour modifier le bombardier B-52 qui devra larguer cette bombe.
Le Pentagone a décrit la MOP comme une
« puissance de frappe mondiale cruciale, dont le besoin est
urgent, pour mener la guerre au terrorisme ».
L’administration Bush a affirmé que la
demande de financement pour la bombe et la reconfiguration des
bombardiers qui la transporteront avait été faite « pour répondre
à un urgent besoin opérationnel de commandants sur le terrain ».
Bien que l’administration n’ait pas spécifié
la nature de cet « urgent besoin opérationnel »,
plusieurs membres du Congrès ont laissé entendre que la réponse
était évidente. Le représentant Jim Moran de la Virginie, un
membre démocrate de la commission sénatoriale des services armés,
a déclaré à l’agence de presse Reuters : « Je
crois qu’il s’agit de l’Iran, car elles ne serviraient à
rien en Irak, et je ne sais pas à quoi elles serviraient en
Afghanistan, il n’y a aucune installation militaire souterraine
dont nous connaissions l’existence. »
Entre-temps,
le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères,
Mohammad Ali Hosseini, a dit aux journalistes lors d’une conférence
de presse hebdomadaire dimanche que les avions-espions américains
ont intensifié leur survol des frontières sud de l’Iran,
violant ainsi son espace aérien.
Le
porte-parole a déclaré que les forces armées du pays « répondraient
de façon appropriée » à une violation continue de la
souveraineté du pays.
Hosseini
ajouta : « Bien sûr, nous croyons que le gouvernement
irakien est bien au courant de l’importance de nos relations
bilatérales et que, conséquemment, il ne permettra pas que son
pays et son territoire soient utilisés comme base d’espionnage
contre les pays voisins. »
Lors
d’une conférence de presse, la porte-parole de la
Maison-Blanche, Dana Perino, soutint qu’« il n’y pas de
raison pour les gens de croire que le président est sur le point
d’envahir l’Iran. Je pense que nous devons mettre ça au
clair. »
Cette
affirmation est venue en réponse à la question de la journaliste
d’agence Helen Thomas qui a demandé à Perino : « Est-ce
que le président est au fait qu’il y a des craintes et de la spéculation
partout au pays concernant une attaque contre l’Iran ? »
« Évidemment, il ne
veut pas que les gens craignent cela parce qu’en ce moment il
suit une voie diplomatique » a répliqué la porte-parole
Perino.
(Article original paru le
31 octobre 2007)
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Publié le 1er novembre 2007 avec l'aimable autorisation du WSWS
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