Communiqué
Cahuzac: l'UDI
veut une commission d'enquête
sur
"l'action du gouvernement" de décembre à
avril
UDI
Mercredi 3 avril
2013 Le groupe UDI à
l'Assemblée nationale, présidé
par Jean-Louis Borloo, a demandé
mercredi la création d'une
commission d'enquête sur
"l'action du gouvernement" dans
l'affaire Cahuzac "entre le 4
décembre 2012 et le 2 avril
2013".
PARIS, 03 avr 2013 (AFP)
Le 4 décembre correspond aux premières
informations diffusées par Mediapart sur
le compte suisse de Jérôme Cahuzac, et
le 2 avril à ses aveux et à sa mise en
examen pour blanchiment de fraude
fiscale.
"Qui savait quoi ? Et depuis quand ? Qui
a fait quoi et quand ?", veut savoir le
groupe centriste dans une proposition de
résolution qu'il vient de rendre
publique.
Dans ce texte, le groupe centriste
"demande la création d'une commission
d'enquête afin de connaître le
fonctionnement et de déterminer les
éventuels dysfonctionnements dans
l'action du gouvernement et des services
de l'Etat entre le 4 décembre 2012 et le
2 avril 2013".
"Monsieur Jérôme Cahuzac est mis en
examen. La justice fait et doit faire
son travail en toute indépendance. En
revanche, en vertu de la séparation des
pouvoirs, le Parlement doit exercer son
rôle de contrôle de l'action du
gouvernement. C'est le droit et le
devoir que la Constitution lui confère",
souligne l'UDI.
"Le problème derrière l'affaire
Cahuzac, c'est qu'on a du mal à croire
que personne au plus haut niveau de
l'Etat n'était informé", a expliqué le
député Philippe Vigier, porte-parole de
l'UDI lors d'un point de presse.
"Quand le ministre de l'Economie Pierre
Moscovici écrit à UBS, qu'a-t-il demandé
et qu'ont répondu les Suisses? Le
ministre de l'Economie nous a dit alors
qu'il n'y avait pas de compte. Alors je
demande à ce que ces lettres soient
publiées. Et que savaient le président
de la République et le ministère de
l'Intérieur ? Est-ce que, oui ou non,
tout cela a été couvert au plus haut
niveau ?", a-t-il questionné.
"Si cela a été couvert au plus haut
niveau, on approche d'une affaire d'Etat
et si on approche d'une affaire d'Etat,
il faut en tirer toutes les conséquences
et il appartient au président d'en tirer
toutes les conséquences", a dit Philippe
Vigier.
"En tout cas, nous, au Parlement, nous
ferons tout pour que la vérité soit
connue. On ne pourra pas sortir de cette
affaire comme on y est entré. C'est la
République et la démocratie qui sont en
cause. Oui ou non, y a-t-il une faille
dans le système gouvernemental, dans le
système d'Etat ? C'est cela qu'il faut
absolument savoir", a-t-il dit.
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