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Opinion

Obama et Netanyahu maintiennent que le guerre
«reste possible» contre l'Iran
Bill Van Auken

Jeudi 3 octobre 2013

Lors d'une réunion à la Maison blanche jeudi dernier, qui est largement passée inaperçue à cause de la menace de fermeture de nombreux services gouvernementaux, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a insisté auprès du président américain Barack Obama pour maintenir et même accentuer les menaces militaires et les sanctions économiques contre l'Iran.

Obama s'est exécuté en répétant le leitmotiv employé par son gouvernement et celui de son prédécesseur pour menacer l'Iran. «Nous n'écartons aucune option, y compris l'option militaire», a dit le président américain au cours d'une brève session avec les médias à la suite de son entretien d'une heure avec Netanyahu.

La visite de Netanyahu a eu lieu tout juste trois jours après qu'Obama a conversé par téléphone avec le nouveau président iranien Hassan Rohani durant 15 minutes. C'était le premier contact de ce genre entre les chefs d'État de ces deux pays depuis la révolution iranienne de 1979. D'après les deux parties, les présidents ont tous deux exprimé un désir d'avancer rapidement dans la négociation d'un accord qui pourrait mettre fin à la longue confrontation entre les deux pays au sujet du programme nucléaire iranien.

Les négociations officielles entre le groupe dit P5+1 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie et Allemagne) et l'Iran doivent reprendre à Genève le 15 octobre. Washington espère soutirer des concessions importantes à Téhéran, et le gouvernement iranien est pressé d'obtenir un assouplissement des sanctions économiques qui ont fait chuter le niveau de vie des travailleurs iraniens, menaçant de provoquer des troubles sociaux.

Cet important changement de tactique dans la politique étrangère américaine vient de la crise créée dans le gouvernement Obama par la grande hostilité populaire à sa tentative du mois dernier d'entraîner le peuple américain dans une guerre contre la Syrie. Confronté d'abord à un rejet d'une résolution en faveur de la guerre par le Parlement en Grande-Bretagne, l'allié le plus proche de Washington, puis au risque d'une défaite inédite s'il tentait de faire passer au Congrès une résolution autorisant l'usage de la force militaire, le gouvernement a été contraint à faire marche arrière sur ses plans d'attaque. Il a saisi la porte de sortie proposée par la Russie consistant à obtenir un accord pour détruire les armes chimiques syriennes.

À partir de ce moment, le gouvernement Obama s'est tourné vers la négociation d'un accord sur le programme nucléaire iranien. Les États-Unis ont imposé des décennies de sanctions sévères et menacé à plusieurs reprises de partir en guerre en s'appuyant sur des allégations que l'Iran cherchait à obtenir des armes nucléaires. Téhéran a toujours nié ces accusations, affirmant que son programme nucléaire n'est orienté que vers des usages pacifiques.

La réaction du régime israélien dirigé par Netanyahu est quasi-hystérique dans son hostilité à tout mouvement de rapprochement entre Téhéran et Washington.

Avant de s'embarquer pour les États-Unis, Netanyahu a déclaré aux médias israéliens: «Je vais représenter les citoyens israéliens, notre intérêt national, nos droits en tant que peuple, notre détermination à nous défendre et notre espoir pour la paix».

Il a déclaré que sa mission à Washington et à l'Assemblée générale des Nations unies serait de «dire la vérité car des faits doivent être présentés face aux discours mielleux et à la pluie de sourires».

Après sa rencontre avec Obama, le premier ministre israélien a affirmé que «l'Iran est déterminé à détruire Israël» et il a insisté sur l'idée que «les sanctions devraient être renforcées» si l'Iran continue à développer son programme nucléaire pendant les négociations avec les États-Unis et les autres grandes puissances. Il a insisté sur l'idée qu'une «menace militaire crédible et des sanctions fortes» étaient la seule politique possible envers l'Iran.

Après ses négociations à la Maison blanche, Netanyahu a fait un arrêt sur la colline du Capitole pour une rencontre avec les législateurs américains lors d'une cérémonie pour l'ambassadeur sortant d'Israël aux États-Unis, Michael Oren, qui est né aux États-Unis. Israël compte sur l'influence disproportionnée du lobby israélien sur les républicains comme sur les démocrates pour créer des obstacles à toute tentative d'accord entre Washington et Téhéran.

L'affirmation la plus brutale de la position du gouvernement sioniste de droite en Israël est venue de son ex-ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, qui avait dû démissionner à la fin de l'année dernière après avoir été mis en examen dans un scandale relatif à de la corruption.

Écartant les offres iraniennes pour parvenir à un accord négocié comme un «assaut de réconciliation», il a écrit sur sa page Facebook que «les Iraniens ont depuis longtemps utilisé toutes sortes de tromperie: diverses tactiques de promesses, de pauses et de fausses informations à la communauté internationale, encore et encore, tout en poursuivant leur objectif d'obtenir une arme nucléaire pour menacer la paix mondiale».

Lieberman a choisi de faire référence à l'attaque unilatérale menée par Israël contre le réacteur irakien d'Osirak en 1981, déclarant: «Nous devrions également garder à l'esprit que dans le cas du réacteur irakien, Israël a été le seul pays à lancer un avertissement et avec le recul, nous avions raison, comme dans d'autres cas».

Ce commentaire ne peut être lu que comme une menace d'Israël qu’il se tient prêt à lancer une attaque unilatérale du même ordre contre l'Iran, avec pour objectif d'entraîner les États-Unis dans une guerre.

La menace qu’Israël organise une provocation pour faire échouer toute négociation entre Washington et l'Iran a été confirmée par le fait que le Shin Bet, le service de renseignement israélien, a attendu le début des négociations pour annoncer la capture d’un présumé espion iranien qui aurait pris des photos de l'ambassade américaine en Israël. D'après les agences de presse israéliennes, l'arrestation a eu lieu il y a trois semaines.

Un article publié ce week-end dans le quotidien israélien Ha'aretz indique quelles sont les craintes de Tel Aviv. Intitulé «La réconciliation avec les États-Unis pourrait renforcer le pouvoir de l'Iran dans la région et son prestige mondial», cet article note que si, au cours de la période passée, le programme nucléaire était un symbole national et un fondement inébranlable de la force de l'Iran, il semble maintenant que le dialogue visant à démanteler ce programme puisse être utilisé par l'Iran pour obtenir plus d'influence et de pouvoir dans la région.

L'élite politique israélienne est déterminée à empêcher l'émergence de toute puissance régionale capable de défier non seulement son monopole sur les armes nucléaires, mais aussi son rôle hégémonique au Moyen-Orient, en alliance avec l'impérialisme américain. Pour cela, et afin de justifier les 3,1 milliards de dollars d'aide principalement militaire apportés par Washington chaque année, elle a besoin d'un état de conflit permanent.

Au cours de leur brève apparition lundi, Obama et Netanyahu se sont également penchés sur le prétendu «processus de paix» entre Israël et les Palestiniens, que le gouvernement américain a récemment cherché à raviver.

Obama a loué Netanyahu pour ses «négociations de bonne foi avec l'Autorité palestinienne», et a reconnu son «courage d'être prêt à agir dans ce but».

Le seul «courage» dont Netanyahu a fait preuve est dans la confiscation brutale des terres palestiniennes par l'extension des colonies sionistes en Cisjordanie occupée et à Jérusalem, dont la population est passée de 160.000 à 650.000 depuis le début du prétendu processus de paix.

En cherchant à atténuer les inquiétudes de Tel Aviv au sujet du tournant vers des négociations avec l'Iran, Washington va probablement soutenir davantage la répression du peuple palestinien par Israël.

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Publié le 3 octobre 2013 avec l'aimable autorisation du WSWS

 

 

   

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Source : WSWS
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