Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information

 


Invitation à lire



Réseau Voltaire



BDS



Solidarité



Produits palestiniens



En direct d'Iran



Voix de la Russie



Agence syrienne



Palestine Solidarité
sur Facebook







Opinion

Le « printemps » soft arrive
Ahmed Halfaoui


© Ahmed Halfaoui

Samedi 3 août 2013

A l’indépendance l’Algérie n’avait presque rien pour gouverner ses 2 381 741 km² qu’elle avait libérés des griffes du colonialisme. Elle n’avait que la dignité rétablie et la lourde tâche d’effacer les lourdes séquelles de l’occupation. Elle devait produire des cadres, non seulement pour remplacer le personnel colonial parti, mais surtout pour répondre aux immenses besoins d’un peuple exclu dans son propre pays des services publics, de l’école, du système de santé, des infrastructures de bases et de tous les droits de la citoyenneté. En ce temps là l’occupant est parti en ricanant sur la capacité des Algériens à faire marcher les ascenseurs qu’il avait laissés. Des ascenseurs qu’il était le seul à connaître et les Algériens étaient rares à les avoir seulement approchés. C’était il y a 51 ans. De quelques centaines d’universitaires, au départ, le pays en a produit par centaines de milliers, au point que des dizaines de milliers d’entre eux font le bonheur de l’ex puissance occupante. Ceci sans avoir besoin en quoi que ce soit de recevoir des leçons de gouvernance. Paradoxalement c’est aujourd’hui, que le pire en termes de sous-encadrement est très loin derrière nous, que ’Union européenne veut nous apprendre à nous gouverner, de surcroît avec l’assentiment des autorités du pays.

Et ce n’est pas tout, l’opération va être réalisée sous les auspices de ce « printemps » dont les jeunes algériens ne voulait pas. Le programme lui-même est baptisé« printemps », SPRING en anglais, grâce à des contorsions sur le sigle, parce que « créé en réponse aux événements du Printemps arabe ». En dehors des grandes lignes et des phrases ronflantes sur la démocratie, les droits de l’homme, la liberté de la presse et tout ce qui va avec comme nobles dispositions, la conditionnalité qui tombe à la fin est celle-là : « des résultats sont attendus dans une série de domaines, avec, notamment, une amélioration du cadre réglementaire des affairesune augmentation du nombre de petites et moyennes entreprises (PME)».

Et tout s’éclaire pour celui qui sait lire ce genre de jargon. L’entreprise à l’œuvre est un pack complet, bien ficelé, où tout s’imbrique pour en dernière instance parfaire une libéralisation inachevée, un démantèlement de la protection sociale des Algériens, une destruction de la législation du travail, trop contraignante pour la « flexibilité » de l’emploi et un détournement de la rente pétrolière au profit de la « libre-entrepris » et non du secteur public productif facteur de développement. Pour ce faire il y a même des formations qui seront données à des porte-voix potentiels qui vont faire le vacarme qu’il faut au nom de la « démocratie de marché », contre les« lourdeurs » publiques et le « populisme » qui« achète la paix sociale ». Bien sûr que SPRING « tient compte des rythmes de chaque pays » et reconnaît, de cette façon, que ça « bourgeonne » plus ou moins vite selon les climats sociaux. Pour cela des gants sont pris qui tempèrent l’impatience qui tenaille l’affairisme. La démarche va être doucereuse autant que faire se peut.

Article publié sur Les Débats
© 2013 Les Debats

 

 

   

Le sommaire d'Ahmed Halfaoui
Le dossier Algérie
Les dernières mises à jour



Source : Auteur

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh

Analyses et poèmes


Silvia Cattori

Analyses

René Naba

Analyses

Manuel de Diéguez

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions

Alexandre Latsa

Un autre regard sur la Russie

Ahmed Halfaoui

Analyses

Chérif Abdedaïm

Chroniques et entretiens
 
Luc Michel

Analyses

Robert Bibeau

Analyses