Opinion
Amnesty
international se moque de l'OTAN
Ahmed
Halfaoui
© Ahmed
Halfaoui
Samedi 29 décembre
2012 C'est le contraire qui aurait étonné. Le
conglomérat d'opportunistes, cette
"coalition" composée de bric et de broc
pour suppléer à la faillite du Conseil
national syrien, refuse toute solution
pacifique. Faisant dans le maximalisme
de l'exigence, appuyée par la France,
elle assume merveilleusement le rôle qui
lui a été dévolu par ses géniteurs, ces
faiseurs de "représentants légitimes des
peuples". Tant pis si elle n'a aucune
prise sur le terrain et si le peuple
syrien a de toutes autres dispositions.
L'objectif devient de plus en plus
clair. Il s'agit bien de la destruction
de la Syrie et de sa transformation en
chaos communautariste, propice à la
neutralisation de toute alternative,
surtout démocratique dans le pays. Car
dans la guerre en cours le point de non
retour n'est pas loin d'être atteint,
quand on peut déjà compter, selon
certaines sources, des dizaines de
milliers de desperados islamistes. En
réponse, comme par dérision, Amnesty
International a lancé une pétition qui
doit être adressée à celui qui a été
promu, par l'OTAN et les monarques du
Golfe, "Président de la Coalition
nationale des forces de la révolution et
de l’opposition syrienne". Le texte a
signer comporte ce passage très
significatif: "Je vous écris afin de
vous demander d’user de votre influence
en tant que Président de la Coalition
nationale des forces de la révolution et
de l’opposition syrienne, nouvellement
formée, pour que les groupes armés
d’opposition sous votre contrôle
respectent pleinement leurs obligations
vis-à-vis du droit humanitaire
international, et s’engagent à respecter
les normes internationales en matière de
droits humains". Des mots qui
dévoilent la réalité de ces
"révolutionnaires" qui "luttent pour la
démocratie". Ces mots sont suivis par
d'autres plus édifiants sur le cynisme
des "amis du peuples syriens". Les voici
: Je vous enjoins donc à garantir
qu’une hiérarchie et qu’une chaîne de
commandement clairement définies soient
établies au sein du nouveau commandement
afin de faire respecter le droit
humanitaire international et de prévenir
et mettre un terme aux crimes de guerre
et autres violations de ce même droit."
On constate à travers cela qu'Amnesty
sait apparemment mieux que François
Hollande et que Barak Obama que la
"coalition" ne représente pas
grand-chose. Elle devrait de ce fait
s'adresser à eux et non à leur
marionnette. A moins qu'elle craigne de
passer pour un trouble-fête ou pire, un
soutien de Bachar El Assad. Pourtant, en
principe, il n'y a pas de quoi avoir une
telle appréhension, puisque le Potus a
bien dit ceci : "Nous avons décidé
que la coalition de l'opposition
syrienne était désormais suffisamment
organisée et représentative de la
population syrienne pour que nous la
considérions comme la représentante
légitime du peuple syrien opposé au
régime d'Assad". Il s'agit bien
d'une décision, et non d'autre chose, et
comme elle est contredite par les faits
il n'y aurait aucun tort à interpeller
le monsieur pour lui dire ce qu'il en
est dans la réalité et pour l'amener, le
cas échéant, à faire cesser les flux de
"volontaires" et d'armes qui alimentent
le conflit.
Article publié sur
Les Débats
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