Opinion
Syrie: Le délirium
tremens de
l'émissaire international Lakhdar
Brahimi
Allain
Jules
Lakhdar
Brahimi
Jeudi 10 janvier
2013 Depuis
hier, avec une lâcheté abyssale,
l’émissaire international Lakhdar
Brahimi se confie aux médias, pour dire
la même chose que l’Occident depuis 21
mois. Il avait pourtant bien commencé sa
mission. Il avait été impartial mais,
tout a basculer comme par enchantement.
Sa contradiction se fait au niveau du
plan de paix dit « déclaration de Genève
», boudée et refusée par les terroristes
et leurs alliés, que le régime syrien a
toujours considéré comme celui qui
apportera la paix. Pourquoi donc mettre
sur la table la tête de Bachar al-Assad
et n’avoir toujours pas, depuis sa
nomination, condamné le terrorisme ?
Mystère et boule de gomme. La vraie
question en Syrie est, laisse-t-on ce
pays tomber entre les mains des
islamistes qui veulent appliquer la
charia et si on abandonne les autres,
chrétiens, chiites etc ? Le reste n’est
que du verbiage vaseux entre « dictateur
» et autres conneries…
Hier donc, Lakhdar Brahimi aurait
qualifié de « sectaire » et « partial »
le discours du président Bachar el-Assad,
dans un entretien accordé hier à la
chaîne britannique BBC. Si les propos
qui lui sont prêtés sont exacts, il ne
restera plus qu’il aille au Qatar
réclamer des armes pour les terroristes.
Parlant du discours prononcé par Bachar
al-Assad récemment, il aurait dit que
c’est « la répétition d’initiatives
anciennes qui n’ont clairement pas
marché (…) Ce qui a été dit cette
fois-ci n’est vraiment pas différent »,
ajoutant: « Ce qu’il faut, c’est
reconnaître qu’il y a un problème, un
très très grave problème entre les
Syriens, et que les Syriens doivent se
parler pour le résoudre »
L’émissaire international Lakhdar
Brahimi parle des Syriens. Mais, les «
qui » constituent les combattants dits
Syriens si ce n’est une multitude de
mercenaires-terroristes étrangers. DE
quel Syrie et de quel Syrien parle-t-il
? Pour lui encore, ce qui n’est pas
inconnu par Bachar al-Assad, « En Syrie,
comme ailleurs, nos peuples dans la
région réclament un véritable
changement, pas un changement
cosmétique. Le temps des réformes
généreusement accordées est révolu ».
Il poursuit dans une escroquerie
intellectuelle : « Le peuple veut avoir
son mot à dire sur la façon dont il est
gouverné. En Syrie en particulier, ce
que les gens disent c’est qu’une famille
qui règne pendant 40 ans, c’est un peu
trop long. Je pense que le président
Assad pourrait prendre l’initiative de
répondre aux aspirations de son peuple,
plutôt que d’y résister », a-t-il
poursuivi. Mais, sa conclusion est
énorme, avec une falsification criarde
alors que le plan de paix de Genève ne
parle pas du président Assad. « Bachar
al Assad ne fera pas partie d’un
gouvernement de transition tel que
recommandé par le plan de paix entériné
par les grandes puissances l’an dernier.
»
Ce qui est sûr, si le président
Bachar al-Assad tombe par la volonté de
l’Occident et rien d’autre, c’est que
les islamistes ont gagné définitivement
ce qu’on nomme abusivement « printemps
arabe ». Le terrorisme international
aura aussi gagné la partie…
Publié avec l'aimable
autorisation d'Allain Jules
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