Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :





BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Voix de la Russie :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Opinion

L'IDE Renault et les règles du marché
Ahmed Halfaoui


© Ahmed Halfaoui

Jeudi 27 septembre 2012

Renault veut que l'Algérie contrevienne aux sacro-saintes règles du marché, les mêmes qui lui permettent, aujourd'hui, d'investir dans le pays qui, hermétiquement fermé, a payé le prix fort en matière de destruction de son tissu industriel et d'abandon de son économie au bon vouloir de la prédation privée. Les mêmes règles qui interdisent à l'Etat algérien de se mêler d'investissements économiques pour se faire bien voir et persister dans son statut de bon élève du Fonds monétaire international (FMI) et des institutions financières internationales. La Régie, qui a fait languir, comme d'autres, les partisans de l'ouverture et de la libre-entreprise, fait toujours la fine bouche. Elle trouve toujours à redire quant à la décision d'implanter son usine. Sa dernière trouvaille est la condition léonine d'interdire, cinq ans durant, à tout autre constructeur automobile (allemand en l'occurrence) de fabriquer des véhicules sur le sol algérien. L'instauration d'une sorte de monopole en quelque sorte. Cette attitude est tenue, alors que la France aurait beaucoup reculé en Algérie en termes de parts de marché. Sans préjudice de ce recul en Afrique, au profit des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie. Une attitude que ne pourrait expliquer que l'assurance d'être en position de force ou l'escompte d'une certaine allégeance des autorités algériennes. Et ce ne serait pas tout. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères qui, malgré son acharnement à intriguer contre la Syrie, avait trouvé, en juillet, le temps d'intervenir pour exiger que la production algérienne de Renault ne constitue pas «une menace pour la France». Il veut du «gagnant-gagnant». Comprendre que tout doit se vendre localement, comprendre qu'il n'est pas question de construire des voitures susceptibles d'être concurrentielles sur le marché mondial, comprendre que l'Algérie doit renoncer à toute idée de les exporter, comprendre qu'elle doit se contenter d'avoir enfin un IDE visible. Tant pis si Renault aura «négocié au mieux de ses intérêts». Venue à Alger préparer la visite prochaine de François Hollande, la ministre française du Commerce, Nicole Bricq, a dit : «L'Algérie a la particularité d'être à la fois un marché et un lieu d'investissement.» Elle ne nous apprend rien d'extraordinaire. Ensuite, elle ajoute : «Avec les puissances émergentes intermédiaires comme l'Algérie, nous devons, les uns et les autres, être soucieux des emplois que nous créons dans nos pays respectifs.» Là, on a un élément d'information qui confirme le souci de l'Etat français de ne rien laisser faire qui compromettrait ses «équilibres» économiques. Le marché et sa main invisible peuvent passer, ils ne comptent plus. Au plan de la division internationale du travail, il faut toujours veiller à maintenir la domination du centre sur la périphérie. C'est à ce prix que les pays dominés seront admis dans l'arène en supplétifs. A eux, toutes les contraintes du néolibéralisme et de ses effets dévastateurs, aux puissances industrielles, toutes les latitudes qu'offrent les «dérogations» pour se protéger.

Article publié sur Les Débats
Copyright © 2001-2011- MAHMOUDI INFO Sarl - Tous droits réservés.
Reçu de l'auteur pour publication

 

 

   

Les analyses d'Ahmed Halfaoui
Les dernières mises à jour



Source : Auteur

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...


Chérif Abdedaïm :


Chroniques et entretiens ...