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Opinion

Syrie : des « frappes imminentes » à la « réponse forte »
Ahmed Halfaoui


© Ahmed Halfaoui

Mardi 10 septembre 2013

Les mensonges de la barbarie en campagne ont sérieusement été malmenés. Les preuves se sont amoncelées qui ont dévoilés la décrépitude morale de dirigeants censés, aux yeux du monde, représenter la conscience universelle, le droit et la justice. Commis de la prédation qu’il représente au plus haut point, le gouvernement des Etats-Unis a engagé tout son poids dans la création des conditions d’une agression contre la Syrie, cette pierre de touche de l’édifice géostratégique au Moyen-Orient. La perte de l’Egypte, l’irruption de son peuple certainement, ayant certainement exacerbé la situation de précarité des positions étatsuniennes, il fallait pour Washington dans une démarche des plus volontaristes compenser une partie du terrain perdu. C’est ce que, dans un élan bushien, Barak Obama voulait réaliser. Première surprise, ses principaux vassaux font défection, même le plus empressé, le Français François Hollande subissait une fronde interne des plus virulentes. Il faut en conclure que les attendus de l’affaire syrienne ne prévoyaient pas ce genre d’issue et que les satellites européens n’y étaient pas préparés. Lui restait les monarques arabes, c'est-à-dire pas grand-chose pour se targuer de mener une véritable coalition internationale.

A la peine, il devait convaincre ses parlementaires du Congrès, lui-même divisé et sous la pression d’une opinion publique hostile à l’aventure militaire. Vient la bombe papale qui paraphe l’accusation de mensonge sur les armes chimique et qui achève de détruire toute possibilité de couverture morale au crime planifié. A contrecœur et dans une pitoyable quête de soutien a minima, il obtient que l’Allemagne accepte le principe d’une « réponse forte ». Déjà, la notion de « frappes ciblées » est discrètement évacuée. Un premier signe que la déroute morale avait fait son effet. Coup sur coup, comme pour achever la superbe du Potus, ce sont des témoignages de son propre camp, ceux de Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), qui viennent lui signifier « que contrairement aux affirmations de votre administration, l’intelligence la plus fiable montre que Bachar al-Assad n’était pas responsable de l’incident chimique », ajouté à ceux de ce journaliste (pro-ALS) qui blanchissent l’armée gouvernementale syrienne. Les choses sont alors devenues mûres pour une sortie de cris « honorable ».

La Maison-Blanche est prête à discuter avec le Kremlin sur la possibilité de soumettre à un contrôle internationale l’arsenal chimique de la Syrie. Cette dernière ayant accepté la proposition russe, il ne reste plus qu’à entamer la procédure. Bien sûr, les dirigeants étatsuniens émettent des réserves, des doutes et autres effets de scène. Mais il semble bien qu’ils se sont rendus à l’évidence que l’aventure dans laquelle ils voulaient se lancer risquait de leur coûter plus cher que s’ils n’étaient pas seuls à défier et la vérité et le droit. Ils vont discuter et remiser à plus tard la réalisation des ambitions. Ils y sont encouragés par leur précieux allié, le premier ministre britannique, David Cameron :«si la Syrie mettait ses armes chimiques hors d’usage, sous supervision internationale, clairement ce serait un grand pas en avant et cela devrait être encouragé». Ils attendront le moment propice qui se présentera ou qu’ils fabriqueront plus intelligemment pour remettre sur le tapis leur rôle de gendarme de l’ordre économique planétaire. Si, toutefois, la brûlante rentrée sociale ne vient pas mettre le feu à la maison

Article publié sur Les Débats
© 2013 Les Débats

 

 

   

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