Opinion
Vingt années de
pouvoir illégitime, de crimes impunis et
de rémanence coloniale
Abdelkader
Dehbi
Mohamed
Boudiaf
Mercredi 11 janvier
2012
C'était il y
a vingt ans, le samedi 11 Janvier 1992 :
à la suite des élections générales du 26
Décembre 1991, donnant une très large
victoire dès le premier tour, au parti
islamiste du F.i.s – le Front islamique
du salut – une junte militaire issue de
l'ex armée coloniale française et
recyclée dans l'armée nationale
populaire avec à sa tête, les généraux :
Larbi Belkheir, alors Ministre de
l'Intérieur et son complice Khaled
Nezzar, Ministre de la Défense,
s'emparait du pouvoir par un Coup
d'Etat, en destituant le président – M.
Chadli Bendjedid – qui s'était déclaré
prêt à respecter les résultats du
scrutin. La junte proclama ensuite
l'annulation du scrutin, violant ainsi
la Constitution du pays et foulant aux
pieds la volonté souveraine de cette
majorité du peuple algérien qui venait
d'exprimer librement ses choix.
Le 16 Janvier 1992, le défunt
président Mohamed Boudiaf, en exil au
Maroc, rentrait à Alger pour y présider
le Haut Conseil d'Etat, institué par les
putschistes au lendemain de leur
forfaiture. Le défunt président Boudiaf
avait accepté cette charge en effet, sur
les instances pressantes de son "ami"
l'avocat Ali Haroun, de Larbi Belkheir,
de Khaled Nezzar et de Sid Ahmed Ghozali,
alors Chef de Gouvernement.qui ont tous
les quatre, trahi sa confiance en
maquillant la réalité et en jouant sur
le registre du devoir patriotique, très
aigu chez le défunt, l'un des leaders
historiques de la révolution algérienne.
Les généraux putschistes, tout
autant que leurs complices des milieux
laïco-affairistes, autoproclamés
"démocrates", étaient en fait,
totalement affolés par le raz-de-marée
islamiste qui signifiait pour eux, la
fin des rentes et des privilèges qu'ils
s'étaient taillés en tant que véritable
classe dominante ; en tant que véritable
caste au-dessus du peuple et au-dessus
des lois. Car, – malgré certains
soutiens extérieurs occultes dont ils
disposaient – les grondements de la rue
et les réprobations internationales leur
faisaient craindre les pires des
conséquences pour eux, du fait de la
forfaiture qu’ils venaient de commettre
imprudemment contre l’Algérie et contre
le peuple algérien. Ils avaient donc un
besoin pressant d'un homme politique
historique, de l’envergue de Mohamed
Boudiaf, comme « pare-feu » dans
l'urgence, en attendant de voir venir
les choses….
C’est assez dire – et c’est là une
conviction partagée par une majorité de
citoyens – que le sort du président
Boudiaf était déjà scellé, au
moment-même où il posait pied à Alger,
en ce début de soirée du 16 Janvier
1992. Un sort dont il avait probablement
précipité l’échéance, en se murant dans
un silence de remords et en se
démarquant de plus en plus des criminels
qui l’avaient trompé et dont il
découvrait chaque jour un peu plus,
l'étendue de leurs turpitudes et de leur
immoralité, de leur félonie et de leur
profonde corruption, autant politique et
morale que matérielle.
Ainsi, le 9 Février 1992, après
avoir institué un Haut Conseil d'Etat de
5 membres, le "HCE" présidé par le
défunt Boudiaf, en remplacement du Chef
de l'Etat destitué, et désigné un
Conseil national de transition, le "CNT"
tenant lieu d'un parlement godillot,
composé d'un ramassis d'opportunistes de
tous horizons, les putschistes firent
entériner par ces instances fantoches,
l'Etat d'Urgence sur l'ensemble du
territoire national, et qui n'allait
être levé que 19 ans plus tard, le 24
Février 2011.
Un Etat d'Urgence totalement
illégal donc, mais qui allait servir
d'alibi aux généraux putschistes, durant
la "décennie noire" (1992 – 1999), pour
engager contre une large partie du
peuple algérien – les islamistes ou
soupçonnés tels – la plus barbare et la
plus féroce des répressions que
l'Algérie indépendante ait connue. Toute
la panoplie du terrorisme d'Etat et des
crimes caractérisés – dont la plupart
sont imprescriptibles – fut utilisée
durant cette longue tragédie nationale :
Pas moins de onze camps de concentration
et de torture dans le grand Sud pour
plus de 15.000 citoyens dont beaucoup
mourront sur place ; rafles monstres
dans les villes et villages, et
arrestations de nuit par milliers de
citoyens innocents, dans les quartiers
populaires ; enlèvements et exécutions
extrajudiciaires opérés par de
véritables commandos de ninjas
encagoulés ; disparitions forcées ;
massacres de masse de populations
civiles innocentes – froidement
sacrifiées pour en attribuer ensuite, le
forfait aux islamistes…
Avec les terribles bilans humain
et matériel que l'on sait. C'est à dire
plus de 200.000 morts, plus de 20.000
disparus, dont beaucoup, enterrés
collectivement sous l'étiquette macabre
de : "X, algérien" ; sans oublier les
drames psychologiques des milliers et
des milliers de populations déplacées,
de familles séparées, d'hommes, de
femmes et d'enfants déracinés dans leur
propre pays ; sans oublier, ni les
dizaines et les dizaines de villages et
autres habitats ruraux entièrement
rasés, dont certains, bombardés au
napalm, ni les forêts brûlées, ni les
infrastructures dévastées. (1)
Aussi, on est en droit de
s'interroger, devant un bilan aussi
désastreux, de quelle "république" de
quelle "sauvegarde de la république" les
criminels imposteurs, auteurs du Coup
d'Etat du 11 Janvier 1992 osent-ils
encore parler ? Comme vient de le faire
tout récemment devant les autorités
judiciaires suisses, le criminel général
à la retraite, Khaled Nezzar,
aujourd'hui sous le coup d'une enquête
pour "crime de guerre" et répétant à
l'envi, avec son air hébété : "nous
avons sauvé la république !" Voire !
Terrible apparentement, si on ose
dire… Et terrible clonage mental en tout
cas, quand on fait le parallèle avec
cette autre imposture qu'est la Loi
scélérate de la république des Chirac et
des Sarkozy, sur les "bienfaits du
colonialisme" (sic) imaginée par leurs
mentors sionistes et pieds-noirs dont
certaines figures de proue sont
royalement reçues et traitées à Alger.
Ce qui ne laisse planer aucun doute sur
les complicités, les collusions et
l'interpénétration des intérêts aux plus
hauts échelons des deux Etats, de ce
monstre informe et infâme, que certains
auteurs ont qualifié avec raison, de "Françalgérie",
par synonymie avec ce qu'on appelait
dans les années 60 – 70 :"Hizb-frança".
Car, si l'impasse socio politique
et institutionnelle grave et totale à
laquelle notre peuple est aujourd'hui
confronté est certes, essentiellement
imputable au grand déficit
institutionnel et démocratique voire
moral qui a caractérisé le régime
politique de notre pays, sous les
multiples visages qui l'ont représenté,
cette crise n'en a pas moins résulté
aussi, d’un long travail de sape et de
sabordage – de l'intérieur et de
l'extérieur – contre la nation
algérienne et contre le peuple algérien,
et dont les fils, les relais et les
réseaux, ont été patiemment tissés
pendant des années.
Les premiers signes de ce cycle
infernal de
corruption-compromission-soumission,
étaient déjà perceptibles d'ailleurs,
durant les dernières années de la
présidence de Chadli Bendjedid et de ses
premiers "fricotages" directs avec la
France d'alors, celle des Mitterrand et
de ses envoyés spéciaux, les Jacques
Attali, les Roger Hanin et autres Jack
Long, exhalant la forte odeur de
souffre, que donne cette alchimie
particulière entre la franc-maçonnerie
et un certain sionisme séfarade, madré
de pieds-noirs. Des envoyés spéciaux et
même "spécieux" qui enjambaient
joyeusement la voie diplomatique
ordinaire pour venir fricoter
directement avec le Chef de l'Etat M.
Chadli Bendjedid, prisonnier de son
sérail, sur lequel régnait sans partage,
un certain général Larbi Belkheir, qu'on
retrouvera plus tard, à la tête du Coup
d'Etat contre son propre maître…
On n'a pas d'état d'âme quand des
rentes colossales se chiffrant en
millions de dollar par individu, sont
dangereusement menacées de tarissement
par des "va-nu-pieds" comme ils se
disent entre eux – eux, qui sont fils de
Caïds, fils de Bachaghas ou fils de
grandes tentes – en parlant de nous, le
peuple ordinaire…
Or, aujourd'hui comme hier, le
pouvoir en place à Alger est quasiment
le même, c'est-à-dire qu'il est toujours
frappé du sceau de l'illégitimité et des
crimes imprescriptibles perpétrés contre
le peuple algérien. Des crimes
imprescriptibles qu'aucune loi scélérate
ne peut amnistier et encore moins
effacer de la mémoire des algériens en
général et de ceux qui en ont souffert
dans leur chair en particulier. Et
l'arrivée du clan de M. Bouteflika,
parrainé par les généraux putschistes,
n'aura rien changé à la donne, du moment
qu'on retrouve la même absence de projet
de société, les mêmes méthodes de
gouvernement à vue excluant le peuple,
les mêmes individus opportunistes et
insatiables et les mêmes visages
patibulaires et arrogants, au sein de
l'institution militaire comme au sein de
l'appareil d'Etat.
Qu'y a-t-il de changé en effet
sous le ciel d'Algérie depuis plus d'une
décennie ? Le général Médiène dit Toufik
et ses assistants-tortionnaires comme
les généraux Djebbar Mehenna et autres
Bachir Tartag nouvellement promus ? M.
Ouyahia, l'un des chefs les plus
corrompus et les plus cyniques du clan
des éradicateurs ? M. Belkhadem, le
minable usurpateur du FLN pour le compte
de ses maîtres ? M. Soltani, l'abject
exorciste-marabouteur reconverti dans
l'islamisme "alpagueur" ? Les partis
nouvellement clonés et déjà missionnés
pour "gagner" les prochaines "élections"
législatives pour faire croire à des
"réformes" et au changement ?
Qu'y a-t-il vraiment de changé
depuis près de 14 ans, hormis la fin
d'un "terrorisme-alibi" dont les
historiens mettront longtemps à démêler
l'écheveau ? Qu'y a-t-il de changé
depuis que la junte s'est vue contrainte
et forcée d'associer M. Bouteflika au
pouvoir, moyennant son engagement pour
les soustraire à une justice
internationale dont l'étau commençait à
se resserrer dangereusement autour
d'eux, du fait d'un large mouvement
d'émotion soulevé dans l'opinion
internationale en 1997, particulièrement
alarmée par les tragiques massacres de
civils innocents en série – comme à
Bentalha, Raïs, Béni-Messous ou Relizane,
entre autres – des massacres de masse,
dûment documentés et accusant
formellement les services
sécuritaires….(1)
Qu'y a-t-il de changé depuis qu'on
a joué la mascarade de la
"Réconciliation nationale" consistant en
une véritable autoamnistie des criminels
entérinée par M. Bouteflika en faveur de
ceux qui l'ont fait roi ?
Sinon qu'une autre décennie allait
commencer : Celle de la grande
corruption et de l'impunité.
La décennie du grand festin autour
d'une rente pétrolière décuplée ; la
décennie du pillage des richesses du
pays et du patrimoine de la nation ; la
décennie des plus grands scandales
financiers de notre histoire ; la
décennie des banqueroutes frauduleuses
et des détournements massifs de deniers
publics à coups de milliards de dollars
; la décennie de l'impunité arrogante et
insultante.
Tout cela, pendant que des
milliers de mères algériennes en sont
réduites quotidiennement à fouiller en
petits groupes, au petit matin, les
décharges des marchés des grandes villes
comme Alger, Annaba, Oran ou
Constantine, pour grappiller quelques
pommes de terre ou quelques tomates à
moitié avariées.
La décennie aussi, des reniements
politiques, des alliances contre nature
et des compromissions, génératrices de
soumission. :
Celle qui aura vu l'improbable
visite dans les bureaux de M. Bouteflika
ou même, reçus à titre "privé" dans les
palais de la République, des sionistes
notoires comme les Elisabeth Chemla, les
André Glucksmann, et autres Jack Lang….
Celle qui aura vu la foule de
milliers de jeunes – harragas potentiels
– accueillant en Mars 2003 – en pleine
guerre impérialiste contre l'Irak - aux
cris de "visa ! visa !" un Chirac
transformé en héros, dans cette brousse
inattendue transportée dans l'Avenue Che
Guevara – quelle terrible ironie de
l'Histoire ! – dans la voiture
officielle ; une foule qui ne prêtait
pas la moindre attention à
l'"accompagnateur" de Chirac…
Celle qui aura vu à 48 heures
d'intervalle, entre les 5 et 7 Décembre
2011, le premier policier de France
venir en coup de vent à Alger, comme
pour une banale "inspection" d'un
"Territoire d'Outre-mer", tandis que
notre sous ministre M. Medelci se
rendait deux jours plus tard, lui, à
Paris pour se prêter à une véritable
"audition-comparution" par-devant la
commission parlementaire française, afin
de leur rendre compte sur des questions
purement nationales.
Celle qui aura vu l'improbable
défilé des grands chefs militaires de
l'O.t.a.n., venus discuter de "lutte
anti-terroriste", de coopération
sécuritaire et au bout… de
l'installation de bases militaires sur
le territoire national qui en compte
déjà une bonne demi douzaine,
opérationnelles ou en cours de
réalisation.
Ah ! j'allais oublier de
mentionner – l'occasion se présentant –
ce nouveau Look Ness – baptisé d'A.q.m.i.
– et qui sévit semble-t-il dans le
Sahara… Pardon, on ne dit plus Sahara.
Aujourd'hui, "ils" parlent de " Sahel"
et de "pays du Sahel", pour accréditer
et inoculer peu à peu, tel un poison,
dans la mémoire collective des futures
générations d'esclaves que pourraient
être nos petits enfants, – ce qu'à Dieu
ne plaise – l'idée que les immenses
territoires sahariens seraient une sorte
de "mer désertique" et donc pas des
territoires faisant partie intégrante de
chacun des pays traversés par ce grand
désert naturel qu'est le Sahara.
En ce début de l'an de grâce 2012,
le pouvoir putschiste feint de faire
totalement l'impasse sur le cours
tumultueux d'une histoire qui semble
s'accélérer dans nos régions. Même s'il
ne cache nullement sa volonté de vouloir
peser sur le cours des choses comme en
Tunisie et en Libye hier, ou aujourd'hui
en Syrie – solidarité entre dictatures
oblige… Tout en faisant les yeux de
Chimène à un Occident qui se définit
lui-même comme judéo-chrétien et plus
que jamais enhardi par la marchandise du
bateau "Algérie" qui est en train de
prendre de l'eau de partout et dont le
quasi naufrage est joyeusement exploité
par les réseaux de l'ex puissance
coloniale – et sûrement d'autres pays
aussi – qui jouent les clans politiques,
les uns contre les autres, pour obtenir
tel avantage, tel contrat juteux ou
telle attitude politico diplomatique en
faveur de leur pays. Sans parler de ce
monde fabuleusement opaque des spots
pétroliers, des quotas de complaisance,
voire des chargements fantômes,
impossibles à repérer sur des livres de
comptes qui n'existent nulle part. Y
compris dans les Administrations en
charge de les tenir..
Des fortunes colossales se sont
constituées – de part et d'autre de la
Méditerranée – à l'ombre de ce régime
qui ne cesse pas d'agoniser ; à l'ombre
de cette lutte des clans représentant
les deux pôles qui se partagent le
pouvoir : d'une part, celui des
Bouteflika,, avec sa fratrie, ses
généraux, ses zaouïas, sa clientèle
politique, ses pouvoirs octroyés par ses
parrains avec les lignes rouges qui les
délimitent…; d'autre part, le clan des
généraux putschistes, aujourd'hui
représentés par le général Mohamed
Médiène, le patron malade des
Renseignements ou DRS ; ce clan
constituant en fait, le pouvoir réel qui
se cache derrière le pouvoir de façade,
le pouvoir militaire répressif qui se
cache derrière le pouvoir civil
administratif, les gros budgets
militaires qui se cachent derrière les
gros budgets civils, les accords non
écrits de "coopération dite anti
terroriste" avec des Services étrangers
qui se cachent derrière les Accords et
Traités internationaux…etc….etc.
Une véritable schizophrénie donc,
relevant de la psychanalyse
sociopolitique qui s'ajoute à tant
d'autres schizophrénies qui frappent
notre pauvre société comme autant de
fractures et de déchirements. Comme par
exemple, dans l'expression, entre
arabophones, berbérophones, francophones
; dans la conviction religieuse entre
islamistes et laïcs, partageant souvent,
le même intégrisme idéologique et le
même rejet de l'autre ; dans l'attitude
morale, entre une élite intellectuelle
opportuniste et mercenaire, asservie au
pouvoir, et une élite intellectuelle,
travailleuse et honnête, opposée au
pouvoir et étroitement surveillée, quand
elle n'est pas harcelée et soumise aux
tracasseries d'une machine
bureaucratique et/ou judiciaire
totalement asservie aux injonctions de
la police politique.
Pendant ce temps, notre pays
sombre peu à peu dans une véritable
neurasthénie politique, aggravée par la
maladie – pour ne pas dire la sénilité –
des deux pôles principaux du pouvoir, le
chef de l'Etat, M. Bouteflika et son
alter-ego le général Mohamed Médiène.
Certains avancent même des noms –
âprement négociés entre les deux clans –
pour assurer la pérennité du système,
chacun des deux clans, désignant
respectivement son chef, tout en
exigeant qu'il soit "validé" par l'autre
clan : un véritable "mercato" politique
où, le peuple algérien – ou du moins la
rente pétrolière – fait office de
"ballon"…
Cinquante ans d'indépendance pour
en arriver là …
Là, c'est-à-dire à cette situation
d'errance d'une Algérie sans projet de
société, dirigée par un pouvoir frappé
du sceau de l'illégitimité, de la
présomption de crimes imprescriptibles,
de la corruption et de l'incivisme.
Autant de stigmates qui en font un
pouvoir marionnette entièrement acquis
aux intérêts étrangers et totalement
étranger aux intérêts de la nation.
C'est ce qu'on appelle prosaïquement, le
néo-colonialisme…
Un tel pouvoir est par conséquent
absolument disqualifié, aussi bien
moralement que politiquement pour
entreprendre la moindre "réforme" comme
il ne cesse de le prétendre pour gagner
encore quelques misérables mois, voire
quelques misérables semaines, sans
prendre conscience que les Décrets de
l'Histoire sont déjà à l'œuvre.
Un seul choix honorable se
présente aux deux pôles du pouvoir :
organiser dans les meilleurs délais
possibles l'élection authentique,
honnête et vérifiable, d'une Assemblée
Constituante ouverte à toutes les
composantes de notre société – sans
aucune exclusion. Une Assemblée
Constituante qui, sitôt validée,
deviendra de plein droit, saisie de tous
les pouvoirs :le pouvoir Législatif, le
pouvoir Exécutif – y compris le
commandement militaire suprême – et le
pouvoir Judiciaire, qui constituent les
attributs de la souveraineté nationale.
Où est-il écrit sinon, que le
Peuple algérien qui a su mettre fin à
132 années de colonialisme répressif et
criminel, ne saura pas mettre fin, 50
années plus tard, aux graves forfaitures
d'un régime qui s'obstine à considérer
les citoyens comme des sujets et le pays
comme une propriété privée ?
(1) – Pour la
recherche de faits précis et documentés,
il est conseillé de se rendre sur le
Site "Algeria-Watch": -
http://www.algeria-watch.org/francais.html
Le dossier
Algérie
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