Opinion
Al-Qaëda et ses
prolongements…
Des outils au service
des USA et de l’entité sioniste
Akil
Cheikh Hussein
Vendredi 6 septembre 2013
Laissons de côté toutes les accusations
non suffisamment documentées sur les
relations franches entre d'un côté,
al-Qaëda et ses émanations et de l'autre
côté tous les ennemis de la Syrie, à
partir des Etats-Unis et de l'Europe et
à finir par la Turquie, l'entité
sioniste et la plupart des Etats arabes.
Laissons de côté également l'usage
qu'ont fait les Etats-Unis des
extrémistes dans la guerre contre
l'Union soviétique en Afghanistan. Et
admettons momentanément les allégations
selon lesquelles les extrémistes se
seraient retournés contre les Etats-Unis
et leurs alliés arabes et non arabes, et
auraient perpétré ce qu'ils ont perpétré
en matière d'attentats aux Etats-Unis,
en Europe, en Afrique et ailleurs, en
tant qu'expressions de ce retournement
qui a fait d'eux-après avoir été des
«moudjahidin» au sein du camp étasunien
contre l'ennemi commun, l'Union
soviétique athée- des malfrats inscrits
sur les fameuses listes du terrorisme.
Et ne nous arrêtons pas aussi devant le
relâchement, surtout en Arabie Saoudite,
de milliers de prisonniers appartenant à
des organisations terroristes et leur
envoi en Syrie pour y établir la
démocratie... Et réduisons-nous à
quelques faits péremptoires parmi ceux
engendrés par l'événement syrien.
Parmi ces faits, on trouve cette thèse
tant et tant ressassée par les ennemis
du régime syrien et disant que l'entité
sioniste préfère que ce régime reste en
place si l'altérative serait l'accès au
pouvoir de l'opposition armée. Cette
thèse a en effet acquis beaucoup de
force du fait qu'elle est relayée
également par nombreux responsables et
analystes israéliens.
A titre d'exemple, le Times britannique
a publié dans son numéro du 18 mai
dernier une déclaration où l'un des plus
hauts responsables aux services de
renseignement israéliens affirmait que
«la Syrie affaiblie mais stable sous le
président Bachar al-Assad est préférable
pour Israël et la région à la prise de
contrôle par les rebelles islamistes».
Et d'ajouter : «Vaut mieux un diable que
nous connaissons plutôt qu'une multitude
de démons inconnus si la Syrie tombe
dans le chaos, et les extrémistes de
tout le monde arabe s'implanter là».
Plusieurs médias arabes ont saisi ces
déclarations au vol afin de les faire
propager à grande échelle pour leur
capacité d'affecter l'opinion publique.
Car il est évident que toute personne
honnête, parmi le Arabes et le Musulmans
qui se construisent des convictions sans
s'appuyer sur une bonne connaissance de
la nature du problème, ne peut que
prendre position contre le régime syrien
et pour les groupes terroristes, rien
que parce qu'il entend les Israéliens se
prononcer pour le régime syrien et
s'inquiéter franchement de la prise du
pouvoir par les extrémistes.
Cette thèse a certes joué un rôle
important dans le renforcement de
l'hostilité envers le régime syrien et
contribué à pousser beaucoup de monde à
prendre les armes et à rejoindre les
groupes armés qui combattent le régime
sur le sol syrien. D'innombrables faits
ont montré que beaucoup de combattants
non syriens qu'on envoie vers la Syrie
pensent qu'ils se battent en Palestine
contre l'ennemi israélien.
Il est donc clair que cette thèse
s'inscrit dans le cadre du mensonge, de
la supercherie et de l'intoxication
médiatique auxquels les forces
hégémoniques font recours pour faire
passer leurs plans diaboliques. Cela a
été mis en évidence ces derniers jours
par les prises de positions israéliennes
en ce qui concerne les frappes que les
Etats-Unis disent vouloir assener à la
Syrie.
Mais au moment où le président Obama
réaffirmait sa détermination à lancer
des frappes limitées contre la Syrie,
les autres ennemis de la Syrie, et les
Israéliens en premier lieu, augmentaient
le plafond de leurs exigences et
suggéraient la poursuite des frappes
jusqu'à la chute du régime syrien.
Il parait que seuls les Israéliens se
sont arrêtés devant la nature du régime
qui succéderait à celui du président
Assad après sa chute éventuelle, pour
conclure que les groupes extrémistes
sont les plus disposés à mettre la main
sur le pouvoir en Syrie.
Pourtant, ils n'ont pas exprimé leur
habituelle inquiétude face à une telle
évolution possible. Ils y ont plutôt
trouvé une «bonne chose» pour «Israël»
en soulignant que les frappes
étasuniennes devraient empêcher le
régime syrien de l'emporter sur les
groupes armés. Car, disaient-ils, le
contrôle de la Syrie par ces groupes
-même s'ils sont extrémistes- est
préférable pour «Israël» au fait de voir
se perpétuer le régime du président
Assad.
On sait que ces groupes et en
particulier «Jabhat an-Nosra», inscrite
par les Etats-Unis sur la liste des
entités terroristes, sont des
prolongements d'al-Qaëda inscrite, elle
aussi, sur les listes étasuniennes et
non étasuniennes du terrorisme.
Pourtant, le Général Martin Dempsey,
Chef d'état-major des armées des
États-Unis, s'est dit satisfait
vis-à-vis de ce qu'il a appelé
«coopération momentanée entre
l'opposition syrienne modérée et les
extrémistes dans la mesure où ils
servent un but commun qu'est le
renversement du régime du président
Assad». Mais il n'a pas dit que les
Etats-Unis participent, avec al-Qaëda, à
l'action visant à atteindre cet
objectif. Il n'a pas dit non plus que
beaucoup de ces égarés qui pensent
qu'ils sont en guerre contre les
Etats-Unis et «Israël» ne font que
rendre des services aux Etats-Unis et à
«Israël».
Source : French.alahednews
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